Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon : la prochaine extension ...
Voir le deal

 

 Samhain à Vannes - 1456

Aller en bas 
AuteurMessage
Chimera
Barde
Chimera


Messages : 470
Date d'inscription : 13/10/2007

Samhain à Vannes - 1456 Empty
MessageSujet: Samhain à Vannes - 1456   Samhain à Vannes - 1456 Icon_minitimeDim 14 Déc - 10:36

Chimera a écrit:
Les mots de la vieille femme résonnaient encore à ses oreilles...

"La célébration se tiendra sur la colline de Garenne le 31 octobre au déclin du soleil et prendra fin le 1er novembre au soir"

Chimera se tenait là, sur ladite colline, fidèle au rendez-vous... pour le moment vêtue de sa houppelande blanche, les épaules recouvertes d'un lourd manteau fixé sur ses épaules par cette fibule en forme de cerf que Mumia lui avait offerte lors d'une escapade sur un marché d'Artois...
Elle jeta un œil au soleil qui désormais entamait sa descente, dans quelques minutes, il disparaitrait derrière les arbres, emportant avec lui les dernières lueurs du jour. Il était tôt pourtant, mais les jours ces temps-ci se faisaient toujours plus courts... Déjà le ciel se parait de son manteau sombre...
Ce soir elle fêterait Saimhain avec ceux qu'elle aimait, et en mémoire de ceux qu'elle aimait...

En observant les lieux, elle remarqua qu'un chapiteau avait été installé là pour les événements de la fin de soirée, banquet, boisson en abondance, musiciens....et décor en adéquation avec la simplicité de l'événement...
En évidence cependant, une gravure...
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
... De quoi régaler les palais, les gorges, les oreilles et les yeux.
De chaque côté de l'œuvre ancestrale, ainsi qu'à de nombreux endroits pour garder tout le monde au chaud, brûlaient d'imposants braseros.

C’était Samhain, un moment particulier de l’année, un temps hors du temps, n’appartenant ni à la fin ni au commencement. La nature semblait plus présente qu’à l’ordinaire. L’air vibrait. L’énergie qui circulait autour d’eux était presque palpable. Cette présence à la fois rassurante et oppressante était celle du Sidh, de l’au-delà. Samhain, le moment où le voile séparant ce monde et celui des vivants se faisait diaphane, au point de permettre la communication entre les entités des deux mondes.

Elle représentait une rupture, le passage de la saison claire à la saison sombre. L’hiver arrivait et la vie quotidienne s’en trouverait altérée. Les guerriers cesseraient rafles et conquêtes et les paysans rentreraient bétail et récoltes.
Désormais, on ne vivait plus à la lumière du soleil mais à la lueur du feu du foyer en écoutant les conteurs de la veillée.

Elle entendait les flammes des braséros crépiter dans le vent. La mer se faisait entendre, allant et venant au loin, douce permanence...
Le lieu n’avait pas été choisi au hasard. Collines et océan représentaient beaucoup pour les celtes. La colline... Ce lieu de passage entre les mondes... c'est ce qui se passerait ce soir... Et la mer, incarnation de la vie autant que de la mort, par ceux qu’elle prenait, les naufragés, les marins qui ne revenaient jamais. Elle était aussi le domaine d’Epona qui survolait ses flots pour emmener les âmes des défunts vers le Sidh, l’ouest, le repos et la vie éternels.

Chimera s’avança alors vers un braséro plus imposant que les autres à quelques mètres du chapiteau et y lança l’encens, les feuilles de houx et les épines d’if qu'elle avait apportées avec elle. Sa voix s'éleva... discrète ouverture de cette cérémonie ô combien importante...


Ô toi, Mère de toute les mères
Que ton esprit d’union descende sur nous.

Ô toi, Dagda, Druide des druides
Que ta sagesse descende sur ce lieu

Ô vous, Esprit de nos ancêtres,
Soyez nos guides dans notre entreprise.

Samhain ! Samhain ! Ames de nos disparus
Ames de nos sages !
Ames de nos guerriers!
Accordez nous joie et recueillement pour vous célébrer.

Mumia a écrit:
Mumia avait accompagné sa hencher pour l'une des quatre grandes fêtes du calendrier druidique. Il gardait encore un souvenir ému (à bien des égards...) de Beltaine, qu'ils avaient fêté dignement durant leur exil forcé en Normandie.

