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 Alban Eiler, avril 1458

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Lastree
Ovate
Lastree


Messages : 73
Date d'inscription : 18/12/2008

Alban Eiler, avril 1458 Empty
MessageSujet: Alban Eiler, avril 1458   Alban Eiler, avril 1458 Icon_minitimeMar 6 Avr - 17:26

Marquise66 a écrit:
[RP ouvert à tous bien entendu. J'introduis juste l'annonce de manière un peu différente Wink]

Marquise était allée voir sa vieille amie Aliéniore pour une interview pour le numéro du Plumioscope à paraitre. Quand elle partit, elle était loin de s'imaginer qu'elle reviendrait avec tant de choses à faire en si peu de temps.
Les deux femmes avaient parlé druidisme, matière qui passionnait et que respectait Marquise, sans pour autant y avoir déjà touché. Les souvenirs de la juriste était bon : il y avait bien une fête druidique pour fêter l'équinoxe de printemps, la fin de l'hiver et le début des bourgeons.
Après avoir invité Blanche à les rejoindre, Marquise tenta de convaincre Aliéniore de fêter Alban Eiler, car c'est ainsi que l'on nomme la fête de l'équinoxe du printemps chez les druides, et ce ne fut pas en vain! Il fallait donc s'organiser au plus vite afin que tous sachent qu'un rassemblement était prévu à Rennes, sur une des plages de la Vilaine.

Une fois rentrée à Nantes, elle fit donc venir un scribe et lui dicta le message suivant :


[rp]Réveil! C'est l'heure du grand réveil!
La neige a fondu, le soleil fait son retour, les temps se réchauffent, les bourgeons émergent. Toute la nature se réveille.

Fêtons la fin de l'hiver comme il se doit! Comme nos ancêtres la fêtait : par un bain dans la vilaine, suivi d'un grand fest noz autour du feu, à boire autant que faire ce peut pour se réchauffer. Et danser!

Célébrons la nature, le renouveau de la Terre et l'année passée! Tous ensemble!

Venez nombreux, à Rennes, en cette fin de semaine, au bord de la Vilaine! La Grande Aliéniore mènera les festivités de la Terre.

Peuple de Bretagne, c'est l'heure de ton grand bain du printemps! Ne le rate surtout pas!
[/rp]

Moyennement satisfaite, elle n'avait pas le temps de chipoter. Elle fit donc passer l'ordre pour que ce message soit diffusé dans chaque petit bourg de Bretagne.

Et maintenant, Marquise retourna sa garde-robe pour trouver un maillot pour le bain. Il fallait quelque chose de chaud, mais de fin, pas trop long, mais pas trop court. Une vraie catastrophe. Elle finit par trouver des dessous un peu trop long. Aux grands maux les grands moyens. Marquise entreprit de découper le tout pour l'adapter au bain glacé prévu pour samedi.

Et tandis qu'elle découpait, elle pensait. Et soudain, elle s'arrêta dans sa tâche, se dirigea vers son bureau et griffonna quelques mots qu'elle fit envoyer sur l'heure.


Citation :
Cher Joeboy -stop- Vive la prune -stop- Besoin urgent de réserves conséquentes pour approvisionner Bretons frigorifiés -stop- espère nouvelles rapidement -stop- Marquise.

Bah oui, inutile de perdre du temps très précieux en formules de politesse pompeuses!
Puis elle retourna à sa séance de découpage.



Blanche_ a écrit:
[Rohan, un monde de sucres et de rubans, de chieuses et de bonnes manières.]

Et ça, ça va ?
Ça va pas-du-tout ! Vous êtes tous des incapables ! Des incultes ! Des trous-du-cul ! Je vous demande une tenue, c'est quand même pas la mer, si ?


Et elle retombe sur sa montagne de fringues, pinçant entre deux doigts une tenue de dentelle rose, qu'elle envoie au sol comme les autres.

C'est pas posssiiiiiible ! j'en ai maarre ! je vis dans un monde insupportable, et c'est chiant ! Vous m'entendez ? Chiant ! Ch-i-ant !
Elle font en larmes, hormones en ébullition. Comme depuis quelques jours. Comme une fois par mois, depuis quelques années.
Les femmes mènent une dure vie de labeur.

On lui tend un mouchoir de soie, qu'elle recouvre élégamment de morve princière. Puis retend vers sa suivante.

'ci. Z'êtes gentille, vous au moins. Vous savez à quel point je suis malheureuse, dites ?
Ça crève les yeux, lui répond la dondon en robe noire. Vous respirez un destin difficile, Princesse.
Voui.

[Quelques heures plus tard, essayage dans la baignoire...]

Et celui là, pour voir ?

Elle ôte la première chemise, se laisse retomber dans l'eau. Parachute de soie translucide qui bouffe autour d'elle camoufle formes et rondeurs, derrière un air-bag improvisé.
Elle se pavane, toute fière. Ça marche ! Regardez, on voit rien ! Pas son joli petit cul, ni sa forme de poire, ni son léger arrondi en arrière qui tenterait le diable.
Non, on voit rien.
Elle remonte, triomphante, mais la soie imbibée d'eau adhère soudain à sa peau pale, et recouvre d'une pellicule entièrement transparente le corps nu.


Et m.erde ! Excrement ! Puréééée !
Essayez c'lui là, peut être ?


Elle sort de l'eau, flaques à chacun de ses pas. Regard noir en direction des bonniches.
J'irai pas dans cette eau, et c'est tout ! D'ailleurs, je suis allergique à l'eau. j'aime que la prune.
Les deux suivantes sourient. La tenue princière est prête depuis des lustres, sa grand mère ne tolérera aucun désistement. Elle plongera dans l'eau, et c'est tout. Voila.
Je pars comme un Prince ! gueule l'effarouchée frissonnante. La porte claque. Les rires s'élèvent. Nihil novi sub sole.

Oban a écrit:
Ce matin là, passant par la mairie il fut attiré par une nouvelle annonce…
Tiens un truc qui vient de Naoned !!
S’approche lentement du panneau

Réveil! C'est l'heure du grand réveil!
La neige a fondu, le soleil fait son retour, les temps se réchauffent, les bourgeons émergent. Toute la nature se réveille.

Fêtons la fin de l'hiver comme il se doit! Comme nos ancêtres la fêtait : par un bain dans la vilaine, suivi d'un grand fest noz autour du feu, à boire autant que faire ce peut pour se réchauffer. Et danser!

Célébrons la nature, le renouveau de la Terre et l'année passée! Tous ensemble!

Venez nombreux, à Rennes, en cette fête de semaine, au bord de la Vilaine! La Grande Aliéniore mènera les festivités de la Terre.

Peuple de Bretagne, c'est l'heure de ton grand bain du printemps! Ne le rate surtout pas!


Reprend à haute voix quelques mots

Réveil! C'est l'heure du grand réveil !
Fêtons la fin de l'hiver comme il se doit! Comme nos ancêtres la fêtait

Célébrons la nature, le renouveau de la Terre et l'année passée! Tous ensemble!

Venez nombreux, à Rennes, en cette fête de semaine

Peuple de Bretagne, c'est l'heure de ton grand bain du printemps! Ne le rate surtout pas!

Petit rire narquois

Huhuhuhuhu !
Felger les a pas attendu !

Sont jamais en avance dans ce kastel là !, il y a longtemps que cela devrait être fait !

Bientôt ils fêteront Alban Eiler en été !!

Détourne le regard et reprend son chemin

Nos valeurs se perdent…. !

Azilliz a écrit:
Au pied du château ducal.

-Là !
-Oui...c'est une pelouse...
-Bougre d'idiot je ne vous montre pas la pelouse, je vous montre Ca !

La Duchesse pointe du doigt une plante trônant au pied de la tour ouest, qui étale ses longues feuilles et ses multiples clochettes blanches.

-Vous voyez ?
-Oui je vois mais...
-AH ! Alors vous voyez, sôt que vous êtes que le muguet est enfin de retour ?
-Ma Duchesse...c'est une jacinthe.
-...

S'écoulent quelques secondes de silence pendant lesquelles toute la joie de la Duchesse de voir le muguet de retour s'effondre.

-Eh bien non, c'est pareil, y'a des clochettes !
-Ah ça, les cloches vous ne pouviez pas les louper.
-Vous êtes incapable d'apprécier les beautés de la nature ! Tutut ! Ne dites plus un mot, ignare.

Vexée, elle s'éloigne, plus décidée que jamais à le célébrer ce printemps. Vivement le début de la fête.

Marquise66 a écrit:
Et dans sa chambre, Marquise avait fini de découper dans tous les sens. L'heure était maintenant à la couture et à la pensée. Elle pensait aux druides. Elle aimait bien les druides. Elle les voyait pacifiques. C'est tout ce qu'elle aimait. Ils aimaient la Terre plus que les gens, et ils avaient bien raison. En fait, elle trouvait plein de qualités aux druides, si on oubliait les querelles entre les protagonistes actuellement. Car la nature est bonne, mais les hommes sont vils par nature. Quel merveilleux paradoxe.

C'est bien parce qu'elle aimait le druidisme qu'elle avait contacté Aliéniore, alors que l'équinoxe de printemps était déjà passé. C'est pour cela aussi qu'elle avait demandé à Blanche si le Bureau de la Culture avait choisi de faire quelque chose pour cette fête déjà passée d'une semaine. C'est devant la carence du bureau de la culture qu'elles avaient décidé de tout organisé très rapidement. Et c'est tout ce qu'elle aurait dit au Fougerais qui raillait l'initiative sans connaitre tous les tenants et aboutissants de l'histoire.

Heureusement pour Marquise, elle était dans son "kastell toujours en retard" et n'entendait pas le pauvre hère juger sans savoir. Car si les valeurs se perdaient tant que ça, pourquoi le Fougerais n'avait-il rien fait pour rappeler à la Bretagne ses valeurs? Au final, n'était-ce pas plutôt à lui d'avoir honte? Voila ce qu'aurait pu lui dire Marquise.



Joeboy65 a écrit:
[Au port de Kastell Paol]

Joe rentrait de sa pêche matinale. Celle-ci semblait avoir été fructueuse au sourire qu'il arborait.

A peine avait-il posé un pied sur la terre ferme qu'il vit accourir une estafette.
Le bonhomme se dirigeait vers lui d'un pas vif. Il tenait à la main un parchemin.


Vous êtes Joe ?

La question fusa sans préambule.
Le politain opina du chef sans piper mot.


C'est pour vous !!


Il lui tendit le parchemin et repartit aussi vite qu'il était arrivé.
Joe lut la missive. Celle-ci était brève et concise.


Citation :
Cher Joeboy -stop- Vive la prune -stop- Besoin urgent de réserves conséquentes pour approvisionner Bretons frigorifiés -stop- espère nouvelles rapidement -stop- Marquise.

Il relut le parchemin puis, tournant les talons, il s'en alla d'un pas vif, direction la distillerie.


[La distillerie de KP]


Tout juste franchit les lourdes portes du bâtiment que les ordres fusèrent de la bouche du directeur.


Debout là-dedans, tas de fainéants. Bougez-vous l'arrière train et que ça saute !!!

Vous avez 10 minutes pour me charger la charrette dehors. Et pas comme la dernière fois, hein, vous arrimez le tout correctement. Je ne veux pas retrouver la cargaison par terre au détour d'un méandre.


