[Union] Benemir et Lallie - Nov 1456

Barde Messages : 470 Date d'inscription : 13/10/2007

Chimera a écrit:: Ils avaient décidé de l’endroit ensemble. Ce jour était jour de fête. Deux unions, c’était chose rare.

La forêt, donc. Ils devaient se retrouver là pour qu’elle puisse les unir sous le regard de la Mère. La clairière serait leur sanctuaire. Pas besoin de pierres dressées si ceux qui souhaitaient être là pour eux prenaient place autour d’eux. Autrement plus symbolique…

En les attendant, elle profitait du calme ambiant et se régalait de voir le pâle soleil d’hiver jouer avec le vent dans les quelques feuilles survivantes. Lumière vivante et galopante. La brise était à peine assez forte pour entraîner le doux balancement des branches.
Sérénité reposante, au cœur de cette nature qui s’enfonçait chaque jour un peu plus dans son sommeil hivernal.
Le bas de sa longue saie blanche ne l’était plus, drainant sans qu’elle sans soucie feuilles brunies et autres brindilles. Sur ses épaules, un chaud manteau d’un vert sombre, retenu à l’épaule par la fibule a tête de cerf offerte par Mumia lors de leur séjour en Artois.
Seule au milieu de la clairière, elle chantonnait les paroles d’un chant au sens obscur. Demande en mariage, colombe et pigeon, quête et aventures.

En an' an Tad holl-galloudek,
Ar Mab hag ar Spered Meulet,
Bennozh ha joa 'barzh an ti-me
Muioc'h evit zo ganin-me …

Ce faisant, elle préparait le nécessaire pour la cérémonie. En l’occurrence : un creuset et de quoi y faire brûler des feuilles de sauge et de saule.

Désormais, elle attendait les protagonistes du jour, ainsi que les éventuels témoins de l’événement.

Mumia a écrit:: Le vent glacial de cette fin novembre s'immisçait partout, dans les moindres interstices qui s'offraient à lui. Même les arbres qui entouraient la clairière ne pouvaient en venir à bout.

Mumia regardait son fils, son enfant, son amour, emmitouflé dans un tas de couvertures à faire pâlir d'envie le plus fourni des tisserands. Si le vent trouvait une once de peau pour lui darder un de ses piques glaciaux, c'est qu'il était plus vicieux qu'il n'y paraissait.

Arrivés à la clairière, il regarda son amour préparer le rite d'union sous le regard de la Mère. N'osant pas la déranger, il s'installa en lisière de la clairière et attendit que les invités arrivent...

Carnadine a écrit:: Carnadine pénétra dans la clairière d'un pas rapide pensant être en retard, une cape verte flottant sur ses épaules. Il avait préparé mentalement une ou deux excuses d'avance. Pourtant presque personne n'était présent. Il découvrit Chimera affairée aux préparatifs. Il se demanda pourquoi il s'en étonnait, elle faisait partie de la foret presque au même titre que les arbres... Par contre personne d'autres, bizarre.

- Demat. Je ne suis tout de même pas arrivé le premier ? , demanda t-il doucement exécutant un tour sur lui même comme pour vérifier une ultime fois.

Son tour d'horizon lui révéla Mumia presque caché. Il le laissa là bas, il devait avoir ses raisons. Il était donc deuxieme, ou troisieme suivant le point de vue.

- Je peux t'aider en quoi que ce soit ?

Benemir a écrit:: Benemir était noueux. Cette décision, ce poids, ces ailes, ce bonheur, cette entrave, ce foyer, cette joie ! Cet amour... Un de ces jours qui, dès le réveil, nous clame : c'est ton jour, sûrement l'un des meilleurs de ta vie. Ne le rate pas !
Et pourtant... Pourtant, il n'y avait nulle raison de le rater, nulle angoisse à avoir. Tout se passera bien, tout DOIT bien se passer. Il sourit, seul, puis se lava dans le bac, se sécha, et revînt, nu, dans sa chambre.
Que le Samildanach nous guide, comme toujours il m'a guidé. Il enfila sa tunique d'un blanc immaculé, enfila ses chausses, puis il s'enroula dans sa cape, vert sombre, au lynx brodé en l'honneur de Lugh.
Sur la table, il prit quelques rameaux d'aubépine, son arbre protecteur, qui a coutume de protéger les unions. Il les tressa et les enroula de façon à recouvrir la cordelette qui lui servait de ceinture. Puis il partit.

Il prit le chemin de la forêt, en longeant le cours d'eau. Il y aperçut un cygne, qui le fit sourire : Samhain n'est pas loin, et ce cygne ne serait-il pas Aengus, patron de l'Amour et de la Jeunesse ? Il continua son chemin, jusqu'à découvrir quelques gens... c'était à n'en point douter Chimera, accompagnée de Carnadine. Il fît encore quelques mètres et décela la présence de Mumia, tenant dans ses bras un gros tas de linge... Il se tenait en bordure de la clarière.
Benemir contourna la clairière de façon à entrer par l'Est, puis vînt se présenter aux deux qui se montraient :

-Demat, vous deux ! Une belle journée pour un bel évenement, on dirait bien...

Il leur sourit chaleureusement, et son regard exprimait toute sa gratitude pour ce qu'ils étaient : des amis, des proches et des compagnons de foi.

-Chimera, j'attends tes consignes, tes conseils et ta lumière. Guide nous pour que cette journée soit reconnue merveilleuse par tous les témoins, et par les Tuathas.

Kernaelle a écrit:: [Chez Lallie]

La nuit fut courte du moins, c’est l’impression qu’elle en eut. Sa dernière nuit en tant que fille… Un changement auquel pourtant elle ne s’était pas réellement préparée. Statut auquel elle n’avait jamais vraiment réfléchit, puisque jusque là une telle chose ne lui semblait pas envisageable. Passer une corde autour de son cou, il n’était pas né celui qui y parviendrait. Et quant était-il aujourd’hui ? Etait-ce une erreur ? A quoi allait-elle s’enchainer ? Que restait-il de cette morveuse mal lunée refusant l’obstruction, les liens et les attaches ? Avait-elle réellement prit la fuite ? Les évènements des mois précédents lui avaient fait prendre conscience de certaines nécessités, elle avait tout simplement grandie.