Samhain maintenant, qui symbolise le passage du jour à la nuit, de la chaleur au frimas hivernaux, de la lumière à l'obscurité,

Samhain durant lequel les morts sont célébrés. Il avait en tête tous ses amis aujourd'hui disparu et aurait une pensée pour chacun d'eux au moment où l'astre diurne laisserait place à l'obscurité nocturne.

Samhain et son alternance de feux illuminant le site et d'obscurité totale.

Samhain enfin où l'on brûle des petits parchemins sur lesquels on a préalablement noté les mauvaises habitudes que l'on souhaite perdre. Mumia avait dans sa poche tout un tas de ces petits papiers...

Il regarda Chimera. C'était sa Hencher, celle qui le guidait sur les traces des traditions ancestrales. Mais lorsqu'il la regarda, à cet instant précis, c'est sa compagne qu'il vit, une bouffée d'amour intense le submergeant littéralement. Elle était enfin dans son élément. Cela se voyait, se ressentait au delà du descriptible. Il écouta attentivement la psalmodie qui annonçait l'ouverture des festivités...

Benemir a écrit:
Benemir avait hésité à revêtir sa tenue immaculée ornée de son manteau vert, en l'honneur de Lugh Le Lumineux et Tout puissant. Mais il s'était rappelé qu'il n'était pas reconnu par ses pairs par ici et, abandonnant la tenue blanche, il ne garda que le manteau vert, dont un lynx brodé venait renforcer la signification.

Il vînt assister à la célébration, et salua la gravure de Cernunnos, Le dieu Cornu, qui apporte fertilité et richesse lors du renouvellement des saisons.


De par la mort naît la vie, pensa-t-il. Puis il rejoignît la colline, où la Prêtresse de la Grande Déesse commençait déjà la cérémonie.

Alors qu'il l'écoutait, il sera quelque chose dans sa poche. Un parchemin, à détruire, sur lequel étaient gravé ce qu'il souhaite détruire en lui. Et le premier point, il s'en rappelait avec amertume, était la haine. La haine éprouvée envers un ami, la haine causée par la jalousie. Une haine qui le dévorait lentement, et qui pouvait réveiller en lui une colère insatiable.

Chimera a écrit:
Ils étaient là...
Elle traça un large cercle autour d'elle, base de la création, cercle d'éternité, et se tourna face au nord... vers Rohan étrange coincidence... vers elle qui devait probablement en ce moment... les mêmes gestes, ces mêmes mots, peu importe ce qu'ils en disaient...
Face au nord, donc, alors que le vent portait la fumée de l'encens du braséro jusqu'à la petite assemblée qui l'entourait.


Le cercle premier symbolise la course du temps, la roue de l'année. Encette période le cycle est presque achevé...

Elle traça un second cercle à l'intérieur du premier...

Le second cercle symbolise l'univers et c'est à l'intérieur de ce cercle que se trouve l'Homme, connecteur de vie, incarnation de l'âme. C'est à l'intérieur de ce cercle que se trouve le lien entre les mondes souterrains et les mondes supérieurs.

Nouvelle pause... quelqu'un d'autre qu'elle aurait du tracer ces signes au sol... mais qu'importe... Elle n'en serait pas offusquée... C'était un carré qu'elle dessinait désormais au cœur du second disque, avant de tracer un axe au travers de ce même carré.

L'axe Monde relie l'extrême profondeur et l'extrême hauteur...

Elle disposa une coupelle à chaque point cardinal pour chaque coin du carré tracé autour d'elle... Une plume d'oiseau dans la première...

L'est est l'air...
L'est... à sa droite par rapport au Nord... Elle continua:
A ma Droite se tient Nuada en Fin le Roi des Thuata dè Dannan , il porte l’épée provenant de Findias.

Une brindille enflammée dans le braséro posée dans la coupelle du Sud...

Le Sud est le feu...
Derrière moi se tient Lugh en Gor le Champion suprême qui porte une lance venant de Gorlias, il rayonne d’une lumière éclatante.


Elle avait préparé sa cérémonie... une flasque dans sa besace, et un peu d'eau de la fontaine de Barenton versée dans la troisième coupelle alors qu'elle reprit:

L’Ouest est l’eau...
A ma Gauche veille Dagda en Mur le Druide au chaudron qui donne avec une intarissable abondance.