S'apprêtant à partir, il se retourna et ajouta


Ah oui !!! Vous me mettez 2/3 de pruneàvampi et 1/3 de chouchen. Compris !!

Allez, allez, on se magne !!!



Joe fila dans son office pour récupérer une petite besace. Il ajouta 3 flasques de prune pour ne pas manquer, quelques parchemins vierges, une plume et un encrier bouché puis referma le sac.

Il alla dehors attendre la fin du chargement.


[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]


Une fois chargés les tonneaux, Joe se hissa à l'avant et, rênes en main, il dirigea son attelage vers Naoned.

Anastriana a écrit:
Dans la masse de courriers du matin, Ana en trouve un qui lui fait écarquiller les yeux. Un peu courroucée, les lèvres pincées, elle s'irrite un peu. Pas de communication entre les druides sur cet évènement. Dommage. Mais symptomatique du problème.

Toutefois les désaccords entre ses consoeurs ne doivent pas pour autant gâcher les évènements, et surtout pas en public. Une discussion s'impose, mais pas ici.

Et le printemps ne mérite pas qu'on vitupère publiquement.

Un petit passage tout de même à l'assemblée des druides, pour faire part de son étonnement, avant de repasser à Coëtlogon.


[Coëtlogon]

"Beeeeeertheuu!"

Arrivée de la cuisinière débonnaire, qui déboule rapidement à la demande de la Dame, jamais la faire attendre, v'la son principe.

"Vi Dame Ana, suis là. Une p'tite faim?
_Toute la Bretagne m'a l'air affamée. Tu me prépares autant de kouign amann que possible, tu vides toutes les barattes s'il faut. Du beurre, du beurre, et encore du beurre. On va les engraisser comme des oies.
_Grand évènement?
_Fête du printemps on va se baigner dans la vilaine.
_J'comprends mieux. V'voulez qu'y's'réchauffent.
_En fait un bon bain en ce moment ça leur raffraichira les idées. Question chaleur y'a ce qu'il faut, climat lourd, l'orage m'épuise. Non vraiment un bain frais, grande idée.
_J'vous prépare ça Dame! V'pouvez compter sur moi."


Certains aiment s'engraisser. Aidons les!

Blanche_ a écrit:
Voyons, Blanche... ça n'est pas si difficile. Concentrez vous.
Elle est assise. Soupire, serre les dents. Plisse les yeux. L'effort est intense. Elle retient sa respiration. Looongtemps. Et lâche un...
J'arrive paaas !

Bon. Reprenons. Je suis blanc.
Oui, tu es blanc.
Je suis vert aussi.
Oui, tu es vert aussi.
Mes fleurs ont une forme de cloche.
Tes fleurs ont une forme de cloche.
Je pousse début mai.
Tu pousses début mai.
Qui suis-je ?


Heu...Heu... Heu... Le tournesol ?
Le livre est refermé dans un claquement sourd.
Non-non-non ! Mais vous n'avez donc aucune culture florale ? Et vous vous dites neveziad ? ma pauvre enfant !
Oui, bah je sais celles qui sentent bon, celles que je peux écraser, celles qui disent si t'aime le beurre ou pas, celles que...
Tu m'emmerdes avec tes questions !

Pis on est en retard. Z'y go, grave à labour*.

Elle sort de chez elle, grimpe dans son citrouille-carrosse, et parcourt les quelques kilobinious la séparant de chez Marquise avec le sourire aux lèvres, et la fenêtre au front. Qui laisse une marque rouge délicieuse, en forme de rectangle aplati, au sommet d'une tenue impeccable. So delicious.
Toc toc. C'est la parfumée ! Grandissime Souvenaire, vous êtes là ? Y'a comme un air de printemps dans l'air, j'vous le dis. Faut y aller, là je crois.

[* Exprès, évidemment....]

Alieniore a écrit:
Elle sort enfin la tête de ses livres de navigation et se dit qu'il est temps, grand temps d'aller se préparer.
En premier lieu aller chercher ses hommes .. il ne manquerait plus qu'ils pensent pouvoir éviter la baignade... enfin surtout le grand ..
Elle parcourait les couloirs et pièces de leur demeure en se demandant où donc pouvait il bien être.
Ils iraient chercher leur petiot ensemble .. mais où donc ce cachait il ? hum .. elle s'arrêta un instant, réfléchissant.


hum .. les réserves ! Elle tourna les talons et le retrouva en train de vérifier ses stocks.

Mon tendre! tssss il est temps de laisser les chiffres dans le tonneau et d'aller profiter de la journée!

Milouse a écrit:
- Quoi, quoi, Rennes. C'est déjà l'heure tu es sûre. Tu ne te trompes pas d'une semaine.
Je suis en plein bilan des stocks de Cholet et je t'assure le niveau est au plus bas.
[i]Tentant de s'y soustraire, il comprit assez rapidement qu'il était inutile de lutter plus longuement. Il se laissait entrainer de la réserve sans résister. Le changement d'air lui fera le plus grand bien. La première sortie en famille.

- Allons chercher Elorn mais c'est moi qui le porte. J'ai l'impression qu'il préfère quand c'est moi. Il doit se sentir rassuré.

Alieniore a écrit:
Oui il est temps .. Elle le regarde blessée qu'il puisse penser que leur fils pouvait avoir une préférence entre ses bras où les siens. Elle pensait qu'entre eux il n'était point question de compétition .. apparement elle se trompait. Elle ne dit rien et le laissa en bas des escaliers. Elle qui se faisait une joie d'aller le chercher avec lui , préféra y renoncer.

Tu as raison .. j'ai toujours dit que j'étais une mauvaise mère et que je ne m'étais pas assez occupée de mes autres enfants ... on ne change pas en vieillissant.. Elle lui lacha le bras avant de s'éloigner. Je vais vérifier que tout est prêt et je vous attends à la voiture.

Elle tourna les talons et se dirigea vers la lingerie où devait l'attendre la domestique qu'elle avait désigné pour les accompagner.

Laceter a écrit:
[ Fougéres...Chez Laceter De Bellefort, Petite_Fleure et leur fille Zélia ]

Il le savait oui que c'était bien l'instant de célébrer Alban Eiler. Il avait le calendrier breton des fêtes à honorer ou à rendre hommage dans son bureau de l'animation, aujourd'hui inacessible, par la prise de celle-ci par l'armée. Cependant, une annonce avait attirée son attention et il sourit devant l'initiative. Non point par qui avait eu l'idée d'y penser et de s'y consacrer mais tout simplement que l'on puisse y avoir pensé!

Pour sa part, il n'avait rien entrepris pour la halle de Fougéres ni pour une animation quelconque et pour cause, lui et sa compagne étaient en train de mettre au monde le plus beau fruit que l'Amour peut vous faire savourer et déguster: la naissance de leur premier enfant Zélia.

Entre deux calins dans ses bras puis dans les bras de sa compagne, la petite Zélia leur faisait tourner la tête et oublier bien des choses mais la fatigue de toute cette attente, ne leur laissait pas de répit et ils auraient bien besoin de temps pour récupérer. Surtout Fleure. Tout en berçant la petite dans ses bras, Laceter sourit et dit :


Dire que ce petit bout est né au printemps...Faudra qu'on fête cet événement quand elle aura grandit un peu plus et qu'on pourra l'emmener avec nous sur les routes!

Il embrassa tendrement sa compagne, resta toute la soirée aux côtés des deux femmes de sa vie comme toutes les soirées à venir , il le ferait!

Marquise66 a écrit:
Quelques heures plus tard, Marquise avait fini. Elle avait associé plusieurs tissus, pour avoir de nombreuses couches et limiter l'impact de la fraicheur de l'eau sur son corps. Elle n'avait nullement l'intention d'attraper la mort en faisant la fête à la nature.

Soudain, un cri. une voix qu'elle finit par bien connaitre et reconnaitre. L'heure? Déjà? Elle attrape rapidement sa besace, fourre son maillot pour le bain dedans et descend les escaliers en courant.

Dans l'un des salons, elle retrouve son mari, réfléchissant encore et toujours à comment faire tourner la Bretagne sans qu'elle implose ou explose. Après lui avoir dit où les retrouver s'il le voulait et surtout s'il en avait le temps, Marquise l'embrassa tendrement puis se dirigea vers la sortie. Myrlin avait pour consigne de veiller à ce que leurs filles restent au château et qu'elles ne manquent de rien.

Elle rejoignit enfin Blanche, plus rouge qu'autre chose d'ailleurs.


- Je ne suis pas en retard! Je ne suis pas en retard!

Elle ouvre la porte de la citrouille et embrasse la courge... Euh... Blanche.

Blanche_ a écrit:
Mais bien sûûûr !
Et elle donne des coups de doigts sur son poignet, de haut en bas, d'un air très intéressé.
T'as vu l'heure, un peu ?
Mais pourquoi je fais ça, moi ?

Elle fixe la Grande Duchesse Consort. D'un œil amusé et espiègle. D'un œil de Cendrillon.
- Les grandes duchesses consorts sont comme des oignons.
- Elles puent ?
- Nan, elles ne puent pas...
- Elles font pleurer ?
- Non plus. Elles ont des couches.
- Les grandes duchesses ont des couches ?
- OUI ! ELLES ONT DES COUCHES, ET TOI T'EN TIENS UNE !


On y va ? Je meurs d'envie de mater les petits breto... Les danses culturelles de Breizh.

Marquise66 a écrit:
Bêtement, elle fixe le poignet de Blanche.

- Tu comptes l'heure en grain de beauté?

La tête légèrement penchée, faut bien le reconnaitre, Marquise avait l'air d'en tenir une couche. Heureusement, la jeunesse était là pour la ramener à la réalité.

- Oui bah oui, mais faut arrêter de garer ton carrosse là, sinon le mien ne peut pas venir me chercher. Je fais comment moi après? Je marche pour y aller?

Elle ne laisse pas le temps à Blanche de répondre.

- T'as raison, marchons un peu!

Elle fit alors trois mètres et s'apprêta à monter dans son carrosse. Elle arrêta son mouvement et s'écria à l'adresse de Blanche.

- Sur la route, la priorité, c'est la vie!

Elle ne savait pas pourquoi elle disait ça, mais elle l'avait dit.

- A Rennes cocher!

Puis elle finit de monter dans son carrosse, en ferma la porte et les yeux par la même occasion.

Blanche_ a écrit:
Pauvre Marquise... dans les carrosses, y'a deux portes. La seconde s'ouvrait sur une tête blonde ravie. Excitée comme une puce. Gwenn.
Tu me laisses conduire, dis dis dis ?

Bien sûr, Marquise aurait pu lui dire que pour occuper la place de devant, et ce sans réhausseur, il fallait 10 ans d'âge mental. Mais ça aurait été très très vilain.

Est ce qu'on peut manger des choses dans ton carrosse ?
Est ce qu'on est bien arrivé ?
On peut aller faire pipi ?


Et puis elle s'arrêta. Les réflexes... Faire croire qu'elle était idiote. Contenter sa narratrice, là haut, tout là haut, qui s'amusait comme une folle de son cerveau de crevette. Faire croire qu'elle était idiote. Contenter Les autres. Leur faire croire qu'elle était bien cruche. Ça, c'était le pied.