Une pâle lumière filtrait à travers le panneau de bois qui servait à masquer la fenêtre, il faisait déjà jour. Etendue dans la paillasse, elle resta là immobile un long moment à se demander si tout cela n’avait pas été un peu précipité. Au prix de grands efforts cependant, elle posa un pied sur le sol boisé, puis l’autre et enfin se hissa hors du lit. Le froid l’étreignit, sensation désagréable, frisson qui lui parcouru le corps. Elle maugréa deux ou trois jurons, pestant contre l’hiver lui-même. Il fallait à bien qu’elle conserve certaines de ses habitudes pour ne pas ployer sous la vague d’émotion liée à cette journée. Le pas traînant elle se dirigea vers le baquet, où elle étendit le drap de bain. Elle n’avait pas envie de faire chauffer de l’eau, tant pis elle fera sa toilette à l’eau froide. Paraît que c’est vivifiant ! Elle barbota un peu dans l’eau glacée en la remuant comme si le baquet était une marmite. Sans doute imaginait-elle que l’eau se réchaufferait de par ce mouvement. Peine perdue ! Il faisait toujours aussi froid !

Une fois sèche, elle passa robe d’une blancheur immaculée. Elle se regarda longuement dans le miroir ébréché, l’un des rares objets qui ornaient les murs vides. La silhouette que le renvoyait la glace, la rendit perplexe. Elle ne lui ressemblait en rien, elle avait l’impression de voir une parfaite étrangère. Après s’être suffisamment éprouver du regard, elle se saisit d’une ceinture et la passa pour marquer ses hanches. Point de babioles et fioritures inutiles autour de son cou ou à ses poignets, pas de boucles pour pendre à ses oreilles, elle se voulait presque aussi dépouillés d’artifices que les murs de sa bâtisse. Elle dénoua cependant ses cheveux ébène qui ruisselèrent dans son dos, à présent elle paraissait tout autre.

[La clairière]

Lallie passa un châle de grosse laisse sur ses épaules puis prit la direction de la forêt. Le froid lui mordait les joues, ses pommettes étaient rosies tout comme le bout de son nez. Elle rajusta la laine sur ses frêles épaules puis pila net devant un bosquet de fleurs d’automne. « C’est la fin » pensa-t-elle avant de cueillir une fleur d’un rouge tirant vers le brun. Elle en huma le parfum, celle-ci en était dénuée. Arrachant la tige avec précaution elle glissa la fleur dans ses cheveux et reprit son périple pour rejoindre la clairière. Finalement, « c’est un trou de verdure où chante une rivière accrochant follement aux herbes ses haillons d’argent… ». Ils étaient là, certes pas au complet, mais déjà des têtes familières. Sa gorge se serra à mesure qu’elle avançait, le ventre noué par une excitation grandissante, quand elle fut à leur hauteur, aucun son ne pu sortir de sa bouche. Pourquoi cette peur ? Elle ne doutait pourtant pas de son amour pour lui ni du sien d’ailleurs.

Finalement après avoir prit une grande inspiration elle balbutia un vague « Demat d’an holl ».
Ses yeux fouillaient la lisière de la forêt à la recherche d’on ne sait quoi. Un point de fuite ? Il n’est pas question de fuir, non. Sans rien ajouter de plus qu’une brève gratification de la tête à l’adresse de Chimera, elle s’empara de la main de Ben sans pour autant croiser une seule fois son regard.

Lastree a écrit:: Dans la cabane perchée ...

Elle tremblait d'excitation à l'idée d'assister à son tout premier mariage celte. Elle avait choisit sa tenue avec application, s'étant renseignée sur les couleurs qu'elle avait le droit de porter pour un tel évènement.

Elle avait donc sorti, d'une vieille malle branlante, un paquet soigneusement emballé dans de la toile de jute et ficelé serré. Elle du s'y reprendre à plusieurs reprises pour l'ouvrir, tant ses doigts tremblaient. Elle se rabroua ...

" Sotte que tu es! A te voir on croirait que c'est toi qui te marie!"

Elle se retourna brusquement, regardant interdite, Maïa qui riait aux éclats en la voyant faire. Allons donc! Même la fillette riait de la voir ainsi excitée, elle hésita quelques instant et mêla son rire au sien, elle était ridicule! Elle s'accroupit pour embrasser la fillette et retourna à sa tâche.

Elle sorti enfin du paquet une robe aux couleurs automnales, qu'elle secoua vigoureusement pour en chasser la poussière .. cette robe, vestige d'une vie passée et honnie, elle l'avait emportée avec elle un soir d'orage, pensant la revendre pour subsister.

Elle ne l'avait jamais portée encore et espérait qu'elle soit toujours à sa taille ...

Dans la forêt, sur le chemin de la clairière ...

Mais que faisait-elle donc là? Qu'était-elle pour eux? Rien de plus qu'une étrangère ... Et pourtant ...

Elle entendait des voix non loin, elle approchait ...

Soudain prise de panique elle rebroussa chemin, Maïa dans son dos protesta vigoureusement, tirant sur une mèche de cheveux bruns pour lui faire comprendre qu'elle ne voulait pas repartir. Elle grimaça se massant le crâne de douleur, et puis, tirant un peu sur le corsage de sa robe devenue un peu étroite à cet endroit précis, elle pivota sur elle-même une fois encore et gagna la clairière.

Elle allait franchir la lisière lorsqu'elle se ravisa, cherchant à s'orienter. Elle fit quelques pas vers sa droite et entra par l'est, dans la clairière où serait consacrée l'union de Benemir et Lallie.
Elle s'approcha des rares personnes déjà présentes et les salua d'un ...

"Demat d'an holl"

... enjoué, bien peu à l'image de ce qu'elle ressentait à cet instant précis.

Mumia a écrit:: Il avait vu arriver, un à un, chacun de ses amis, et puis les futurs mariés aussi. Il était temps qu'il rejoigne le petit comité, qu'il délaisse l'abri feutré des arbres pour la clarté de la clairière.

Il avait voulu protéger son petit des premiers frimas de l'hiver qui arrivait maintenant à grands pas. A grands pas aussi ils s'approchaient donc du petit regroupement, saluant de la tête et de sourires tous ses amis présents.

Il savait quoi faire, quel serait leur -modeste- rôle dans le cérémonial. C'est ainsi qu'il alla se placer de manière à faire face à Chimera, la gratifiant d'un sourire chaleureux au passage. Il savait que c'était la première fois qu'elle officiait un mariage celte, qui plus est pour deux de ses plus chers amis.

Il se plaça, caressa délicatement la joue d'Eoghann, qui dormait du sommeil du juste, puis releva la tête et regarda Chimera. Il attendait.

Barde Messages : 470 Date d'inscription : 13/10/2007

Chimera a écrit:: Elle allait faire signe à Mumia pour l’encourager à la rejoindre lorsque Carnadine s’approcha.