Une pierre représentant l'Autre monde dans la dernière coupelle et le cercle était achevé, elle se tient de nouveau face au Nord, qu'elle n'aurait jamais du perdre de vue si elle n'avait pas été seule... mais elle n'était pas seule, et elle devait leur montrer comment elle avait appris...tant de façons de faire... sentir les regards de Mumia, de Benemir posés sur elle... où contemplaient-ils quelque chose d'autre? Peut-être... Elle reprit, imperturbable, comme investie d'un pouvoir qui la dépassait.

Le Nord est la terre...
Devant moi se tient Eriu en Fal, issue de l’île de Falias.


Se tournant vers eux, elle ouvrit les bras.

Remercions la Déesse de nous avoir réunis ce soir. Il est important de prendre un jour dans l’année pour nous souvenir de ceux qui ont fait notre histoire, de ceux qui nous ont guidé et nous guident encore, de ceux qui nous ont aimé. Qu’ont-il été pour nous ? Que nous ont-ils apporté ? Ils sont toujours là, et leurs âmes nous accompagnent encore dans notre vie quotidienne. Car la vie est un don formidable, et la mort n’est pas une fin, mais un passage... vers une autre vie, une vie au fond de nos cœurs, de nos esprits.

Fermant les yeux, elle déclama:

Temps hors du temps
temps incertain
où les choses ne sont plus,
et où celles à venir ne sont pas encore.
Porte ouverte sur l'invisible
par laquelle la Vieille sort de la nuit
et vient vers nous.
En silence, elle nous débarrasse de ce qui en nous n'est plus,
n'a plus lieu d'être.
Elle emportera dans son chaudron peurs, doutes et illusions
pour que nous puissions, allégés, franchir le Seuil.
Porte ouverte pour accueillir les Ancêtres
et partager le festin rituel.
Feu éteint puis rallumé pour,
dans le temps humain, une nouvelle année commencer.
Mais il faut d'abord commencer par entrer dans la Nuit.


Long silence... Hommage aux absents... à tous leurs disparus, connus d'eux ou non... leurs ancêtres, qui faisaient d'eux ce qu'ils étaient... familles, amis également... être chers disparus... commémoration pour leur signifier que malgré le temps, ils demeuraient.

Les yeux bleus s'ouvrirent à nouveau, désormais fixés sur le braséro. Etait-ce les flammes qui s'y reflètaient, où la résolution brillait-elle dans les prunelles de la jeune femme?

Elle l'avait... son parchemin... alors, pour leur signifier qu'il était temps, elle le sortit de la poche de son manteau, et le déposa dans le braséro. Les flammes ne furent pas longues à dévorer les mots connus d'elle seule... Inspiration profonde... elle n'avait pas inscrit l'hésitation ni le doute... tortures quelque part chères à son coeur dont elle ne souhaitait pas se défaire...

Lastree a écrit:


[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

Elle avait rejoint le petit groupe de fidèles, silhouette sombre et discrète, elle s'était recueillie pendant la prière et avait murmuré discrètement les paroles séculaires prononcées par Chimera.

Temps hors du temps
temps incertain
où les choses ne sont plus,
et où celles à venir ne sont pas encore.
Porte ouverte sur l'invisible
par laquelle la Vieille sort de la nuit
et vient vers nous.
En silence, elle nous débarrasse de ce qui en nous n'est plus,
n'a plus lieu d'être.
Elle emportera dans son chaudron peurs, doutes et illusions
pour que nous puissions, allégés, franchir le Seuil.
Porte ouverte pour accueillir les Ancêtres
et partager le festin rituel.
Feu éteint puis rallumé pour,
dans le temps humain, une nouvelle année commencer.
Mais il faut d'abord commencer par entrer dans la Nuit.


Elle se demandait ce qui l'avait tant retardé à rejoindre cette contrée lors qu'elle s'y sentait tellement à sa place.

Elle s'avança à la suite de Chimera pour faire brûler son parchemin, espérant secrètement que les autres seraient trop absorbés par la prière pour constater de l'impressionnante longueur du sien ... il faut dire que la sommes des mauvaises habitudes et pensées qu'elle avait en elle était considérable.


Mumia a écrit:
Mumia regardait le rite prendre forme sous les mains et grâce aux paroles de Chimera. Il savait ce qu'il avait à faire. Il devait entrer dans le cercle par l'est et y déposer, au centre, une épée, en offrande en partage avec les âmes des anciens tombés pour la Bretagne, avec les âmes de ceux qui avaient servi leur terre et avec ceux qui continuaient de la servir.