Désolée. Je ne sais pas pourquoi j'ai dit ça.
Tu crois que nombre viendront ? Il le faudrait.

Citation :
[ A l'aube d'une nouvelle saison ... ]

Comme nombre de breton, elle avait apprit par communiqué qu'une cérémonie allait être organisée sur les bords de la Vilaine ... Comme certains d'entre eux, elle avait enfourché sa monture et avait prit la route de bon matin pour assister aux festivités de Alban Eiler.

Quelle grisante sensation de liberté que celle de chevaucher tête nue, les joues fouettées par le vent encore piquant de ce début de printemps!
Chimera lui avait certifié que c'était sans danger pour elle, et elle ne boudait pas son plaisir, profittant de chaque instant de bonheur que la vie lui offrait encore.
Déchaussant les étriers qui maintenaient ses petits pieds en bonne place, elle sauta à terre dans un slash gluant, et du s'aggriper aux rennes pour ne pas finir les fesses dans la boue. Avec précaution, elle avança de quelques pas en terrain plus stable et attacha les rennes de sa jument à une branche basse.

Rajustant la capuche de sa cape sur sa chevelure, elle commença à avancer, inconnue parmi la foule, gouttant au plaisir que cet anonymat lui proccurait, écoutant ça et là les conversations, les inquiétudes de la population qui restaient hélas encore bien nombreuses ...
A chacun de ses pas, elle battait du pied l'ourlet de sa houppelande blanche, s'amusant de la voir se gorger peu à peu d'eau et de terre ... Elle devrait penser bientôt à faire l'acquisition d'un vêtement plus ample mais pour cela, il lui fallait économiser, chose qu'elle faisait bien mal.

Elle s'adossa contre un grand arbre et attendit l'arrivée d'Alieniore et la suite des festivités.

Alieniore a écrit:
Alié grommelante avait fini par rejoindre la voiture , son fils et le père du petit, compagnon de ses jours et emmerdeur professionnel.
Les derniers jours avaient été difficiles , chargés et fatiguant .. elle aurait probablement du refuser de célébrer le printemps en nombre pour se consacrer à sa famille .. mais les bretons avaient bien le droit comme ses proches à un bain purificateur pour démarrer l'année sous les bons auspices de la Mère.
Songeuse et toujours un peu boudeuse , elle écoutait le père et le fils babiller , d'une oreille distraite, perdue dans ses pensées.
Au détour d'un chemin ils virent les abords de la Capitale et le cocher fit prendre à la voiture la direction des "plages" de la Vilaine. Quoi de plus normal qu'elle ai choisi cet endroit lors de leur discussion avec Marquise .. une Vilaine pour une vilaine Guérande avait elle dit .. quoi de plus logique! Elles avaient ensuite parlé organisation.
Les hommes à gauche, les femmes à droite .. manquerait plus qu'on ai à gérer des débordements .. le printemps avait tendance à influencer les hommes .. valait mieux se méfier .. Alié seule serait habilitée à aller de l'un à l'autre des groupes pour faire et dire ce qu'elle avait à faire et dire .. au grand damne de Blanche.


Regarde Elorn, mon fils! regarde les fortifications de Rennes .. un jour peut être auras tu à les garder et à les défendre!
Elle montrait à l'enfant toujours dans les bras de son père et à l'air rassurer de se trouver là .. Elle lança un regard à Milouse, oui je sais il est un peu petit pour comprendre mais mieux vaut lui en parler tôt .. surtout par les temps qui cours.

Dernier détours de carrosse et les voila dans la grande clairière en bord de Vilaine. La voiture de compét Grand Ducale était déjà là. Les barriques de boisson aussi , le grand buché prêt à être enflammé, tout était pret , certains bretons présent , la foule non encore arrivé. Ouf ils n'étaient pas en retard.

Marquise66 a écrit:
Et zoup, sans même s'en rendre compte, Marquise se retrouva avec Blanche en face d'elle. Elle ne put s'empêcher de rire de la manœuvre.

- Oui on peut manger des choses dans mon carrosse. Mais il serait dommage que tu te tâches bêtement au hasard d'un trou dans la route n'est-ce pas?

Le cocher démarre à peine que la seconde question fuse.

- Ah bah non! On n'est pas arrivée! Rennes, c'est pas la porte à côté, surtout en carrosse!

Et bim, la troisième question qui lui rappelait tant ses filles.

- Si tu voulais faire pipi, il fallait le dire plus tôt, maintenant tu te retiens! Tu feras dans la Vilaine pour la peine.

Devant l'air outrée de la jeune Blanche, Marquise éclata de rire.

- Si tu insistes, nous passerons à l'appartement d'abord. Tu pourras t'y soulager...

Sourire de circonstance, le carrosse continue sa route. Marquise, pensive, regarde par la fenêtre puis se retourne vers Blanche.

- Je ne sais pas. J'aimerai bien. Mais tout fut organisé si rapidement. Il va être difficile pour les Brestois par exemple de faire toute cette route si rapidement, à moins de ne faire que chevaucher pour y arriver.
C'est bien dommage. Mais j'espère pour ceux qui n'ont pas pu venir que le numéro du plumioscope leur parviendra. Ils auront ainsi eu un bout de la fête.

Elle fit aussi les gros yeux.

- Et j'espère que Joe a eu mon message! Sinon, il nous faudra aller dévaliser au plus vite une taverne de Rennes pour avoir de quoi boire.

Quelques heures plus tard, le carrosse s'arrêta. Elles venaient d'arriver à l'appartement. Le temps d'un pipi, et aussi d'un croc dans un petit beurre, car oui je décrète que les petits beurres existaient à l'époque, même sans ce cher Lu, et elles repartaient direction le lieu de rendez-vous, au bord de la vilaine.

Avant de sortir du carrosse pour de bon, Marquise ajouta une dernière phrase à Blanche.


- Ce n'est pas toute la Bretagne qui est là Blanche. Mais c'est à mon avis la plus belle partie d'elle.

Puis elle descendit. Quelques instants plus tard, elles retrouvèrent Aliéniore, qui venait juste d'arriver avec son mari et son très très jeune fils que Marquise voyait pour la première fois.

- Quel magnifique bout de chou Alié. C'est peut-être papa qui le porte actuellement, mais sans conteste, c'est à la maman que revient tout le mérite d'une si belle bouille bien portante.

Milouse a écrit:
Il n'y avait rien de plus bénéfique pour le corps et l'esprit qu'une sortie familiale dans le grand carrosse.
Elorn profitait grandement de ce voyage et la sieste serait pour plus tard. De toute façon, je ne lui aurai pas accordé.


- Ma Douce, regarde, il veut déjà se mettre debout. Frottant son nez contre celui du bambin. Tu veux déjà parcourir le Duché, je t'assure tu as bien le temps comme la guerre pour défendre notre Breizh comme viens de t'avertir ta maman.
Le plus tard possible pour tous.


[Au bord de la Vilaine]

Déjà beaucoup de monde et pas des moindres. Avant de descendre, je glissais un "Da garout a ran" à l'oreille d'Alieniore. Juste le temps, nous étions déjà accostés

Demat, Marquise. Je vois que la solidarité féminise est de mise. Dès qu'il marchera il perdra cet embonpoint maternel comme tu dis. Il ressemblera à son père sans les défauts. Ou il sera pire, qui sait.
Tu veux le porter ??

Marquise66 a écrit:
- Le porter?

Marquise aurait bien fait un pas en arrière pour éviter la tâche.

- Tu sais, Katell ne marche pas encore, alors porter un bébé, je connais... Et ça fait mal au dos en plus. Mais sa maman voudra surement l'avoir contre elle. Ce n'est pas pareil quand on est la mère. C'est bizarre de se dire qu'on ne le porte plus en soi. Mais ça fait plaisir du coup de le retrouver contre soi.

Elle se retourne vers Blanche et constate qu'elle non plus ne semble pas avoir sa tenue.

- Maintenant que vous êtes là, nous allons pouvoir commencer. Nous allons donc rapidement nous changer pour notre petit bain affreusement glacial... A tout à l'heure.

Blanche_ a écrit:
Suivant Marquise, Gwenn arrive près d'Aliéniore, de Milouse et d'Elorn.
Comment ça, elle a pas droit à un bisou ?
Pas droit à un câlin d'usage ?
Pas le droit à une gratouille affectueuse ?
Elle boude un peu. Pince les lèvres, croise les bras.


Tu vois, Milouse ? Je boude.
Elle sortirait presque une banderolle "Je boude je sais pas pourquoi, mais je boude !" qu'elle exhiberait sous le nez des bretons présents.
Mais ça ferait moins classe.
Elle va embrasser sa grand mère, la remerciant d'être venue. Moins de la forcer à sauter dans l'eau. Elle doit d'ailleurs lui parler à ce sujet. L'histoire de séparer hommes et femmes, c'est purement de la discrimination. Il n'en est pas question ! Tous à poils, et tous ensemble. Non ?

Je pense que je devrais aller surveiller du coté des hommes, au cas où ça dérape. Il faut quelqu'un pour les obser... surveiller.

Elle se contente de hocher la tête en direction de Marquise.
Au revoir, au revoir, Présidente.

Marquise66 a écrit:
- Taratata! On ne se défile pas comme ça jeune Blanche.

Elle fait mine de lui tirer l'oreille pour la forme.

- Tu ne vas pas aller dans l'eau dans ta jolie robe si? Tu veux sa mort? Et la tienne? Et puis, ça ne te fait pas peur tous ces poils, la plupart bien sales, qui vont se décrocher sous l'effet du froid et s'accrocher à toi au gré du courant? Tu ressortiras en ours de cette eau... Quand tu tenteras de te réchauffer auprès du feu, ces poils, sous l'effet de la chaleur, vont friser! Certains diront que tu es couverte de poil de derrière! Tu imagines... Et la honte en plus quand tout le monde rira de toi... Tu voudras t'en débarrasser mais vu que tu seras encore mouillée, ça restera collé à tes mains. Tu ne pourras même plus manger des macarons que tu aimes tant...

Elle grimace et secoue la tête négativement.

- Je serais toi, je ne ferai pas ça... Pas du tout... Je me comporterai en jeune demoiselle belle et fière, qui donnera envie à n'importe quel homme de la réchauffer au coin du feu plutôt que de l'éviter... Non?

Blanche_ a écrit:
Soit.

Effort monumental.
Oui, j'accepte de dévoiler mes jolies jambes.
Oui, je brave le froid de la Vilaine.
Oui, je leur donne envie de me réchauffer.
Heu... Peut être pas, en fait.


Tu as prévenu la sécurité ? Ils sont prêts au cas où un mouvement de foule se déclencherait à la vue de mes jambes ô combien délicates ?
Il y a des bouées de sauvetage ?


Et puis elle réalise ce que la Présidente a dit.

Myrlin est au courant de tes envies d'homme au coin du feu ?
Petit sourire naïf. Tiens donc, il doit s'en passer, des choses, devant la cheminée grand ducale !

Attila_caligula a écrit:
La roulotte vicomtale se dandine paresseusement telle une volaille marquée par le destin à l'approche de la Saint Noël. Un train de sénateur. De sénateur Obèse. Obèse et passablement flâneur.

Enfin on voit bien l'idée générale.