Merci de proposer ton aide mon ami… Je l'accepte de bon coeur. Aujourd’hui, donc, tu seras un menhir…

Sourire espiègle.

Observe encore aujourd’hui, je vais ouvrir le cercle à nouveau. Tu seras peut-être bientôt amené à le faire, si tu le souhaites. Cela dépendra des événements à venir, et de l’issue de nos discussions à Pont-Aven.

Là n’était pas le moment d’en dire plus, et le destin le lui confirma en faisant apparaître Benemir. Elle l’avait regardé approcher et ses pensées avaient malgré elle suivi la progression du futur époux. Il avait la majesté d’un roi de Tara. Sa ceinture était ornée de rameaux d’aubépine. Sourire, où était-ce seulement son âme qui souriait ? Il savait ce que cela signifiat…Quelle était sa voie ? Elle ne l’avait jamais entendu faire appel à des compétences relevant de celles du barde. Son parler certes était toujours juste, les mots choisis avec attention… un belean peut-être… L’indication la plus probante serait le choix qu’il ferait, si choix il faisait. Ne t'égares pas Chimera... Elle lui sourit et inclina solennellement la tête en guise de salut.

Recules de quelques pas, et attends ton heure… fut le seul conseil qu’elle lui donna. Un peu impérieux certes, mais énoncé chaleureusement.

Sur ces entrefaites, Lallie entra à son tour dans la clairière… Elle la connaissait bien, et se doutait de l’agitation qui devait secouer l’intérieur de cet être en apparence si serein. Quoique… le salut qu’elle leur adressa fut peut-être l’hésitant témoignage de ce trouble…
Qu’en était-il d’elle ? Elle maîtrisait si bien les dons des plantes et aurait fait une digne héritière de Diancecht. Cela bien entendu si elle souhaitait être considérée comme telle… Vers quoi et qui se portaient donc ses croyances ? Pour quoi ? Pour qui et avec qui ? Encore beaucoup de mystères….
Mais là, en cet instant… Une dryade tout droit sortie de son arbre…

Tous deux… Ils étaient Nature, sa vigueur et son repos, sa rage et sa douceur.
Elle les unirait aujourd’hui, et elle aurait le sentiment d’unir Dagda à Morrigan aux cheveux d’ébène.
Une vague de fierté manqua soudain de faire chavirer la fragile barque de sa calme contenance. Elle inspira profondément et résolut de s’absorber pour l’instant dans son rituel pour ne pas se perdre dans des débordements d’émotions.

La File se pencha donc et ramassa deux rameaux de chêne, symbole de longévité, préparées à leur intention. Elle alla en glisser une dans chacune de leurs mains libres. Leur intimant d’un regard de demeurer ainsi encore un moment, elle retourna près de Carnadine, Lastree et Maïa, Mumia et Eoghann.

Regard vers la nouvelle arrivante, sourire, appel d’une voix douce :

Lastree…

Elle étendit la main pour lui désigner la place qui serait la sienne, à droite de Mumia. Un élément essentiel du cercle… Même chose pour Carnadine, qu’elle invita à venir tenir son rôle de menhir et d’ami de l’autre côté de Mumia. Sourire à son futur époux, qui avait pris les devants en se positionnant sur le cercle. Les yeux d’azur se firent tendres l’espace d’un instant lorsqu’ils croisèrent les siens et se posèrent ensuite sur leur fils. Elle était heureuse qu’il soit là. C’était tout de même sa marraine qui se mariait aujourd’hui. Il ne comprendrait pas, mais il le sentirait probablement, tel un songe agréable dans son petit sommeil.

Une fois que chacun fut prêt, elle hocha la tête, s’empara de deux galets et déclencha une étincelle dans le creuset préparé plus tôt. Une fois que les feuilles se consumaient, elle le prit dans ses mains en coupe et décrivit un cercle de ses pas, autour d’eux, répandant une douce fumée apaisante sur son passage. Il était temps d’appeler la bienveillance de Mère Nature sur leur petit sanctuaire et les êtres qui s’y trouvaient.

Dans cette clairière de fin d’automne,
Le merle noir son chant entonne
Pour accueillir les fiancés et te célébrer
Toi, mère des mères, amour de l’humanité

En ce jour, autour de ces tendres amants
Entends les prières qui te sont adressées
Pose sur eux ton regard d’une infinie bonté
Et veille sur eux jusqu’à la fin des temps.

Lorsque ce premier cercle fut bouclé, elle se plaça en son centre, et donc au centre de la petite assemblée. Face au nord, regardant vers les profondeurs de la futaie, là où la végétation s’unit au ciel. Elle commença alors à faire appel aux âmes des ancêtres.

Le cercle premier symbolise la course du temps, la roue de l'année. En cette période le cycle est presque achevé.

Puis elle reprit sa marche, sans lâcher son creuset, pour tracer de la même manière un autre cercle à l’intérieur du premier :

Le second cercle symbolise l'univers et c'est à l'intérieur de ce cercle que se trouve l'Homme, connecteur de vie, incarnation de l'âme. C'est à l'intérieur de ce cercle que se trouve le lien entre les mondes.

Enfin, toujours de ses pas, elle décrivit un carré qu’elle coupa d’un axe. Déposant son creuset, elle s’empara de quatre coupelles préparées précédemment qu’elle alla déposer, une à chaque point cardinal.

L'axe Monde relie l'extrême profondeur et l'extrême hauteur, continua Chimera. Elle se tourna alors vers le levant.

L'est est l'air.

Elle posa une plume d'oiseau dans la première coupelle posée à terre à l'extrémité du carré:

A ma Droite se tient Nuada en Fin le Roi des Thuata dè Dannan. Il porte l’épée provenant de Findias

Puis elle se tourna vers le sud. Nouvel appel :

Le Sud est le feu.

Comme avec le creuset, elle mit le feu aux brindilles disposées dans la coupelle posée au coin sud.

Derrière moi se tient Lugh en Gor. Le Dieu suprême porte une lance venant de Gorlias. Il rayonne d’une lumière éclatante.

Puis elle se tourna vers l'ouest et reprit :

L’Ouest est l’eau.

Elle versa dans la coupelle un peu d'eau de la fontaine de Barenton qu’elle conservait dans une flasque. Et encore une fois elle prononça:

A ma Gauche veille Dagda en Mur le Dieu Druideau, chaudron qui donne avec abondance intarissable.

Enfin, elle revint vers le Nord.

Le Nord est la terre.

Elle disposa dans la dernière coupelle une pierre représentant le monde d'en bas.