Il lui fallait attendre le signale de Chimera...

Mais d'abord, il sortit de sa poche les petits morceaux de parchemins et les jeta dans le feu...

Benemir a écrit:
Benemir écouta avec attention la prière effectuée par la druidesse, puis s'avança le braséro pour y bruler son parchemin, et marmonna :

Et le centre est le Gwyvre, le cinquième élément,
au centre de la croix, position de souveraineté.
Étincelle de vie, vibration créatrice,
il concentre tout, sur l'axe du monde.
Pas Un seul Dieu au centre, mais Tous,
unis ensemble pour la création,
dans l'union et l'entendement.
Puissions nous suivre l'exemple de nos Dieux.
Déesse mère et Dieu Père,
Dana ha Donn,
vous veillez sur les vivants et sur les morts.
Puisse votre union détruire ce que je vous montre maintenant.


Sur ces mots, il jeta son parchemin dans les flammes, et s'éloigna du brasero.

Godefroylehardi a écrit:
Godefroy vint faire un petit tour pour voir comment se déroullait cette cérémonie, il regardait attentivement les geste qui y étaient faits et resta emmerveillé devant ce spectacle Smile

Carnadine a écrit:
Carnadine rejoins finalement le lieu de la cérémonie. Il avait mis du temps à se procurer le grand manteau noir qu'il portait et à présent il était absorbé par le rituel, se tenant droit comme un I.

Mentalement, il répétait chaque phrase prononcée par Chimera qui présidait à merveille.
Bien sur, il avait aussi un parchemin porteur de tout ce dont il avait à ce débarrasser pour être comme un homme neuf. Il ne se souvenait plus bien et n'osait pas le relire. C'était comme se lire soi-même mais seulement ses défauts.

Son tour arriva et finalement il jeta un œil à son écriture exécrable. Ha, c'était donc ça... Il jeta cela dans le feu et serra mon manteau contre lui malgré le brasero.
Revenir en haut Aller en bas
Chimera
Barde
Chimera


Messages : 470
Date d'inscription : 13/10/2007

Samhain à Vannes - 1456 Empty
MessageSujet: Re: Samhain à Vannes - 1456   Samhain à Vannes - 1456 Icon_minitimeDim 14 Déc - 10:41

Zanatany a écrit:
Arrivé sur la colline. un peu tard.. il se tenait un peu distant de cette cérémonie, mais était assé prêt pour que sa marraine voit son filleul. Mais zan n'aimait pas trop ce genre de cérémonie, enfin il était mal à l'aise. lui et la croyance ça en faisait deux, depuis que deux personnes de sa famille sont décédés. Mais il respecté cette cérémonie, car on faisait une petite pensée au mort. Et il pensait a sa petite soeur et son cousin.

Je pense à vous.
J'éspére que tout se passe bien pour vous


Une petite larme était au bord ses cils.


Il regardait les personnes. et il a vu un peu tout le monde, un tour d'horizon. Mumia, Chimera bien sur, des gens qu'ils ne connaissaient pas. mais il est tombé sur une femme. belle comme un ange... qui prononcait ces mots

Citation :
Temps hors du temps
temps incertain
où les choses ne sont plus,
et où celles à venir ne sont pas encore.
Porte ouverte sur l'invisible
par laquelle la Vieille sort de la nuit
et vient vers nous.
En silence, elle nous débarrasse de ce qui en nous n'est plus,
n'a plus lieu d'être.
Elle emportera dans son chaudron peurs, doutes et illusions
pour que nous puissions, allégés, franchir le Seuil.
Porte ouverte pour accueillir les Ancêtres
et partager le festin rituel.
Feu éteint puis rallumé pour,
dans le temps humain, une nouvelle année commencer.
Mais il faut d'abord commencer par entrer dans la Nuit.

ce n'était pas forcément ces mots qui l'attirait, c'est la prestance de cette femme. Mais il décidait de rester dans son coin.