A bord, un Bourgogne taciturne et au dos rompu depuis une certaine livraison en salle de doléance, pilote mollement le bourrin de guerre customisé Rossinante de trait pour l'occasion, ce dont son orgueil de destrier piaffant ne se remettra jamais tout à fait. Bourgogne et son maître s'en foutent royal, les canassons, ça sert surtout à bouffer en cas de disette.
Bourgogne est fantassin dans l'âme, même s'il monte souvent la haquenée qui est trainée derrière la roulotte, avec les malles.
La bataille de pieds, c'est son truc. Le Maul, le choc, la taille de breche, c'est son ordinaire. Il fut même sapeur de mine une ou deux fois.

Le vicomte lui se réclame de l'esprit cavalier.
En somme, il entre, il voit, il domine, enlève, culbute au besoin, et se casse.
Parfois dans un ordre fantaisiste. Parfois avec des raccourcis.
A Castillon, il entra, ne vit pas grand chose, fut largement dominé, et resta sur le carreau, une lance dans la cuisse, gémissant faiblement "prise de guerre... bordel"
Mais le canasson, c'est bon. Là dessus les deux sont bien d'accord.

Un lourd tremblement soulève l'écume des chemins, celle qui fait tousser quand on est pris dedans. Un carrosse richement armorié passe en trombe au coté de la roulotte au moment où Attila Caligula soulève le volet pour voir si une chute de menhir est prévue à la météo locale.


- A.. TCHAAAA

Asphyxié le vicomte voit passer la voiture sur un rythme d'enfer. Un éclair blond lui arrondit les prunelles jaunes, une fragrance de crêpe suzette se fraye un chemin jusqu'à sa truffe frémissante. Mauvaise idée.
- TCHAAAAA bordel!" dit l'enfumé vicomte en pleurant sel et poussière.
BOURGOGNE! PASSE LA SECONDE !*

*"Attèle auzsi la haquenée qu'on bouge un peu bordel" en langage muletier.

Joeboy65 a écrit:
Joe dirigeait son attelage de mains de maitre.

Le voyage avait été quelque peu longuet, ou gérard ça dépend^^. Enfin, les portes de la ville apparurent.

Le directeur de la distillerie nationale les franchit allègrement pour se diriger vers le lieu des festivités.

Arrivé sur place, il entreprit de déballer la marchandise. Il avait ses tréteaux et planches en bois. Il dressa le tout puis s'attaqua au labeur le plus fastidieux mais ô combien nécessaire, surtout en Breizh !!
Le déchargement de la marchandise liquide.

Joe trima un bon moment à descendre, un par un, les tonneaux de sa charrette. Il suait de la prune par tous les pores.

Pour se remettre, il entreprit un vidage en bonne et due forme d'une flasque de pruneàvampi.

Si fait, il disposa les tonneaux, alignés bien droit, positionna les robinets en bois, aligna les chopes sur les planches afin de les remplir. Les participants pourraient ainsi se servir à foison.

Citation :
[Toujours en retrait, observant la scène ...]

Le visage toujours camoufflé par la capuche de sa cape doublée de fourrures fauves, la vannetaise apréciait le spectacle de la noblesse bretonne, volubile, brillante et tappe à l'oeil, un brin décadente peut-être mais tellement ... tellement noble finalement ... telle qu'on l'attendait en sommes.

Elle attendait le début de la cérémonie, ayant déjà discrètement ôté ses chausses de ses pieds, elle n'avait pas l'intention de rester deux heures dans ce bain ci, fusse t-il sacré et bénit par les Dieux.

La jeune Blanche n'avait pas beaucoup changé, quoi qu'ayant pris un peu plus d'assurance ces derniers temps, plus d'assurance et plus de formes! Elle se souvenait encore de la jeune fille, à la silhouette longiligne et à peine sortie de l'enfance, qui s'était laissée enfermer sur un des balcons du château de Rennes lors du couronnement du Grand Duc. Elles avaient du sacrifier leurs toilettes pour sauter par dessus la balustrade dans un bosquet voisin, afin de se libérer de cette situation.

Cela paraissait si loin ...

Blanche_ a écrit:
L'habitude de sentir les regards sur elle, peut être. Ou tout simplement l'envie que ce soit le sien, qui fait que la môme Walsh observe les alentours avec un intérêt tout particulier.
Il a dit qu'il viendrait. Tu parles ! Il sera là juste quand elle sortira de l'eau, ruisselante, recouverte par 15 centibinious ² d'un bikini rouge vif.
Il n'empêche qu'elle espère, grosse cruche qu'elle est, et qu'elle ne manque pas de remarquer la silhouette en retrait, encapuchonnée, qui observe la scène de loin.
Laissant a Marquise le loisir de se préparer psychologiquement à devoir plonger dans les eaux glaciales, elle tente d'échapper à son funeste -et humide- destin en rejoignant la capuche, la cape, et son propriétaire.

Elle penche la tête, toujours aussi discrète. Et son visage s'éclaire lorsqu'elle reconnait une dame non croisée depuis des lustres.
Depuis... Depuis le couronnement de Myrlin, en fait. Incroyable, comme le temps passe vite !
Elle se souvient du balcon. De leur saut périlleux dans le jardin grand ducal, ou pour sauver leurs vies et échapper à la famine, elles avaient sacrifié des apparats splendides.
Il lui faudra envoyer note à Nantes pour quémander remboursement. C'était une évidence.


Bonjour, Lastree. Comment allez vous ?

Comment vas tu, peut être. J'ai jamais su si employer cette petite marque d'affection te conviendrait.
J'ai eu des nouvelles de toi par Medb, à propos. Elle t'aime énormément. Moi aussi, je l'aime cette petite rousse.

Marquise66 a écrit:
"Tu as prévenu la sécurité ? Ils sont prêts au cas où un mouvement de foule se déclencherait à la vue de mes jambes ô combien délicates ?
Il y a des bouées de sauvetage ?"


- Oui oui, bien sûr qu'il y a des ... doués en sauvetage!

"Myrlin est au courant de tes envies d'homme au coin du feu ?"

- Hum... Je ne parlais pas vraiment de moi mais bon... C'est vrai que j'adore pensée mes soirées au coin du feu avec Myrlin. Même si cela fait bien longtemps que je n'en ai plus eu l'occasion...

Quelques instants plus tard, Blanche s'éloigna, ayant reconnu quelqu'un plus loin. Marquise s'excusa auprès d'Aliéniore et de son cher et tendre et rejoignit sa carriole pour se changer. Bien que ce fut peu aisé, elle y parvint.

Lorsqu'elle quitta à nouveau son carrosse, sa robe par dessus son maillot bien sûr, elle eut l'agréable surprise de voir que Joeboy avait bien reçu son message et était arrivé à temps. Elle s'empressa d'aller le saluer.


- Demat Joe! Je suis ravie de vous voir ici! Vous êtes toujours d'une efficacité redoutable, surtout quand il s'agit de boire!

Elle sourit puis voit que le pauvre bouteiller grand ducal est trempé de sueur.

- Eh bien, ça ne fera pas de mal un bon bain dans la vilaine! dit elle en riant doucement.

Alieniore a écrit:
Quelques bavardages avec Marquise , son Double et sa Blanche.
Elorn qui gazouille dans les bras de son père .. les oiseaux semblent lui donner la réplique en ce jour de printemps.

On se disperse, on se prépare, on se motive , on prends son courage à deux mains et chacun y va de sa prune discrètement pour se réchauffer avant la fraicheur de la rivière.
Les frimas de l'hivers à peine disparu , le soleil encore rasant n'ayant pu réchauffer l'atmosphère mais néanmoins les coeurs qui s'ouvraient au renouveau , au réveil de la Terre.

Tous étaient prêt et n'attendait plus qu'elle.

Elle s'avança donc après un dernier baiser à son fils et un regard à son Tendre pas toujours tendre, une branche de frêne dans la main.


Mes amis!de sa voix qui porte dont elle aime usé lors des cérémonies pour transcender la foule en délire. Mes chers Bretons, tous nous sommes les enfants de la Terre , celle qui nous nourrit, nous apporte subsistance, chaleur. Celle qui aprés la nuit de l'hivers , s'éveille à nouveau pour faire grandir en son sein, comme la mère l'enfant qu'elle porte, céréales, fruits, plantes.. celle qui s'éveille à nouveau pour renforcer ceux qui ont passé l'hivers!

Elle s'avança dans l'eau , le bas de sa saie blanche flotta un instant autour d'elle avant de s'enfoncer dans le liquide et de se coller à ses mollet à un nouveau pas vers le milieu de la rivière.

Mes amis! Elle se tourna vers eux sans paraître souffrir de la morsure de la fraîcheur de l'eau. Trop forte la Druidesse .. Mes amis! venez vous laver des souillures de l'hivers, venez goûter à la caresse de l'eau, source de pureté, cadeau de la Terre , source de vie!

Elle trempa le Frêne dans la rivière et revint sur la berge , aspergeant tous ceux qui se trouvait à proximité.

Tel le Frêne, symbole de l'eau , symbole de la connaissance , allez à la rencontre de votre renaissance avant la chaleur à venir , allez vous ressourcer.

Apercevant une bécassine de l'autre coté de la berge.

Tel cet oiseau dont les oeufs vont éclores à la chaleur du ventre de leur mère .. allez à la rencontre de l'eau de la Mère !

Elle offrit la branche d'arbre à sa petite fille et alla prendre son fils des bras de son père.


Viens mon fils .. allons faire notre ménage de printemps!
un coup d'oeil à Milouse .. et toi aussi .. tu en as besoin!

En riant doucement , elle entra dans l'eau pour la seconde fois et s'avança plus loin pour pouvoir en se baissant avoir de l'eau aux épaules , tenant son enfant le plus longtemps possible hors de l'eau...

Marquise66 a écrit:
Aliéniore sonnait le rappel. Ils se rapprochèrent alors. Marquise aimait bien les druides, mais elle s'en méfiait. Ils avaient une sale tendance à baffer les gens avec des branches! A quelques mètres d'Alié, elle se sentait en sécurité et écoutait, sereine, les paroles druidiques. Quand tout à coup : SPLASH! C'est démoniaque. Peu importe ce que tu peux faire pour les éviter, les druides te toucheront toujours. Et Marquise pleurait. Elle venait de prendre une goutte balancée par une branche dans l'œil! Grommelant contre le chêne et ses pouvoirs surnaturels, elle fit néanmoins délasser sa robe par l'un des servants qui la suivait toujours et lui confia sa robe.

Dans sa nouvelle tenue, allant tout de même jusqu'aux pieds!, Marquise se dirigea vers l'eau. Elle y trempa un orteil et grimaça. La Vilaine, même en été, c'est pas très chaud. Alors au mois de mars... C'était tout simplement glacial. Mais va-t-on s'arrêter à cela? Hum? Franchement? Si d'autres y allaient sans mourir, pourquoi pas elle? Moé... Mais lentement alors... Un second orteil effleura l'eau, puis elle y mit directement le pied. Le froid la saisit au plus profond de ses entrailles. Son corps venait de perdre 10 degrés d'un coup!

Petit à petit, l'eau arriva à hauteur de sa taille. Elle ne put s'empêcher de grommeler.


- Il fait au moins moins 8 000!