Devant moi se tient Eriu en Fal, issue de l’île de Falias

Bénissez et accompagnez votre servante dans tous ses actes. Guidez ses mains et son âme lors du rite qui marquera l'union physique et spirituelle de ces deux êtres qui s'aiment.

Accordez leurs, Ô Illustres Ancêtres, votre protection
Et avec votre protection la force
Et avec et avec la force la compréhension
Et avec la compréhension la Science
Et la Science de ce qui est juste
Et avec la science de ce qui est juste le pouvoir d’aimer
Et en l’Aimant, l’amour de toutes choses vivantes
Et en toutes choses vivantes
L’Amour des Déesses et des Dieux de toute bonté de et toute beauté
Awen Awen Awen !

Elle se tourna enfin vers Lallie et Benemir et leur fit signe d’entrer dans le cercle en étendant le bras vers le point du cercle qui marquait l’est. Ils viendraient se placer au centre du cercle, et donc au cœur du carré précédemment tracé, afin qu’elle puisse procéder à leur union devant les entités et Nature.

--Loic a écrit:: Loïc courrait... Il risquait d'arriver trop tard. Après l'autre fois, le jeune garçon redoutait une réprimande. Et puis ce n'était pas quelque chose qu'il souhaitait rater... Un mariage celte ! Il quitta l'auberge dès qu'il se réveilla et pris conscience des événements de la journée.
Il déboula dans la clairière, essouflé, à bout de course. Zut ! Ca avait déjà commencé ! Il recula jusqu'à la bordure de la forêt, espérant que personne n'ai remarqué son entrée bruyante et qui, trouvait il, n'avait pas sa place ici.

Benemir a écrit:: Ainsi donc, il devait se tenir en retrait. Il sourit à l'impérialisme de Chimera. Elle semblait revêtir une seconde peau, comme si sa vraie nature se révelait, quand elle chantait un conte, jouait de la harpe ou menait une cérémonie ou une discussion druidique. Et dire que pour un peu, nous n'aurions jamais connu ça...

Enfin, l'être aimé approcha... Belle comme jamais, belle comme toujours, il ne saurait le dire, une fois qu'il la vît, il ne put décrocher son regard. C'était elle qui le prenait à ses côtés, c'était elle qu'il prenait à ses côtés. Ses cheveux d'ébène, pour seule parure, lui donnait le seul bijou qu'elle portait. Belle dans la simplicité apparente, merveilleuse dans sa complexité intérieure. Une fleur ornait ses cheveux, peut être par volonté au dernier moment de ne pas paraître trop nue, trop démunie devant ce qui se passerait tantôt.

Elle s'approcha. Son visage souffrait comme le sien du froid matinal, et cela ajoutait encore au charme de l'instant. Elle semblait anxieuse, ne sachant où elle se jetait. Il la comprenait. Eux deux qui étaient si libres avant de se connaître, allait maintenant se passer à chacun un licol. Mais quel licol ! Il savait qu'il faisait le bon choix, et chaque minute qui passait le confirmait dans cette idée.
Elle glissa la main dans la sienne, en murmurant un rapide salut, sans un regard. Elle était très troublée...
De sa main libre, il vînt caresser la joue de Lallie du bout des doigts, et lui murmura :

-Tous les matins te rendent plus belle jour après jour. Si je n'étais pas amoureux de toi depuis si longtemps, je tomberais raide fou d'amour à cet instant.

Un bruit précipité parvînt de la bordure. Celui qu'il vît lui fît décocher un sourire spontané. Le garnement, il aurait pu manquer ça pour rien au monde ! C'est avec grande peine qu'il réprima l'envie de rire à gorge déployée. Si seulement il savait ce qui l'attendait, pensa-t-il en tournant son regard vers Lallie. Il sourit au jeune nouveau venu et lui fît un signe de tête, puis reposa son attention sur Chimera.

D'un signe, elle lui fît comprendre qu'il devait s'avancer. Guidant Sa dulcinée par la main, il pénétra dans les deux cercles puis dans le carré, faisant face à Chimera, la fixant, tentant de cacher son sourire qui paraissait tout de même.

Barde Messages : 470 Date d'inscription : 13/10/2007

Adele a écrit:: [ A la maison]

Adele grommela contre le grossier personnage qui piquait la joue et le chassa de la main. Il recommença. Elle ouvrit les yeux pour découvrir un de ses moineaux qui lui montra la lettre qu'il venait d'apporter :

[DELOUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU
Qu'est ce que tu deviens ? Je me marie aujourd'hui, t'as intérêt à te ramener en forêt !
Gros bisou et à très bientôt j'espère.
Benemir.]

QUOI ????? ET TU ME PREVIENS QUE MAINTENANT ????????? Adele sauta de son lit sous l'oeil gogueniard de ses moineaux et chercha dans son armoire sa tenue de fête : jupes arc en ciel et corsage blanc. Un collier au pendentif d'ambre, elle prit sa brosse et se coiffa rapidement en dévalant les escaliers. Pas le temps de vérifier sa tenue ... disons que 'l'aube était déjà loin. Sans même prendre le temps de fermer sa porte à clé elle fila en direction de la forêt. Elle arriva au lieu de cérémonie (légèrement essouflé) juste à temps pour voir son filhote conduire sa dulciné vers l.. ce qui semblait des cercles. Poussant du coude les invités pur se trouver une bonne place, elle souriait en direction des amoureux.

Kernaelle a écrit:: La voix de Chimera se fit entendre, avant qu’elle ne prenne conscience de l’arrivée de quelques retardataires. Lastree s’était approchée à pas de loup la mine embarrassée elle marmonna également une brève salutation. Frissonnante, Lallie reporta son attention sur Chimera qui continuait son office. Elle peinait à croire qu’elle prononçait ces mots en leur honneur. Le visage toujours aussi troublée refusant obstinément de regarder Ben, elle entrelaça cependant ses doigts avec les siens, douce moiteur dans ce froid hivernal.

Tout le monde semblait être là, il ne manquait plus Marick à ses yeux. Peut-être celui-ci avait il oublié. Un bref pincement au cœur, mais Chimera intime l’ordre de s’avancer, ne lui laissant pas le temps de se poser plus amples questions. Elle sentit la pression de la main de son fiancé dans la sienne qui déjà l’entrainait au centre du cercle. Prenant une grande inspiration elle fit un pas puis pénétra le triangle au centre du cercle avec lui.