Kernaelle a écrit:
Elle avait attendu patiemment ce jour, cette soirée avec cette exaltation propre à la jeunesse. Un moment de recueillement mais aussi un moment de joie et de gaieté, un moment où l’on se sépare d’une année, comme on retire une peau usée pour en enfiler une immaculée.
Suivant Benemir de près, elle s’était elle aussi rendue sur la colline de Garennes, la nuit était tombée et les feux semblaient comme danser répandant leur douce lueur sur le manteau obscur. Silhouettes distinctes qu’elle croit reconnaitre, ils sont là ceux à qui elle tient. Elle entendant alors la voix de Chimera. Un sourire naquit sur ses lèvres, finalement elle sera restée à Vannes. Emmitouflée dans un châle de grosse laine, un morceau de parchemin froissé dans la main elle s’avance, pénètre le cercle et brûle ce dont elle désire ne plus jamais être l’esclave.

Chimera a écrit:
Elle se tenait là, immobile, alors que chacun offrait son parchemin aux flammes... Ayant remarqué que Mumia en jettait une pleine poignée, elle lui adressa un regard. Pas curieux non... le contenu de ce qu'il déposait là lui appartenait, à lui et à lui seul.
Tous ces visages, éclairés par le feu, Vannes présente pour honorer les anciennes traditions, ses ancêtres et ses disparus... Ces visages...le sien aussi...
Soulagement en la voyant s'avancer à son tour... oeil avisé aurait pu constater que les yeux de la jeune barde étaient en cet instant plus humides qu'à l'accoutumée...

Mais le jour tombait déjà, il fallait poursuivre... Le brasero brûlerait encore un moment, il serait toujours temps pour les retardataires de se présenter devant lui et d'y laisser un parchemin...

Ses souvenirs et son coeur firent bouger ses lèvres, et elle reprit sans chercher ses mots:


Nature dont la sagesse nous a été transmise par les... Anciens... *une hésitation, pourtant...*
Lug, le polytechnicien, maître des arts et des sciences. Nous te faisons honneur ce soir par l'embrasement du bucher.
Morrigan, tu nous présentes ton visage sombre, celui de l’Autre-Monde avec ses pouvoirs de transformation et de régénération
Ton manteau change il devient roux, jaune orangé mêlé au vert des arbres aux feuilles persistantes, laissant ces belles couleurs à terre pour finir par créer l'humus qui nourrit les plantes.
Dagda, toi, l'élément clé dans la chaine de sagesse et de transmission des valeurs de notre Mère Nature.
Diantecht, tu assures la pérennité des vivants et aides les morts à rencontrer repos et tranquillité lorsqu'ils vont vers le Sidh.
Cernunnos, le cornu, Maître des fauves et du règne animal. Tu incarnes l’abondance. Toi dont les bois repoussent pendant la saison claire...
Nous vous invoquons. Que la force de notre appel monte vers vous...

Nature dont la sagesse nous est transmise par nos ancêtres...
Nathan, grande reyne, Mère de la Bretagne toi qui nous a laissé la terre et son Histoire en héritage
Jarkov, sage des lois, toi qui nous a fait don du livre des lois
Ancêtres, nous vous invoquons. Que la force de notre appel monte vers vous...

Nature dont la sagesse continue de nous être transmise par nos sages
Mat, gardien des traditions ancestrales druidiques, maitre parmi les maitres, archidruide, tes pas te guident en pays François.
Tamuril, père des traditions druidiques, toi qui fut parmi les premiers en terre de Breizh et dont les pas te guident en pays helvète
Vous qui nous inspirez dans notre vie
Henchers, nous vous invoquons. Que la force de notre appel monte vers vous...


Alors qu'elle parlait elle sortit de sa besace quelques champignons saisonniers, une plume de cygne -l'oiseau du seuil à l'honneur de jour..., un morceau de viande soigneusement empaqueté, un morceau de pain... maigres offrandes, mais l'abondance n'était pas ce qui importait... D'autres dons en reconnaissance aux bienfaits de la Mère viendraient peut-être.

Cela fait, elle se redressa, et fit un signe de tête à Mumia qui s'avanca. Il entra dans le cercle avec dans les mains l'épée dont ils avaient parlé plus tôt... Commémoration de la bataille de Glenn Etin qui avait opposé les Anciens des générations avant le jour présent. Samhain était aussi une fête de nature militaire. Alors elle reprit la parole:


Il est dit que c'est lors de Samhain que l'Etat Major des Anciens, les Thuata de Danana, les gens de la Tribu de Dana, se réunissent pour préparer la lutte décisive contre les Fomoires lors de la bataille de Glen Etin.