Joeboy65 a écrit:
marquise66 a écrit:
- Demat Joe! Je suis ravie de vous voir ici! Vous êtes toujours d'une efficacité redoutable, surtout quand il s'agit de boire!

- Eh bien, ça ne fera pas de mal un bon bain dans la vilaine! dit elle en riant doucement.


Joe se retourna.

La voix lui était bien connue. C'était celle de Marquise.


Ah ma chère Marquise, bien le bonjour à vous aussi.

Voilà comme convenue la livraison attendue. Vous savez, lorsqu'il s'agit de boisson, rien de tel qu'un bouteiller politain pour une efficacité maximale !!


Puis, Aliénore prit la parole. Joe se tut et écouta la cérémonie qui débutait.

Blanche_ a écrit:
Manifestement, il y avait un problème de taille.
Après avoir échangé quelques paroles amicales avec la neveziad d'Aliéniore -car il lui semblait bien que Lastree l'avait été, fut un temps...-, Gwenn remarqua la tenue de la première dame de Breizh, qui en soit changeait de son apparat habituel.
C'était blanc. C'était chaud, et surtout... long.
Elle avait pensé à presque tout : l'épaisseur du tissu, pour qu'il camouflât ses jolies rondeurs, le décolleté qui ne l'était pas trop, et même une serviette pour se sécher une fois sortie de l'eau.
Mais la longueur ? Oubliée. Détail insignifiant.

Elle abandonna quelques instants Lastree, ordonna à un domestique de Marquise de la suivre jusqu'au carrosse. Et lui lança par la porte sa robe, sous laquelle se trouvait la délicate, dentelée, mignonnette et surtout... désespérément petite robe.
Gwenn révolutionnait à nouveau la mode bretonne. Invention de la nuisette. Incroyable tout ce qui se trouvait dans cette blonde caboche !
Bizarrement, les regards ne se tournaient pas vers son visage. Plus au sud. A la limite honteusement haute de sa robe, au dessus du genou.


Suivez moi, qu'elle dit au valet. Si le moindre mâle s'approche, vous lui tapez dessus. Capisch ?
Aliéniore avait dit "au moins les pieds". Gwenn se sentait soudain bien plus encline à s'y enfoncer tout à fait. Sous l'eau, ses gambettes paraitraient moins outrageante.
Elle glissa un orteil dans l'eau glaciale. Regards amusés autour d'elle, elle prend son courage à deux mains, et... s'enfonce tout à fait.

On rapportera qu'elle est soudain devenue pâle. Plus pâle que pâle. Que ses genoux se mirent à danser sur un rythme inconnu, comme possédée par une force qui les surpassait tous.
Qu'elle ouvrit la bouche comme pour crier, mais qu'aucun son n'en sortit. Et que, lèvres miraculeusement bleuies, elle finit par lâcher, comme pour se convaincre elle-même :

C'est bon pour les pores. C'est bon pour les pores. D'ailleurs, j'ai pas froid. Je suis presque une sirène. J'aime l'eau.

Et Marquise de renchérir, à coté d'elle. Moins 8000 ? Nan, saccage pas tous mes efforts psychologiques !
Il fait chaud, il fait chaud... Bordel, on s'les pèle !

Elle vérifia, les levant en l'air, si elle avait encore tous ses orteils en place.
- Et c'est comment, la vie là-bas, tous les jours ? C'est tranquille, non ?
- Duur ! Dur, dur ! Y'a que ceux qui sont près de la cheminée qui vivent bien. Les autres, c'est que des miséreux.
Pis ça meurt jeune. Très jeune. Heureusement, certains arrivent à fuir dans le Sud. Ils ne supportent plus... le froid.
- Ah, il fait froid ?
- Ooooiiiih ! En été ça va, ils ont 0-01. Mais l'hiver ! L'hiver, ça descend. Et dans l'eau, ça descend aussi. -10, -20, -30...
- Ils se baignent pas, alors.
- Mais siii ! Ils cassent la glace. Leurs curetons ont des serpes, pour couper les arbres, faire des igloos et pêcher le phoque. Ils creusent la glace, sautent dans l'eau.
- Mais c'est affreux !
- C'est Breeeeeizh !

Ils sont tous en place. Elle respire.
Quelques brasses, et elle se rapproche d'Elorn. Plus tard, elle le narguera, son oncle. "Gamin, je t'ai vu te baigner dans la Vilaine, Tonton ! Même que mamie, elle en menait pas large !"

Il sait nager, tu crois ?

[Pour la scène mythique, c'est ici]

Azilliz a écrit:
-Ouvrez vite, je suis en retaaaaaaaaaaard !

Le valet de pied ouvre à peine la portière que la Duchesse se rue hors de la voiture, galopant vers les bords de la vilaine, jupes relevées, foulées rapides.
Le souffle maîtrisé, mais la coiffure un peu moins, elle arrive enfin au lieu de la cérémonie.
Ah ! Elle a loupé la célébration et ils sont déjà dans la flotte.


-Bon sang ! huff huff ils vont huff hufff remarquer que je huff huff vais être la dernière ! huff huff
Surtout ne pas huff huff se faire huff huff remarquer.

Une fois sur la berge, un petit appui des pieds et...SPLACH

-Waaaaaaaaaaaaargh ! Gasteuh que c'est froid !

D'aucun aurait pû prendre la robe verte gonflée de la Duchesse pour un spectaculaire nénuphar. Le juron qui venait d'en sortir levait tout doute.

Blanche_ a écrit:
Ça cogite, ça cogite.
C'est vert. Ça flotte. ça pousse des jurons pas possibles.
Instinct de survie, elle s'écarte soudainement. Ce qui est vert, et qui barbote dans l'eau, c'est forcément Brocéliande !
Oh, tiens, une couronne ?


Azilliiiiiiiiz ! Et la furie blonde nage vers sa duduche.
Je t'ai pris pour un monstre du Lac. J'ai cru mourir de peur.

Azilliz a écrit:
Empêtrée dans ses jupes gonflées, transie du froid de l'eau, la Duchesse n'en mène pas large.

-Blannnnche...

Les lèvres d'Azilliz ont déjà prit une couleur bleue et son souffle se brise de réguliers tressaillements.

-C'est tressaille une monstrueuse idée ouais ! tressaille que de fêter le printemps tressaille dans la flotte !
Vivement frisson le retour de l'hiver qu'on puisse tressaille fêter ça près d'une cheminée !

Soudain son mollet rencontre une peau écailleuse qui se déplace. La Duchesse bondit.

-Aaaaaaaaaaaaah ! Y'a un truc dans l'eau !

Blanche_ a écrit:
Elle a déjà rêvé de ce moment. Un moment horrible, sur la plage... Où elle était en bikini rouge.
Elle était blonde, elle était affublé d'un nom ridicule, et se dandinait avec un cul de poule, et des seins d'ogresse.
C'était un mauvais rêve.

L'illuminée réminiscence ne se fait pas attendre.

Oh, Ciel ! Un requiiiiin !

Milouse a écrit:
Sous le regard d'Alieniore et de mon fils, je ne pouvais pas reculer et faire la poule mouillée.
L'eau était glacée enfin je ferais comme non.

- Vous rigolez les filles, elle est exquise cette baignade. Rien de mieux pour purifier le corps et remettre les idées en place.

Près de ma Douce, je me collais derrière elle pour lui frictionner les épaules, ne pouvant peu bouger en tenant Elorn.

Citation :
[ Quand faut y' aller ... ]

Après un court échange avec Blanche, au sujet de sa filleule qu'elles chérissaient toutes deux, la vannetaise la regarda s'éloigner en direction de l'onde et braver courageusement le froid des eaux ... Toute la noblesse était déjà à la baille alors que la cérémonie commençait ... il fallait donc en passer par là, une fois encore.

Elle se débarrassa de la capuche, de la cape et de la houppelande immaculée, symbole de sa charge ... elles ne lui servaient plus à rien puisque de toute façon, elle avait été découverte.
Laissant le tout au pied de l'arbre, elle entra dans l'eau glacée, en chemise et braies, essayant de respirer lentement et de se convaincre que l'esprit était plus fort que le corps ... "J'entre dans une eau délicieusement tiède et parfumée, il ne fait pas froid, le soleil réchauffe ma peau et une douce brise caresse la peau de mes bras nus ... par la mère! Ca caille!"

Elle avait de l'eau jusqu'à la taille ... d'ailleurs ses pieds n'étaient déjà plus un problème puisqu'elle ne les sentait plus, restait à espérer qu'Alieniore ne s'attarderait pas au-délà du necessaire ...
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Alban Eiler, avril 1458 Empty
MessageSujet: Re: Alban Eiler, avril 1458   Alban Eiler, avril 1458 Icon_minitimeMer 7 Avr - 15:59

Myrlin a écrit:
Arrivé en retard, le Grand Duc ne se pressa pas pour rejoindre l'attroupement en train de s'immerger. Après une semaine particulièrement éprouvante, c'était l'heure de la cérémonie du moment. En chemin il s'était renseigné. "On fête l'arrivée du printemps", lui répondit on. Alors qu'il plut et venta toute la journée, du moins dans le sud du pays, il y avait de quoi se dire qu'il ferait bien de rappliquer, le printemps.

Alors bon, il faut faire trempette dans un milieu aqueux glacial ? Mais qu'est-ce à dire ? Les fêtes normalement ça consiste à rester assis et à bouffer comme des sagouins toute la soirée. Pas à attraper la mort pour célébrer le retour de la vie. Ah la Bretagne ! Si l'on n'y meurt pas noyé, c'est que l'on y meurt de froid. Et là il n'y a que l'embarras du choix.

Ces pensées exprimées à voix hautes, parce qu'à son âge et à son degré de pouvoir on ne fait plus attention à contenir ses opinions les plus diverses, afin de nourrir les mémorialistes de précieuses anecdotes, le Grand Duc poursuivait, en direction de ceux déjà dans l'eau.

En tout cas il n'est pas né l'homme qui me fera entrer dans cette rivière qui refroidirait même les ardeurs de feu Gomoz.

La_renarde a écrit:
Tagada tagada tagada. C'était le bruit des sabots sur la petite route sinueuse qui menait jusqu'au lac de Rennes.
Gigotant dans l'espèce de cariole à cheval conduite par un paysan des environs, la rouquine s'impatientait. L'homme un chapeau de paille vissé sur la tête machouillant une brindille, avait eu la bonté de prendre sur la route un drôle de couple épuisé par le voyage.


- On est en retard, on est en retard, en retard j'ai rendez-vous quelque part ! Oukilé le lapin ?

Elle n'était plus toute calme la rovelaine, et ça en devait fatiguant.

- Gs quand est-ce qu'on arriiiiveuh ?! J'ai mal aux jambes, j'ai mal à la tête, il fait chaud, j'ai soif, j'ai faim, j'ai reçu une goutte il pleut, j'ai envie d'faire pipi... J'ai...

Marquise66 a écrit:
Entrée magistrale de chacune des personnes présentes, Marquise ne pouvait s'empêcher de rire devant les grimaces et inventions en tout genre de chacun pour se convaincre que l'eau n'était pas glaciale. Pourtant, inutile de tenter de se voiler la face, l'évidence s'imposait toute seule, comme une grande, et ne partait pas. Elle se rapprocha de Blanche et d'Azilliz et s'adressa d'abord à la duchesse.