Encore un retardataire, une pour être plus précis. La marraine de Ben, Adèle fit une entrée fracassante, débordante d’énergie il va s’en dire. Lallie ne pu empêcher un froncement de sourcils, puis balaya toute trace d’animosité de son visage. Ce n’était pas le jour, ne l’endroit.
Relevant la tête elle regarda Chimera en lui exprimant toute la gratitude qu’elle éprouvait à cet instant. Bien qu’elles ne se fussent comprises que trop tard, et malgré les différences, elle lui était reconnaissante d’officier en cette journée. Elle n’aurait pas souhaité quelqu’un d’autre à ce moment là. Personne n’aurait été plus apte qu’elle à unir ces deux êtres. Attentive au moindre signal venant d’elle, Lallie osa tout de même un regard vers Ben lui pressant toujours plus fort la main.

Marick2k a écrit:: Rentrant chez lui après une bonne balade dans les rues de Vannes, Marick jeta un noeil sur un truc bizarre posé sur la table, à moitié recouvert par une reproduction de la taverne municipale en brindilles AOC "Forêt de Vannes". C'était une espèce de... un... ou alors... non, mais attendez voir un peu! ne serai-ce point... non? ah, non, ça c'était autre chose. Sacrément amusant d'ailleurs, ce jour là on avait bien ri! vous auriez du venir, vous vous seriez bien amusés! et un, deux, trois... Oooooh! bon sang mais c'est bien sûr! c'est le si joli carton d'invitation au mariage de lallinette de bois! Un gros carton d'invitation couleur violette sauvage surmonté d'un pompeux ruban (excellent choix de couleurs, soit dit en passant).

L'ouvrant pour le relire, Marick constata avec amusement que ce jour heureux approchait. Cela allait se dérouler demain. Non, après demain. Euh... aujourd'hui? ne me dîtes tout de même pas que... si? alala! vite vite vite! dépêchons nous! Enfourchant son fougueux destrier "balai surmonté d'une tête de cheval" prénommé Spartacus, Marick alla, couru, vola rapidement vers la forêt, toujours aussi ébouriffé, et la moustache flottant au vent.

Et voilà... c'est ici... Attachant Spartacus à un arbre, Marick se dirigea, de sa démarche souple et féline, en ne faisant craquer qu'une bonne dizaine de grosses branches mortes qui trainaient par terre (des branches mortes par terre dans la forêt, et puis quoi encore... on aura tout vu!), et en ne rentrant qu'une seule fois dans un arbre qu'il n'avait pas vu.

Tout l'monde est là je crois que tout l'monde est là? Chimera, l'air très sérieux... non, sérieuse, ma'ame le consule est une messirette, est en train d'unir nos deux amis Lallie et Benemir. Que d'émotion... Marick souriait...

Chimera a écrit:: C’était manifeste… Le lien qui les unissait déjà était presque palpable. Ce ruban qui nouerait bientôt leurs poignets n’en serait que le témoignage concert, l’officialisation, légitimité clamée d’un amour déjà construit et forgé. Tumultueux parfois, éclatant toujours.
Le sourire sur les lèvres de Benemir et les mots, tendres à n’en pas douter, qu’il lui avait murmuré. Les jointures blanches de la main de Lallie, témoignage qui se passait de mots…
C’était une union peu commune, contraire et complémentaire à la fois.

D'autres présences à nouveau autour d'eux... Conscience de ce qui se passait en dehors du cercle...
Un garçon là bas, qu’elle identifia comme étant le jeune Loïc sans pour autant lui avoir jamais adressé la parole. Souvenir furtif des discussions animées entre Lastree et Benemir à son sujet.

Adèle, qu'elle salua d'un sourire. Sa venue était une heureuse surprise qui ferait sans nul doute très plaisir à Benemir. La moue sur le visage de Lallie indiquait peut-être un sentiment sensiblement différent, mais elle ne l’exprima pas plus avant. Assurément, l’enthousiasme et la mise d’Adèle apportaient une touche d’excentricité à l’événement, ce dont Chimera n’était pas mécontente.
Parlant d’excentricité, Marick venait d’arriver. Sa présence en réjouirait fort probablement plus d’un, elle-même y compris,léger sourire à son ex-ambassadeur.

Mais il était temps… Lallie et Benemir se tenaient désormais face à elle, dans l’expectative des instants qui allaient suivre. Chimera croisa le regard de Lallie et ce qu’elle y lut lui noua la gorge.
Elles avaient traversé des moments difficiles, très difficiles… mais depuis le jour où ils lui avaient annoncé leur union, elle avait souhaité être celle qui nouerait le ruban… Inenvisageable au départ, à tel point qu’elle ne l’avait pas même proposé… et puis finalement…
Jamais elle n’oublierait ce jour où Lallie était venue le lui demander… Elle avait eu l’air de le vouloir autant que le fuir…
Elles étaient là désormais, et Chimera n’aurait pour rien au monde voulu être ailleurs.

Le regard des entités supérieures était posé sur eux, la paix régnait.
Elle se remémorait des paroles que Lusiana avait prononcées lors de précédents rituels d’union : « Assurons nous que personne ne viendra nous déranger ou que nous ne dérangerons personne.»
Nature était ainsi faite. Une perturbation pouvait toujours arriver. Ce lieu n’excluait nulle âme, si tant est qu’elle vienne en paix. Ne déranger personne… bien sûr que non… Ils n’avaient pas vraiment l’air d’une troupe d’agitateurs en plein complot.
Qui plus est, les mots, aux oreilles des quelques présents, pourraient résonner d’une manière bien différente. Ils n’avaient pas leur place ici… Aussi décida-t-elle d’en faire l’économie.
Ils étaient ici…. presque hors du temps et de l’espace… presque, puisqu’en même temps au cœur même du temps et de l’espace…

Ecartant les bras, elle prononça d’une voix solennelle :

Peoc’h don, blancheur pure de la lune, da ni
Peoc’h don, nuit intense du ciel, da ni
Peoc’h don, de la vague qui court, da ni
Peoc’h don, de l'air qui coule, da ni
Peoc’h don, vert pur de l'herbe, da ni
Peoc’h don, brun pur de la terre tranquille, da ni

Paix profonde, blancheur pure de la lune, à nous
Paix profonde, nuit intense du ciel, à nous
Paix profonde, de la vague qui court, à nous
Paix profonde, de l'air qui coule, à nous
Paix profonde, vert pur de l'herbe, à nous
Paix profonde, brun pur de la terre tranquille, à nous

Plongeant successivement son regard dans celui de Lallie et Benemir, ses yeux allant de l’un a l’autre, elle continua :

Vous vous êtes présentés devant Nature pour affirmer, solide comme le chêne que vous portez, votre volonté de vous aimer.

