Les brumes se lèvent pour un jeune homme

"La brume devrait être levée pour vous à Etel"

La formule lui avait semblé poétique, légère. Il s'était tourné vers le lieu, et là, en effet, la brume qui quelques jours auparavant semblaient embrasser le chemin d'un voile de coton s'éparpillait avec légèreté. Le soleil se levait sous un ciel pâle, sur une terre blanche du givre des jours non loin du solstice. Le jeune homme marchait dans la pale lumière de l'aurore. Le souffle qui s'échappait de ses narines venait lui caresser le visage avant de se mêler aux bas nuages qui semblaient s'écarter à son arrivée.

Il marchait du pas léger de la jeunesse, le visage rendu vif par le froid saisissant qui lui mordait les joues. Resserrant légèrement la cape d’où il ne laissait échapper qu'un bout de nez rouge, il poursuivit son chemin sur le sentier durci où seul résonnait le bruit de ses pas glacés bâtant la mesure de la route. Nature endormie, nature silencieuse. Un parfum de résine de conifères flottait dans l'air malgré l'air froid tandis que le vent faisait grincer timidement les branches. Le silence demeurait roi. Les oiseaux avaient fui. Les insectes se taisaient.

Pourtant l'atmosphère demeurait emprunte de légèreté. Le jour se levait et avec lui la brume. Il ne put s'empêcher de frissonner sous l'effet du froid. Pourtant c'était avec une certaine impatience qu'il gravissait la colline. Impatient de découvrir, d'apprendre et de partager auprès de ceux qui quelques jours auparavant s'étaient ouverts à lui. Alors qu'il continuait son ascension, il aperçut en charmante compagnie, au cœur de la forêt, une jeune femme dont le visage lui était devenu depuis peu bien familier. Le sourire qui ne l'avait pas quitté s'élargit, illuminant le visage encore enfantin.

Demat dit Chim.

Il se tourna alors vers la jeune femme qu'il ne connaissais pas, et inclina la tête avec respect.
Edité pour orth.

Lusiana sortait de la piece qu'elle avait amenagé dans la maison pour s'occuper des plantes, et les transformer pour en faire des remedes. Apres avoir passé quelques heures en decoction, maceration, et autre distillation et dragification, elle vint dans la salle commune. Elle aperçut sa mere au dehors.

Par les Dieux! Dans son etat sortir par ce froid! Je vous jure!

Elle prit une pelisse et sortit à son tour.

Bonsoir Maman. Je les ai senti aussi. Ils arrivent. Mais il ne sert à rien de rester dans le froid à les attendre. Allons pres de la cheminée. Et preparons leur un bon accueil. Ils seront certainement frigorifiés et affamés. Allons venez.

Elle prit le bras de sa mere et neveziad et l'attira à l'interieur.

Il va falloir aussi que l'un des hommes pense à nous trouver une grosse buche qui devra se consumumer durant toute la nuit de Arthan. Le premier que nous allons celebrer ici. Puisse la Deesse nous garder sous sa protection comme elle l'a fait jusqu'ici, en nous permettant de trouver ce lieu.

Oui mais j... sa fille ne lui laissa guère le choix et elle la suivit à l'intérieur en maugréant un peu.

Ma chère fifille, un peu d'air ne peut me faire du mal voyons! Et puis ne reste t'il pas un peu de soupe pour eux? la voila devenue quelque peu bougonne.

Sioban porta machinalement la main à son estomac qui se mit a gargouiller bruyament à la mention de la soupe. Honteux, il rentra un peu plus le cou dans les épaules, les joues légèrement rougissantes.
En effet, ce ne serait pas de refus, répondit-il d'une petite voix.