- Demat Azilliz. Quel plaisir de te voir ici. Et quelle entrée, toutes mes félicitations. J'espère que tu as prévu des vêtements de rechange...

Puis elle se tourne vers Blanche.

- Si tu cherches le mouvement de foule, va falloir trouver autre chose que le requin dans le coin... Essaie de dire qu'il y a une anguille, ça fera bouger les femmes. Pour les hommes par contre... Sors de l'eau!

Elle esquissa un sourire taquin quand elle reconnut une voix plus que familières.

- Ah... Désolée les filles, mais je crois qu'il est l'heure d'en envoyer à l'eau et que la tâche me revient...

Elle se dirigea alors lentement vers la berge, sortit de l'eau, s'en mordit bien vite les doigts et rejoignit son mari. Elle lui attrapa les mains, de ses mains glacées par l'eau, et l'embrassa tendrement.

- Et une femme, ta femme, elle le pourrait? En plus il y a un fest noz après tu sais... Mais que pour ceux qui vont dans l'eau!

Myrlin a écrit:
Aaaaah mais c'est froid ! A quoi bon danser toute la nuit si je laisse l'usage de mes guiboles dans une flotte où même un canard serait gelé simplement en regardant son reflet dedans ? D'ailleurs l'eau c'est néfaste, regarde Amalric, la seule fois où il s'est plongé dedans, il était mort, refroidit.

S'agrippant fermement à son épouse.

Tu ne t'es jamais demandé pourquoi frilosité et cadavérique étaient toujours liés ? Pourquoi quand on attrape un rhume on dit que l'on a attrapé la mort ? Pourquoi la peur comme le froid font claquer des dents ? Lorsque l'on est terrifié, on n'a pas chaud, on a froid dans le dos. L'Ankou ce n'est pas un hasard s'il change chaque nouvelle année, il ne recrute pas les morts de l'été.

Freinant des quatre fers.

C'est vraiment pas une bonne idée. En plus je suis bien habillé. Il y a sûrement plein de jolis broderies sur mon vêtement. Et ça risque de rétrécir dans l'eau. L'eau froide fait rétrécir les choses, c'est bien connu.

Marquise66 a écrit:
- Mais ne dit-on pas également que le froid vivifie? C'est pourtant ce que tu me soutiens si fort l'hiver quand tu veux sortir te promener un peu dans le jardin alors que je suis gelée rien que d'y penser... Conserver quelque chose au froid est le meilleur des moyens de le conserver longtemps. Savoir garder son sang-froid est signe de sagesse...

Doucement, elle l'entrainait vers l'eau, au fil des arguments.

- Et puis je suis sûre que ton cocher s'empressera d'aller te chercher d'autres vêtements bien plus beaux encore.

Puis elle se penche à l'oreille et murmure à son mari.

- Et puis, je te fais confiance pour savoir comment te réchauffer... nous réchauffer...

L'eau n'était plus qu'à un mètre d'eux, plus que quelques pas et il ferait froid.

Grand_sage a écrit:
Tagada, tagada, tagada faisaient donc les sabots tandis qu'il somnolait, fatigué par les trajets incessants qu'il faisait aux quatre coins de la Bretagne depuis quelques mois. Brest, Vannes, Rennes, Nantes, Vannes, Brest, Nantes, Rennes, Nantes... et maintenant à nouveau Rennes.

Il aurait bien voulu dormir un peu mais Lallie, fatiguée elle aussi par le trajet, ne cessait de se plaindre pour tout et rien. Déjà qu'il n'était pas plus motivé que ça à l'idée d'aller se baigner à cette époque de l'année dans une eau qu'il imaginait bien glaciale à souhait, l'inconfortable voyage ne faisait que rajouter à l'état d'esprit maussage qui était le sien.

La route serpentait quand au détour d'un virage, les plaintes de sa rouquine reprirent de plus belle...


- Gs quand est-ce qu'on arriiiiveuh ?! J'ai mal aux jambes, j'ai mal à la tête, il fait chaud, j'ai soif, j'ai faim, j'ai reçu une goutte il pleut, j'ai envie d'faire pipi... J'ai...

Silence soudain. Comprenant la survenance d'un changement de situation, il se redressa mollement et ouvrit plus grands les yeux tandis que la charette stoppait.

Ce qu'il découvrit lui glaça instantannément les sangs. Ses yeux désormais bien ouverts contemplèrent le panorama qui s'offrait à lui. Le lac était là... rempli de silhouettes, pour la plupart connues, qui gigotaient dans l'eau visiblement encore plus glaciale qu'il ne l'avait imaginé.


- Heuuuu Lallie... t'es certaine qu'on doit y aller? C'est pas que mais bon... je sors d'un gros rhume et c'est peut-être pas raisonnable d'aller faire trempette maintenant. Je pourrais t'attendre sur la rive, non?

Myrlin a écrit:
Le dernier argument fit mouche.

Après tout je m'en fiche bien, je ne les vois même pas ces vêtements. Bon, trempons le commencement de l'ongle du petit orteil et puis passons à la phase de réchauffement. Les ancêtres ils sont bien gentils, mais les descendants eux sont bien plus importants.

Marquise66 a écrit:
Marquise ne put s'empêcher de rire et reprit son entrainement vers la berge, ou plus exactement vers l'eau directement, vu le peu de distance à parcourir.

- Pour se réchauffer, il faut avoir froid. Un ongle et tu aurais froid? Et ta fierté de Breton fort, vaillant, robuste? Hum?

Elle avait désormais de l'eau jusqu'aux chevilles.

Myrlin a écrit:
Je réserve ma robustesse et ma virilité à d'autres que les écrevisses et autres dames du lac. Tu n'iras pas m'en vouloir d'être fidèle tout de même. Bon. Après tout je suis le commandeur du peuple, futur maître du monde, je risque bien de plonger la Bretagne dans la guerre, je peux bien faire plouf dans ce fleuve à la chaleur antipathique.

D'un bond princier, le plouf promis s'accomplit.

Marquise66 a écrit:
- Doué m'en garde...

Elle lâcha une des mains de Myrlin et se plaça à ses côtés. Elle ne savait que trop peu les enjeux politiques des questions qui assaillaient sans cesse son mari. Elle évitait au maximum le sujet pour lui laisser au moins quelques moments loin de sa charge de Grand Ducale. Mais ces temps-ci, même entre eux deux la lassitude de son mari paraissait. Et Marquise se trouvait bien dépourvue pour tenter de l'apaiser.

- Tu sais, ce plongeon est peut-être glacial, mais nous en ressortirons grandis, comme toujours n'est-ce pas?

Myrlin a écrit:
Totalement congelé, la mâchoire crispée, les membres raidis, les muscles engourdis criant leur agonie comme un lointain écho.

Ôtes le peut-être de ta phrase. Quant à ressortir, encore faudra-t-il que mon corps le puisse. On aura besoin du courant pour atteindre la berge.

Tel un bouchon de liège, le Grand Duc de Bretagne, se recroquevillant dans le fol espoir de se réchauffer, se mettait à flotter chaotiquement vers un destin incertain.

Blanche_ a écrit:
L'amour était partout.
Entre Marquise et son royal époux, qui acceptait sans mal de laisser choir un orteil ou deux -par amour- dans la Vilaine. L'échange empli d'affection, de communication, et de con-fi-ance.
Entre Grand Sage et Lallie, qui bien qu'éloignés, arriveraient sans doute à faire comprendre à la môme Walsh la passion qui les unissait.
Elle le sent dans ses tripes. Elle le sent dans ses orteils.
L'amour est partout ! ça pue l'adoration, les cadeaux de Saint Valentin, les roses, les bisous dans le cou. Et que je te demande si tu vas bien.
Et que je t'offre des cadeaux.
Ah, saloperie ! C'était un monde rose infernal.

Jalouse ? Mais pas-du-tout. Elle est juste de mauvaise humeur.
Tendant à Azilliz un regard de "Fais toi bouffer par l'anguille, j'm'en fous !" Elle croisa les bras dans l'eau, projetant une giclée glacée à trois mètres.
Gnagnagna, les amoureux m'emmerdent ! Ils veulent un banc public ?
C'est que la future ventripotente, elle commençait à s'échauffer sévère.
Les hormones, vous savez. La pauvre...
Puis sortant de sa dépression passagère, elle passe en phase de "Je vais bien ne t'en fais pas". Respire le bonheur, les fleurs, tout ça.
Elle prend la main de la Duchesse, éclate de rire.

Je ne suis pas folle, tu sais. Ah ? Bonjour, Azi.
Plus tard, on dira qu'elle était cyclothymique. Irascible. Terriblement jalouse. Amoureuse. Gamine. Mal lunée. Glacée. Chaude comme la braise. Irréfléchie. Impulsive. Courageuse. Sauvage. Blonde.
A l'époque, pour simplifier les échanges entre contrées, et parce que ce qualificatif résumait bien les choses, on la disait... Bretonne.

Azilliz a écrit:
Azilliz courrait pour sauver sa vie du requin. Courrait oui. Dans l'eau...Autant dire quelle pédalait dans la semoule.
C'est donc au ralentit qu'elle parvint à faire quelques mètres avant que la voix de Marquise ne l'interpelle.


-Oh, ma chère glac... Elle s'interrompit, se disant que si le surnom était de circonstance, elle pouvait s'en passer. Marquise ! Je vais bien quoique refroidie. Ta petite famille va bien ?

La Duchesse reprit une contenance et se rapprocha tout en bavassant de Blanche qui barbotait non loin de là, bras croisés, mine boudeuse. Etait ce parce que selon Marquise il n'y a nul requin dans la vilaine ? Bras levés au dessus de l'eau et jambes pédalant dans l'eau, Azilliz rejoint sa copine pour lui remonter le moral.

-C'était peut être pas un requin, mais une petite baleine avec des dents.

Splouch

-Késéssa ?

Les deux amies se retournent et aperçoivent la tête grand ducale sortir de l'eau.

-Bah...Ta Jesté ! Vous ici !

Blanche_ a écrit:
Comme toujours, Azilliz avait le mot pour rappeler à Gwenn qu'elle n'était pas si idiote que cela. Ou tellement peu, que c'en était adorable. Qu'est ce qu'elle l'aimait, sa brunette ! Enfin. Pas dans le sens que vous croyez, pervers.

Ça ?
Blanche sort un bras de l'eau, auquel s'est accroché un truc visqueux, mou et vert.
Ça, ma chère Zézette, c'est une Rhodophyta Cyanidiophytina. Ça pousse dans l'eau. Ça n'est pas dangereux.
Elle lance au long l'amas verdâtre et collant.

Le souverain ! Luizissi ! Ma quééé bonheur !
Blanche manquerait de faire une syncope. Ne-sors-pas-de-l-eau !
Elle s'incline comme elle peut. 'Achement intimidée, la gamine. Il voit rien, bien sourd. Mais il entend peut être celle qui se prend de l'eau en pleine tronche, et une tasse copieusement glacée.

Keuf !

C'était quoi, ça ? Oune Tsunami ?

Azilliz a écrit:
La Duchesse admire le lancer de Rhodophyta Cyanidiophytina. Il faut dire que sa blondasse le maitrise à la perfection. Record de Bretagne battu !