Elle porta la main à sa ceinture et en détacha un fin ruban rouge. Le moment était venu…

Le mouton est né de Nature. L’homme a tondu et filé sa laine. L’homme a tissé et teint le fil. Ce ruban est un don de Nature.

Elle posa la main sur leurs mains déjà unies et les encouragea d’un geste doux à les lui présenter. Glissant le ruban autour du poignet de Lallie :

Lallie, je te lie à Benemir par la volonté et l’amour de Nature.

Tour sur le poignet de Benemir :

Benemir, je te lie à Lallie par la volonté et l’amour de Nature.

Trois nœuds pour sceller l’union…

Pour le ciel un nœud
Pour la terre un nœud
Pour votre union un noeud
Pour votre amour nos voeux.

Elle leur sourit doucement, avant de les inviter à répéter après elle.

Nous jurons de nous tenir en paix,
De vivre, malgré tout, dans l'amour,
Cœur contre cœur, joue contre joue.
Ecoutez-nous ô Vénérés Ancêtres
Entendez nos vœux sacrés
A cet instant prononcés.

Adele a écrit:: Le regard de Lallie n'échappa pas à Adele, elle prévoyait de s'excuser après quand cela sera plus calme. Pour le moment elle suivait avec intérêt la cérémonie, elle était heureuse pour son filhote.

Mumia a écrit:: La cérémonie avait débuté.

Lallie était époustouflante de beauté dans sa robe blanche, blanche tout autant que la tenue dont s'était paré Benemir, et dont la beauté n'avait d'égal que celle de sa fiancée, bientôt épouse devant la Mère.

Chimera était majestueuse dans son rôle de grande prêtresse. Rien, ni dans sa tenue, ni au son de sa voix ne trahissait l'émotion qu'elle devait nécessairement ressentir à unir ces deux là.

Il nota, amusé, l'arrivée tardive et tonitruante de ses deux amis, Delou et Marick, ainsi que le regard courroucé que leur envoya Lallie. Il se retint de rire et baissa la tête vers son fils, prenant soin qu'il puisse respirer tout en restant bien au chaud. La vision du petit blondinet le calma instantanément, une bouffée d'amour le transperçant de part en part. Il tenait à lui comme à la prunelle de ses yeux.

Il releva la tête vers l'autre amour de sa vie, qui nouait par trois liens un ruban aux poignées des désormais époux. Un large sourire illuminait son visage à cet instant précis...

Benemir a écrit:: Delou était arrivée. Peu discrètement, il faut le reconnaître, mais cette journée n'était pas à placer sous la discretion, mais sous la joie et le bonheur. Une petite touche d'excentricité au Solennel ? Boarf, c'est pas bien grave ! Son arrivée, lui fit agrandir encore un peu son sourire, qui témoignait de la joie de la revoir. Il remarqua un léger regard noir de la part de lallie, et lui pressa légèrement la main pour détourner son attention... Elle n'en avait pas besoin.
Chimera continuait la cérémonie, resplendissante dans son émotion visible, mais qui ne faisait que confirmer que c'était elle et nulle autre qui devait proclamer cette union.

Après que Chimera ait proclamé leur union, il répéta :

Nous jurons de nous tenir en paix,
De vivre, malgré tout, dans l'amour,
Cœur contre cœur, joue contre joue.
Ecoutez-nous ô Vénérés Ancêtres
Entendez nos vœux sacrés
A cet instant prononcés.

Il hésita un peu sur le terme d'ancêtre, mais après tout il contenait autant le Panthéon celtique que tous nos pairs qui nous ont quitté, et être scellé devant eux tous ajoutait à l'importance de la promesse.

Kernaelle a écrit:: Ils étaient à présent dans le cercle face à Chimera, dont le regard lorsqu’il croisa le sien sembla se troubler. Le froid lui mordait les joues, mais tout cela n’avait pas d’importance.
La main de Ben toujours fermement resserrée sur la sienne suffisait à réchauffer son âme.

Puis Chimera détacha de sa ceinture un ruban rouge et posa sa propre main sur les leurs déjà liées.

« Lallie, je te lie à Benemir par la volonté et l’amour de Nature. »
« Benemir je te lie à Lallie par la volonté et l’amour de Nature. »

La louve tourna la tête vers son fiancé tandis que Chimera nouait autour de leurs poignets le ruban de couleur rouge.

« Pour le ciel un nœud
Pour la terre un nœud
Pour votre union un noeud
Pour votre amour nos voeux. »

Et un nœud également dans le ventre de la brune alors qu’elle prononçait ses mots. Nulle hésitations pourtant seulement le sentiment qu’on lui liait les ailes pour toujours. Douce prison qui serait dorénavant la sienne, elle ne regretterait pas.

Ben répéta le premier les mots que Chimera avaient dit sans bafouiller, d’une traite.
Elle ne pu réprimer un sourire, elle n’avait pas le droit d’avoir peur puisque lui n’avait pas peur. Elle ne devait pas douter puisque lui semblait si sûr. Ce fut alors à son tour de prononcer les vœux. Quelques secondes s’écoulèrent paisiblement puis elle parla d’une voix claire et distincte.

- Nous jurons de nous tenir en paix,
De vivre, malgré tout, dans l'amour,
Cœur contre cœur, joue contre joue.
Ecoutez-nous ô Vénérés Ancêtres
Entendez nos vœux sacrés
A cet instant prononcés.

Nouveau sourire au coin des lèvres, voilà c’était dit.

Barde Messages : 470 Date d'inscription : 13/10/2007

Lastree a écrit:: [Au cœur de la cérémonie ...]

Elle fit basculer Maïa de son dos jusqu'à sa poitrine pour la protéger mieux encore du froid de cette fin d'automne, et l'entoura de ses bras en lui souriant.
La fillette babilla et gesticula avec force.

Depuis qu'elle savait marcher, cette dernière ne supportait plus les entraves que la sauvageonne lui imposait pour leurs déplacements, mais il était hors de question qu'elle la laisse gambader librement au beau milieu de la cérémonie. Elle se pencha donc sur elle et lui murmura:

"Ecoute ... Ta maman fait cela elle aussi là où elle s'est retiré, elle apprend ces choses, les voix de la mère ... un jour je t'emmènerai ... un jour tu comprendras pourquoi elle t'a laissé à ma garde ..."

Elle pensa pour elle-même ... Un jour je le comprendrai moi aussi ...

Elle reporta son attention vers la cérémonie, elle nota les gestes, elle nota les mots, et chaque instant fut gravé en elle, chaque vibration, chaque émotion ... Profondément marqué.