Reconcentrant son attention sur le baigneur Grand Ducal, elle imite son amie et s'incline en avant pour le saluer, se retrouvant ainsi la tête immergée.

-Blobleublablou.

Comprenez : votre grasce.

C'était quoi, ça ? Oune Tsunami ?
-Nan, Oune Tiramisu.

Attila_caligula a écrit:
= HOOOOOO !

Tirant sur les rênes à en faire sauter quelques chicots d'équidé, le Vicomte tente de faire plier l'obstination têtue de la carne devant sa propre volonté des reins, d'airain aussi, mais vaguement fissurée depuis qu'il a vu sa future au détour des chemins.

- HOOO bordel Bourgogne, ma masse d'arme!

Bondissant sur le dos de la bête, probablement sourde et édentée à présent, il s'apprête à l'offrir en sacrifice involontaire à %ère Nature, en un grand geste d'Amour... gastronomique, faut pas laisser perdre, quand la Rossinante s'arrête brutalement, projetant le vicomte contre son encolure, comme par miracle dressée en obstacle truffier douloureux mais efficace.

- V'nez mon Vicomte, ça barbote déjà, et ça crie. Ca sent l'embrouille et le coup de grisou." halète le sergent d'arme pour détourner le vicomte de meurtrières représailles. C'est sa haquenée apres tout, celle qu'il monte pour économiser ses jambonnesques arpions.

- Perds rien pour attendre toi.

Le vicomte approche du dais Granducal, à respectueuse distance, note quelques silhouettes s'ébattant plus ou moins gaiement dans l'eau, attend que la magie de la Nature fasse son oeuvre.

Dans l'esprit fort contourné du Leu, la magie de Mère Nature doit avoir des effets bien particuliers, en l'occurrence;

1° Refroidir les ardeurs des mâles venus risquer une virilité qui, en dessous d'heroïque, devient franchement ridicule.

2° Lui indiquer clairement qui chez les mâles dispose justement d'une virilité héroïque, pour pouvoir les circonvenir plus tard à l'occasion. Soit pas l'envoi de danseuses plombées comme des moines trappistes, soit par la mise au régime bromuré avec la complicité de quelques domestiques forcément âpres au gain.

3° Faire jaillir de l'onde des naïades graciles aux formes dévoilées par un subtil mariage de l'eau et de l'étoffe, formes particulièrement saillantes au niveau des mamelles qui pourront elles mêmes se révéler être de parfaits miracles de Mère Nature, dardées et dressées comme pour aller au combat.

Trois bonnes raisons de venir constater de visu si la Magie Druidique est aussi puissante que la Magie Dodécalée qu'il pratiquait à l'Hydre.

Une silhouette plus claire, ondoyante, et gracieuse que les autres, plus sonore aussi, lui démontra rapidement que c'était bien le cas.


- Perle!

La_renarde a écrit:
Le convoi s'était brusquement arrêté, le paysan les avait déchargé comme des ballots de foin, puis s'en était retourné comme il était venu.

- Heuuuu Lallie... t'es certaine qu'on doit y aller? C'est pas que mais bon... je sors d'un gros rhume et c'est peut-être pas raisonnable d'aller faire trempette maintenant. Je pourrais t'attendre sur la rive, non?

Peu encline elle aussi, à ne serait-ce que mettre un bout d’ongle dans cette eau glaciale, elle se composa néanmoins un air sardonique et bonne joueuse avant de répondre :

- Ahahaha ! Ça ne m’étonne pas, comment tu te dégonfles !

Puis plus sérieusement, elle reprit en saluant d’un geste de la main les quelques visages qui se tournaient vers eux.

- Entre nous mon PCB des forêts magiques enchantées, je ne suis pas très motivée pour aller barboter dans l’eau. On reste pour la cérémonie si cérémonie il y a évidemment, et s’il n’y en a pas… Je demanderai à Chimera d’y remédier. Après qu’on ne s’étonne pas si les druides sont assimilés à des espèces de fous qui font « flacflac » dans les sources. Mais promis pas de grand Plouf dans la Vilaine.

Oui elle aimait moyennement la manière dont on rendait hommage à l’équinoxe du renouveau ; Mais bon elle ferait l’effort d’être présente et aimable pour une fois ne serait-ce que pour honorer la chevalière qui ornait désormais son doigt.

Plus audacieuse qu’à l’ordinaire, elle glissa discrètement néanmoins, une main dans celle du juge. Le peu de monde présent la mettait un davantage en confiance, aussi osait-elle publiquement quelques marques d’affection à l’endroit du cher et tendre Grand_Sage.


- Viens on va aller s’asseoir sur la rive… Lui souffla-t-elle doucement, qu’on n’ait pas l’air de vouloir rester à l’écart.

Blanche_ a écrit:
[Vous avez demandé la Jeune fille à la perle ?]

Elle avait le conduit auditif empli d'eau, les yeux embués par la vilaine Vilaine qui s'y était méchamment glissée. C'est donc fort marrie de n'entendre d'où provenait la voix qu'elle se retourna vers la rive, cherchant parmi ces silhouettes floues laquelle pouvait correspondre à son gueulard de fiancé.
Oui parce qu'elle s'est fiancée, vous vous rappelez ? C'était un soir de clair de lune, dans une ambiance intime et romantique, où sur une plage vide et belle, il lui avait demandé sa main.
- Oooh, Victoria ! Veux tu m'épouser ?
- Brian, si tu savais depuis combien de temps j'attendais ce moment ! J'ai cru que tu voulais épouser Cindy, j'étais triste.
- Victoria. Tu es l'amour de ma vie. Tu es belle comme le soleil lorsqu'il n'est pas caché par les nuages. Tu sens aussi bon qu'une Reine avant un jogging. Tu es... Marions nous !

A quelques détails, c'était ce qu'il s'était passé. A part, entre autre, qu'il avait troqué un musicien poète pour une bombarde détonante, que l'on avait cru à un attentat contre sa personne -ou pis ! Contre celle de Ken- et qu'elle avait passé le restant de la journée à signifier à toute sa famille endeuillée qu'elle était bien vivante.


Non, tu as raison. C'est maintenant qu'il arrive, le raz de marée !

Elle voit quelque chose s'approcher de l'eau. Quelque chose d'énorme, et de... Roux. Ah bah ! Elle a confondu le couple glamour de juristes et lui. C'est pas malin.
Y'en a un autre qui s'avance. Elle va à sa rencontre, reconnait les traits poilus et capillairement si français du Vicomte. Le salue, étire d'un geste fort élégant la robe vers le bas, qui colle à ses jambes comme un aimant maudit.
C'est l'occasion pour les femmes d'admirer la suprématie de la môme, et son avancée monumentale en matière d'esthétique. C'est un petit pas pour l'homme, mais un grand pas pour la pince à épiler !


Heum. D'mat, t...vous. Elle tremblote un peu, jurera plus tard que c'était exclusivement dû au froid.
C'est.. gent... gent... il d'être v..venu à une occ...asion spé... spéciale. A...Alban Eiler, c...c'...en est... u...une.
Puis, plus bas.
On avait pas dit Divine Déesse, pour les occasions spéciales ?

Alieniore a écrit:
A moitié voir totalement frigorifiée , Alié se pressait contre son tendre pour garder pied dans la vase des bords de la Vilaine.
Elle ne trempa que les petons de son petit , à son âge les souillures de la vie ne l'avait pas encore atteint et il en était à l'aube de sa vie , à l'éveil de la Nature aujourd'hui célébré dans les rires et les airs pincés de certaine.

Si elle ne voulait pas avoir à soigner la moitié de la Bretagne et notamment les plus grands , il était temps de sortir se réchauffer et se changer.
Le grand Bouteiller avait pourvu les abords du foyer de tonneau déjà percé et qui n'attendaient plus qu'à être dégusté.

Elle murmura à son double aux lèvres violacées


Il est temps de sortir mon Tendre.

Prenant le chemin de la berge , elle éclaboussa au passage sa fillote dont on ne savait pas si le teint rouge était du à la fraîcheur de la baignade ou à la rencontre qui semblait l'occuper.

Aprés avoir confié son fils à sa nourrice pour qu'elle le rhabille chaudement , elle se tourne vers les courageux, elle les héla :


Il est temps d'allumer le grand feu! symbole de la chaleur aprés la froideur de l'hivers , symbole de la lumière prenant le pas sur la nuit !

Prenant une torche préparée pour l'embrasement du buché , elle se tourna vers Myrlin et Marquise.

Vos Majesté, si vous voulez bien procéder à l'éveil de la chaleur?

Le moment était à la symbolique des choses, certains ne le comprendrais jamais et préférait les salamalèques à la simplicité et au partage. Après tout chacun ces choix.

Attila_caligula a écrit:
- Divine Déesse... on avait dit ça oui. A propos de divinités, ne sommes nous pas censés copuler joyeusement dans un élan sauvage et débridé de communion fertilisante et apaiser ainsi les angoisses du long et cruel hiver? Marquer le renouveau de l'onde vivace qui me parcourt là tout soudain, touchez c'est du velour?

Le Leu fige ses yeux jaunes au niveau des prunelles bleues, Les petites flammes qui y dansent, reflet des flambeaux et autres foyers allumés sur la berge, disent assez que la Bête réclame son content de chair, insatisfaite et affamée, bien que tenue en chaînes dites "d'éducation".

D'un geste lent de la patte, la jeune Déesse est couverte de l'ample mantel et c'est avec une inhabituelle indécision qu'Attila Caligula s'interroge sur le bienfondé d'une friction du dos, virile certes, mais montrant aussi une compassion qu'il n'aime pas afficher.
Encore moins pour sa future femme, qu'il voulait d'une beauté quelconque, réservée, bovine et fertile, noble de surcroit.
L'Echec sur nombre de ces points pourtant jugés indispensables est maintenant patent.

Quoique la fertilité....

Chimera a écrit:
Ca raffermit qu'ils disaient...

Nombre étaient ceux qui n'avait pas eu l'audace de venir se geler les coucougnettes dans l'eau de la vilaine. Effectivement, il fallait vraiment le vouloir. D'autres au langage moins raffiné auraient hurlé: "Bordel, ça caille grave!" Mais Chimera, jusqu'au bout, s'était contentée de greloter un moment, debout aux côtés de Lastree. Elle était restée longtemps, les yeux dans le vague, pour ne pas dire dans les vagues, l'esprit sur ces mêmes ondes, irrégulières et perturbées...

Elle avait écouté Aliénore. Ils avaient tous passé l'hiver, en effet. Non sans heurts...
Quel printemps viendrait, c'était une autre question... il lui semblait que tous n'auraient pas droit à la même part de soleil sur cette terre.

Se laver des souillures de l'hiver.... pureté... quelle signification avaient ces mots désormais? Une fois lavés, seraient-ils à nouveau blanchis et prêts à s'en retourner vers plus d'injustices et d'injures. Table rase, ardoise blanche, comme si de rien, sans autre forme de procès. Elle aurait tant aimé que ce moment ne lui paraisse pas comme un grand bain d'hypocrisie. Elle lutte pour tenir le sentiment à l'écart, confiant à l'avenir le bénéfice du doute qui pourtant part avec bien des point d'avance.

Elle avait mis bien du temps à se persuader de venir. Mise devant le fait accompli une fois encore. Et bien sûr il n'avait pas été question d'exprimer sa déception. Elle avait contemplé l'eau, longtemps. Pourrait-elle la laver de toute cette amertume accumulée? Qu'est-ce qui clochait avec elle? Sans cesse maussade et déçue, tour à tour agacée et lasse...
Chim... si tu te voyais faire la tronche ainsi, tu aurais envie furieuse de te noyer toi-même...

Elle était là désormais, et s'était promis de ne pas tout ruiner en arborant une mine réticente. Elle inspire profondément, et sourit aux âneries de Blanche et d'Azilliz. La circonstance est heureuse, il est vrai. Elle peine encore à se réjouir, mais ne désespère pas...
Il semble que toute la Bretagne souhaite désormais balayer sous le tapis les mésententes et les trahisons, pour se concentrer sur la joie, la bonne humeur et l'entente cordiale. Nul ne peut la condamner pour cela. Elle ne peut qu'espérer qu'elle saura s'y tenir, cette nation experte en l'art de la poudre aux yeux.

Hors de l'eau, le manteau vert sombre recouvrant ses épaules. La saie trempée lui colle à la peau... de quoi emporter un Angleterre un bon coup de froid breton... lui rappeler un peu plus le pourquoi de son départ.

Elle regarde désormais le Grand Duc, comme un condamné à qui l'on a promis la liberté. Il en détient la clef, il doit procéder à l'éveil de la chaleur... Emporter quelque chose de positif sur les rivages d'Albion... un peu de chaleur, humaine également... le baume au cœur d'un rassemblement guilleret autour de leurs traditions...

Citation :
[ On f'rait pas ça tous les jours n'empêche!]

Chimera les avait rejoind et elle avait écouté comme dans un songe le déroulement de la cérémonie. De quelles souillures voulait-elle se laver elle-même? Se sentait-elle sale d'ailleurs? A dire vrai, même si son attitude n'était pas celle d'une sainte, la mère l'en préserve, elle n'avait pas le sentiment de devoir laver son âme pour autant. Elle espérait juste avoir suffisament de forces pour ce qui l'attendait dans les mois qui allaient suivre.

Grelottante, la chemise collée sur ce bedon qui lentement s'arrondissait, elle s'extirpa de la gangue boueuse de la rivière pour trotter jusqu'à l'arbre où elle avait laissé ses vêtements.
En un habile tour de passe-passe, et protégée des regards par son ample cape, elle se débarrassa de ses effets trempés et remit, à même sa peau nue, la saie qui aurait pu être immaculée si elle n'avait traîné dans la boue avant le bain, si ...

Blanche_ a écrit:
Les signaux français, bien que très clairs, n'atteignent malheureusement pas l'esprit de Gwenn. Elle écoute "fertilisation", comprend jardinage. Et sombre à coté d'une métaphore poétique à souhait.
Encline à répondre à chacun de ses souhaits, elle se penche donc immédiatement au sol, cueille de ses mains trempées une poignée de terre qu'elle lui glisse dans les mains. Puis les essuie sans aucune autre forme de procès sur le tablier poilu qu'il a la bonté de lui offrir.


Voilà pour le terreau, Vicomte. Do-ci-le-ment offert. N'est ce pas, que je fais des efforts ?


Elle avait froid, mais pas besoin de le lui dire ; comme toujours, il capte les signaux silencieux et discrets qu'elle lui envoie.
Quand elle a froid, il suffit qu'elle exagère à outrance des claquements de dents, et il se précipite pour la réchauffer. Par l'emploi décevant d'un mantel, certes... Mais il ne peut pas être parfait.

Aliéniore lance le début des réjouissances. Bientôt, la musique résonnera aux abords du fleuve sombre, et les voix se mêleront aux grincements sonores des ménestrels bretons. Domestiquer un leu, ça passe aussi par une initiation musicale aux coutumes locales. Au risque de lui faire perdre l'usage de ses tympans.
N'est ce pas, qu'elle a eu raison d'employer ses cordes vocales à intensité maximale aussi souvent qu'elle le pouvait ? Prévoyante. Aimante. Presque protectrice.


Vous venez ? Faudrait pas qu'on rate le réchauffement climatique.
Elle tend un bras libre, polie injonction. Ou promesse offerte, allez savoir.
Dépêche toi, Attila. Et arrête un peu de me regarder avec ces yeux là ! ça me rend toute chose. Revenez fêter la chaleur, qu'ils disaient ! Putain de printemps...
Elle sent sa température augmenter soudainement de quelques degrés. L'apport du mantel avec des vertus insoupçonnées, lui redonnant sourire et rouge aux joues. Lui faisant perdre ses mots, la rendant presque muette, elle qui avait habitude de convaincre, charmer, et saouler de temps à autre ses interlocuteurs par la longueur de son babillage.

Elle avait demandé un vieillard impuissant et sénile, qui lui aurait rapidement légué héritage en l'encombrant au maximum d'un mioche braillard et handicapé, qu'elle aurait offert charitablement au couvent de Sœur Augustine. Force était d'admettre qu'elle n'avait pas prié avec une ferveur suffisante.
Quoique pour le mioche...

Attila_caligula a écrit:
Impossible de dire où commençait l'ingénuité, ou finissait la malignité de la blanche hermine. Avec une autre, un coup de crocs aurait règlé l'ambiguité.

Le vicomte n'a jamais été brillant pour démêler l'étonnant écheveau de la psyché des hommes, encore moins celle de la femme. Aimerait il ouvrir cette jolie tête pour voir ce qu'il y a dedans? Ou ce palpitant poitrail pour qu'il délivre ses secrets?

En fait non. Lire les entrailles, ce serait plutôt le travail de l'Officiante là bas, qui tend à sa Majesté de quoi lancer le brasier.
Les actes, voilà qui donne de quoi se faire une opinion.

Blanche lui tend le bras pour l'entrainer près du Feu renaissant.
Attila prend et le bras et la donzelle, sur l'épaule, esquissant un pas vers un bosquet aveugle et accueillant.
Le cri strident qui lui vrille tympans et cervelet l'en détourne. Et il s'avance vers la Grande Druide qui se tient face au feu.


- Mariez nous. Maintenant! S'il vous plait. Dans le rite de notre Mère Nature. Ecoutez son impatience!

En fait d'écoute, le "i" que Blanche laisse courir par delà ses lèvres fraiboises fait plus penser à un chant de mort de milliers de belettes couinantes qu'au chant de vie de Mère Nature. Peu importe, voilà de quoi trancher l'ambigu et ne laisser que Blanche... ou l'Obscurité.

Alieniore a écrit:
La Druidesse regarde le françois d'un oeil mi amusée mi fachée.

Dites donc Messire! Vous vous croyez à la foire aux bestiaux de Rennes?

Son flambeau toujours à la main , le Grand Duc étant glacé sur place , elle fit un pas légèrement menaçante vers le Vicomte.


Lachez tout de suite ma petite fille et comportez vous dignement envers elle, sans quoi nous n'aurez même pas une mèche de ses cheveux!

Elle attendait qu'il s'exécute.

Et sachez messire que si les bretons louent les bienfaits de la Mère cela ne fait pas d'eux des bêtes sans éducations! Lui lance un regard en biais , Va falloir qu'on cause tous les deux!

Blanche_ a écrit:
La bestiole en question, avachie sur une épaule dure, trempée jusqu'aux os, aurait bien aimé qu'on parle d'elle autrement qu'à la troisième personne. Elle beuglait de toutes ses forces, martelait son dos de coups de poings répétitifs, sans que cela semble avoir une quelconque incidence.

Lâchez moi, mais lâchez moi !Attila ! Je veux desceeendre !

Il marche, elle rebondit au sommet du velu comme un sac inanimé ; de fait elle a cessé de hurler, convaincue qu'ajouter à sa détresse thermique une aphonie temporaire ne serait pas très intelligent.
La voix si mélodieuse de sa Grand Mère ordonne au fiancé de relâcher sa promise. Éclair de lucidité de la môme blonde, qui plante soudain les ongles dans l'épaule, persuadée qu'elle va s'écraser mollement au sol s'il consent à la demande de la Matriarche.


Si vous obéissez, je vous préviens... Je demande le divorce !
N'étant pas trop sûre de la pertinence de sa réponse, elle saute à terre, époussette une robe trempée, et réajuste des mèches qui se sont autant.
Sa main agrippe la sienne, rien de vraiment romantique, plutôt une injonction à ce qu'il reste en place. Mais les paumes se mêlent, l'une glaciale, l'autre brûlante, tandis que la neveziad redemande, avec autant d'aplomb, à ce que les noces soient célébrées. Elle lui sourit.


Oui, parce qu'on avait tout calculé, et que maintenant bientôt, c'est parfait. Lune montante, biorythmes harmonisés...
'Teuplé, Grand Mère.

Myrlin a écrit:
Fini de rire les enfants, il est temps de se réchauffer.

Marquise conduisit le Grand Duc au tas de bois devant servir d'immense foyer.

Je dois faire une sorte de discours je suppose. Bon.

Nos anciens le savaient, la vie et l'âme humaine se conforme aux lois de la Nature et à ses cycles. Le froid manteau de l'hiver, image de la mort et du repos, se retire majestueusement devant la flamme de la vie naissante et renaissante. On ne vit et on ne meurt que pour perpétuer l'éternel cycle, nous sommes tous semblables à ces bûches : des morceaux de vie destinés à alimenter une ardeur nouvelle.

Par ce feu, qui permettra de nous réchauffer, ce qui ne sera pas du luxe, nous accompagnons la Nature qui reprend vie en ce début de printemps. Le brasier que nous allumons symbolise ces étincelles qui partout réveillent les abeilles, font naître le faon, bourgeonnent les arbres. La chaleur qui s'en dégagera appellera au réchauffement des jours, pour le bien de nos cultures et le bien de tous.

Célébrons donc la vie, la Nature et les beaux jours autour de ce feu, somptuosité des anciens, fête des humbles, véritable réunion des coeurs chaleureux.

Et hop.

Myrlin jeta une torche et alluma ainsi le feu.

Marquise66 a écrit:
Après être sortie de l'eau avec son mari et s'être rapidement séchée et changée dans le carrosse, Marquise se rapprocha du groupe. Visiblement, beaucoup de choses s'étaient passés durant ce si court laps de temps... Bon, ok, il n'était peut-être pas si court que ça, mais quand même!

Blanche tenait la main d'un homme, inconnu dans le bataillon de Marquise mais qu'elle suppose être le fameux François avec qui sa mère voulait la marier. Elle n'était pas fan des mariages arrangés. Mais avait-on réellement toujours le choix? Blanche ne l'avait pas eu.

Elle ne le connaissait pas, mais intérieurement elle priait pour qu'il ne lui brise pas ses ailes, à ce petit bout de femme. Pour le moment, on aurait dit une belle hermine s'apprêtant à se marier avec un ours... SE MARIER????

Marquise se retourna vers le carrosse et se demanda combien d'années elle avait pu passer là dedans. Puis son mari la ramena à la réalité en lui demandant de l'aider à allumer le feu, et faire danser les diables et les dieux. Elle s'accomplit docilement, ne pouvant s'empêcher de suivre des yeux ce qui se passait du côté d'Aliéniore.
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Alban Eiler, avril 1458
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