Chimera a écrit:: Lorsqu'ils eurent prononcé leurs voeux, Chimera se mit à prier. Elle souriait désormais, jamais cérémonie n'avait été plus douce à mener...

Ô Mere, le monde est difficile à comprendre et la dureté omniprésente
S'il est ainsi, c’est probablement que vous l’avez voulu et qu'il l'est pour notre salut.
Ô Mere, vous nous avez fourni les outils pour faire face à ces difficultés: le cœur et la raison...
Ô Mere, cette diversité que vous avez créé dans le monde, nous la comprendrons et trouverons notre chemin...
Ô Mere entendez nos prières et guidez nous vers la lumière.
Ô Mere aidez nous à nous comprendre, à nous aimer tous autant que nous sommes et comme nous sommes... à apprendre à connaître et à partager...
Ô Mere, voyez maintenant notre réjouissance car aujourd’hui nous marions deux des nôtres...

Lorsqu'elle eut prononcé ces mots qui se voulaient universels, elle reprit, les yeux allant de l'un à l'autre des jeunes époux.

Votre choix a été de vous unir, et nous respectons tous ce choix. Cette cérémonie, ce rite de passage marquera consciemment et devant témoins la transition vers une nouvelle vie qui s’annonce. Nous avons recréé des espaces primordiaux, positionné des Energies Premières pour mieux reprendre conscience de notre place au sein de tout ce qui est. Nous ne faisons plus qu'un, enfants du Ciel et de la Terre, avec Nature environnante.

Elle se tourna vers une gourde de peau posée près d'elle, la souleva et versa un peu de son contenu, l'eau de la fontaine de Barenton, dans une petite coupe de cuivre. Se redressant, elle la tendit aux époux.

Buvez et partagez, ce simple liquide, source de votre vie, source de toute vie.
L’eau est le plus simple des éléments, mais sans lui point de vie. Apprenez à respecter l’eau, apprenez, regard tendre avant d'ajouter: si vous ne le savez pas déjà, que les choses les plus simples de la vie sont les plus importantes.

Bien sûr qu'ils le savaient, mais certaines choses étaient toujours bonnes à dire.
Elle récupéra la coupe, se baissa à nouveau pour la poser et sortit de sa besace une miche de pain qu’elle avait cuisinée spécialement pour l'occasion. Sourire alors qu'une pensée insidieuse vint chatouiller son esprit: vivement qu'ils soient plusieurs à pouvoir officier. Seul, c'est un peu sportif... Elle leur tendit le pain:

Partagez et mangez. Ce pain, produit de la farine, moulue du blé cultivé par les hommes eux-mêmes issus de la terre. Nourrissez votre corps comme Mère Nature nourrit votre esprit. Soutenez-vous l’un l’autre. Quand l’un a faim, que l’autre le nourrisse. Quand l’un est faible, que l’autre soit sa force.

Planté à deux pas d'elles, un flambeau brûlait, il était temps désormais pour lui de se rendre utile... Elle le plaça dans leurs mains unies.

Que le feu de Lug protège votre foyer. Il n’est pas par hasard que l’on nomme ainsi le domicile que vous partagerez. Grâce à ce feu, vos corps seront réchauffés à la manière de vos âmes qui rayonneront du feu de l’amour que vous partagez. Que votre foyer soit un lieu d’accueil et de partage. Que votre amour rayonne autour de vous et réchauffe ceux qui vous entourent.

Elle tourna la tête vers ceux qui assistaient à la cérémonie. Regard doux vers tous ces visages amis et aimés avant de prononcer:

Que l'assemblée bienveillante ici présente reconnaisse l’union que Nature vient de bénir.

Il serait bientôt temps de clore le rituel et d'aller célébrer l'événement de façon moins formelle... pour le moment, elle laissa le silence régner, afin que chacun puisse prendre la mesure de ce à quoi ils étaient en train d'assister.

Marick2k a écrit:: Mhmm Chimera racontait de jolies histoires, Benemir et Lallie parlaient, de temps à autre... tout le monde retenait retenait son souffle et semblait très ému... Le silence environnant rendait plus claire et plus réelle chacune des paroles qui le troublait, chacun des murmures qui le dérangeaient... une douce quiétude s'était emparée de chacun de ceux qui étaient présents en cet instant...

Mais soudain, Marick releva brusquement la tête... une petite voix intérieure lui disait que... et que... mais aussi... ow! alors il s'éclipsa sans bruit. Puisqu'il était au dernier rang, personne ne remarqua son départ... Il s'éloigna sur la pointe des pieds, prit Spartacus au passage, et s'en alla doucement.

William_duncan a écrit:: William passa a la cérémonie...il ne connaissait pas Benemir personnellement mais l'écoutait attentivement quand il prenait la parole sur la place public , il connaissait un peu Lallie via le journal de Vannes . 2 personnages qui aimaient dire ce qu'ils pensent et cela sans détour...il respectait ça.....il observait la céréminie discretement en souriant...il aimait bien les unions....en plus il était au bras de Mary ..alors bien installé sur son petit nuage rose , il était heureux..

Carnadine a écrit:: Carnadine avait hoché la tête avec un sourire en réponse à Chimera. Il entendait bien observer plutôt que de prendre à cœur son rôle de menhir. Observer et comprendre. Il avait eu le souffle couper devant la beauté, la longueur et la sagesse du discours cérémonial de Chimera. Pour faire de même, apprendre de tête étant impossible et insatisfaisant de surcroit, il lui fallait comprendre.

Pour cela, il devait tenir la bride à son esprit qui voulait se laisser charmer la cérémonie. Même les invités surprises étaient happés par l'aura de respect profond qui émanait de la clairière.

Pourtant du coin de l'œil, il perçut un mouvement. Il pivota légèrement pour voir Marick prendre le large. Celui-ci pensait-il vraiment pouvoir quitter leur petit comité aussi discrètement que s'ils étaient une foule épaisse ? Il sourit à la pensée que de toutes manières, la discrétion n'était pas le fort de l'homme à la belette nasale.

Il n'en fit rien, Chimera achevait son rituel, les enveloppant d'un silence perceptible comme un nuage. Il se dit que finalement, il était heureux pour les deux mariés.

Bioul a écrit:: Bioul qui devait partir de nuit, eut vent de l'union de micheline et de ben. Union druidique, cela l'intéressait fortement, il n'avait assisté qu'a une seule cérémonie du même type dans sa vie, et revivre un tel évènement lui mettait du baume au coeur.

Il arriva au lieu de la réunion, où une petite foule suivait les paroles toujours bien pesées de Chimera. Restant en retrait il écouta, pour ne pas dire boire, les paroles prononcées avec justesse. Se remémorant bien des souvenirs, des promesses ... lallie et ben formez là une bien beau couple, unis selon lui sous la seule vraie foi, celle de la nature et du respect.

Barde Messages : 470 Date d'inscription : 13/10/2007

Chimera a écrit:: Du mouvement autour d'eux... arrivées surprenantes, départ tout aussi incompréhensible.
Imperceptible froncement de sourcils qui vint plisser le front de Chimera alors qu'elle demeurait silencieuse pour laisser à chacun le temps de méditer.
Plus tard...
Il était temps de clore le rituel et de revenir au monde...

Levant les bras, paumes ouvertes vers le ciel, elle prononça les paroles consacrées:

L'est est l'air. Le Sud est le feu.

Sur ses mots elle jeta une poignée d'encens dans la coupelle ou brulait encore le feu symbolisant le sud.

L’Ouest est l’eau. Le Nord est la terre. Par ces paroles nous concluons cette cérémonie. Nous rendons grâce à Nuada, Lug, Dagda, Cernunos, Eriu, Morrigan, âmes illustres qui continuent de nous éclairer de leur sagesse.

Elle referma le Cercle, remerciant l’Esprit du lieu, les Energies des Directions. Là dessus, elle hocha la tête en direction des époux et de la petite assemblée. Puis, laissant l'état dans lequel elle était plongée se dissiper, elle sourit doucement:

Vive les mariés!

Désormais, il était temps de célébrer...

William_duncan a écrit:: Accompagné de sa jolie fleur bleu , William assista a ce mariage druidique...tres belle cérémonie..

..c'était la premiere fois qu'il assistait a un éveénement du genre...il n'y connaissait rien au druidisme..il était tres soulagé de pas avoir assisté a un truc genre , sacrifice de vierge a la pleine lune ou de bouffage d'animaux crue , buvage de sang d'crapeau ou un truc du genre...

..c'était plutot chaleureux.." pres de la nature " ...beaucoup mieux que ces cérémonies qui avaient lieu dans la froideur et l'austérité des églises.

Lastree a écrit:: Elle fut décontenancée de voir le départ de Marick ainsi que l'arrivée du prévôt Bioul, ce dernier devait décidément apprécier d'être saucissonné pour ainsi oser s'inviter une fois de plus dans une réunion où il n'était certainement pas le bienvenu.

Un coup d'œil à Lallie qui lui sourit en coin, elle fit un pas vers le prévôt, portant déjà la main à son couteau. Un froncement de sourcil et un imperceptible signe de tête de Chimera et elle stoppa son geste dépitée.

Ce n'était certes ni le lieu ni l'endroit ... Dommage ...

La cérémonie se poursuivi et Chimera lâcha un inattendu "Vive les mariés". La sauvageonne en déduisit que la cérémonie était achevée et elle alla embrasser les nouveaux épousés, une fois n'était pas coutume.

"Je vous souhaite tout le bonheur possible, patience et tolérance devront guider votre chemin, sachez les écouter comme vous savez écouter vos cœurs. Je suis heureuse d'avoir pu être là aujourd'hui."

Elle leur offrit à chacun une branche de gui, symbole de prospérité et de longue vie, et quitta la clairière un sourire aux lèvres.

Maryana a écrit:: Je souris en arrivant sur les lieux, c'était Chimera qui officiait la cérémonie. Lorsque je l'entendis lancer un "Vive les mariés", je crains un instant qu'il ne soit trop tard et que nous soyons arrivés après la bataille.

J'attendis en silence, le lieu prêtait à la paix et à la méditation, la nature était toute puissance en ce lieu. C'était sans doute cela le premier côté de l'union druidique.

Je jettais un coup d'oeil rapide à William, il ne disait rien non plus, semblant captivé par ce qui se déroulait sous nos yeux.

En y regardant de plus près, je souris en m'apercevant que j'avais déjà rencontré les mariés, puisqu'il ne s'agissait ni plus ni moins que de Lallie qui m'avait remis quelques jours plus tôt les clés de ma nouvelle, première, demeure.

Personne ne semblait bouger, ce qui devait signifier, fort heureusement, que la cérémonie n'était pas terminée. J'attendais.

Je levais de temps à autre mon regard vers William, à la fois heureuse d'être à son bras, et surprise de l'attention qu'il portait à ce qui se déroulait. J'étais émue qu'il soit ainsi, je n'aurai cru, si imposant qu'il était, qu'il soit à même d'être si calme. J'aimais sa folie, il était de ceux qui ne vous laisse pas vous ennuyer. Je ne l'aurais jamais ô grand jamais reconnu devant lui, mais il me touchait.

Je rougis légèrement à cette pensée, me disant que par chance on mettrait sans doute cela au compte de l'émotion de la cérémonie.

Adele a écrit:: Adele se rapprocha des nouveaux mariés. Elle s'approcha de son filhote et lui fila une tite claque affectueuse sur la tête en guise d'embrassade.

Félicitation Benou ! Je te , je vous souhaite d'être très heureux dans vote vie, je suis très heureuse pour toi filhote ! Elle souriait et l'embrassa d'un baiser sonre sur la joue. Puis se tourna vers Lallie.

Mes félicitations Lallie à toi aussi. Je m'excuse pour l'arrivée, mais ton idiot de mari m'a prévenu qu'au dernier moment et j'aivraiment eu peur de ne pas être là. Je m'en serais voulue de ne pas être là. Vous allez bien ensemble tout les deux. Adele attendait de voir si Lallie lui pardonnait avant de l'embrasser.

Benemir a écrit:: Chimera avait proclamé "Vive les mariés". Mariés... Ca y est, une page était tournée, une nouvelle vie, à deux se déroulait sous ses pieds. Sûrement semée d'embûches, mais ça rendrait la vie encore plus palpitante.
Il dévorait Lallie des yeux. Lorsque la cérémonie toucha à sa fin, il l'embrassa avec passion et tendresse, comme cédant à une envie qu'il contenait depuis le début de la cérémonie. Nature reconnaissait leur union, c'est tout ce qui importait.
Il se retourna, avec un grand sourire, vers les convives. Il fut surpris de la présence de certains, s'attendant à beaucoup moins de monde.
Lorsqu'Adèle vînt le féliciter, il ne put contenir un large sourire. Enfin elle sortait de son état léthargique dans lequel elle stagnait depuis tant de temps !
Désormais, il était temps de se retrouver tous au chaud, avec de la musique et des flots de chouch ! Il n'était pas contre un peu d'intimité avec sa toute récente femme, mais cela viendrait en temps et en heure...

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