Mumia déposa l'arme au centre du cercle alors qu'elle continuait...

Nous rendons grâces aux ancêtres de la sagesse qu'ils nous ont transmise en nous laissant en héritage le savoir et la connaissance de la guerre et de l'artisanat... Nous honorons par cette offrande les nôtres tombés au combat... que leurs âmes reçoivent notre estime et notre reconnaissance, celle de la terre qu'ils ont servi et qu'ils continuent de servir. Ils veillent sur nous... ils sont les enfants de Morrigan...

Elle le suivit des yeux alors qu'il retournait solennellement à la place qu'il occupait jusqu'alors. La fierté et la reconnaissance viendraient... plus tard...
Un chant s'éleva alors...


Tan! tan! Dir! o dir! tan, tan, dir ha tan ! Tann! Tann! Tir! Tir ha tonn! Taon! Tann! Tir ha tir ha tann!

Kant mil'zo enemgavet
Kant mil kounnaret
Kant mil oll war Veg ar Van
Kan ha klemm ha kann
Kan trec'h ha korroll d'id heol
Kan goanag ha kann Kan ha kann
Kaneveden gen War o fenn


(Cent mille sont rassemblés,
En colère sur la pointe du Van :
chant et plainte et combat,
chant de victoire et danse a toi, soleil;
chant d'espoir et de combat.
Que l'arc-en-ciel brille sur leur front.)


Moment de recueillement, où chacun pensait, priait se souvenait à son gré... Elle... Elle avait peur de laisser son esprit s'envoler, de peur qu'il ne se trouve mieux avec ceux des anciens qui reposaient en paix. Mais la pensée était stupide... Son esprit pouvait tout endurer... tant qu'ils étaient dans sa vie... Mumia.... Eoghann... Alors elle s'autorisa à penser à Morgove, avec un détachement qu'elle n'aurait pas cru possible quelques instants auparavant... Il était là... Ioannis... James aussi... ses proches disparus... Isaïyl, Manon... une pensée pour ceux dont elle n'avait plus jamais entendu parler, prière silencieuse pour qu'ils soient plus vivants que morts... Loarwenn, Amra, Malakal, Zuppermike, Parfait... et les bretons emportés par l'Ankou lors de la guerre... Elle pria pour tout ceux connus ou inconnus qui avaient guidé et guidaient toujours le peuple breton, uni en cette soirée d'automne, cette soirée unique, où le monde des vivants et celui des disparus s'unissaient.
Tant de pensées... mais pour une fois toutes en accord les unes avec les autres, heureuse plénitude...

Elle releva la tête et inspira profondément.


Il nous faut maintenant laisser mourir le feu pour mieux le faire rennaître. Comme les jours clairs s'éloignent pour bientôt revenir...

Deux enfants qu'elle avait diligentés apportèrent un petit chaudron et déposèrent à l'intérieur une bougie. Chimera saisit une brindille qu'elle enflamma dans le brasero qui avait été au centre de la manifestation, pour la tendre ensuite à un des enfants qui se pencha pour allumer la bougie, alors que l'autre protégeait la flamme de ses mains. Les voir ainsi appliqués, déterminés à s'acquitter de leur mission avec brio, la fit presque sourire.

Ce feu va s'éteindre, comme vos foyers se sont éteints selon la tradition.
Mais...
Ne laissons pas mourir la terre
Ne laissons pas mourir le feu
Nature partage le feu


Désignant le brasero derrière elle qui brûlait majestueusement, elle poursuivit...

Tendez vos mains vers cette lumière, et prélevez au cœur de ce foyer l'étincelle qui vous réchauffera tout l'hiver...

Elle regarda à nouveau les enfants, qui eux-mêmes avaient les yeux rivés sur la petite flamme faiblarde au fond du chaudron. Un long moment s'écoula, jusqu'à ce que la lueur qui éclairait leurs petits visages s'éteigne, les plongeant dans l'ombre... aussitôt remplacée par de grands sourires. La fête était lancée, et ils le savaient. Ils se relevèrent d'un bond et partirent en courant alerter leurs camarades. Elle sourit franchement et continua en s'adressant à l'assemblée, le bras désignant toujours le brasero:

Il est temps, rentrez chez vous avec une flamme de brasier qui lui-même va bientôt s'éteindre et revenez ici même, méconnaissables... Vous avez la nuit pour reconnaître vos concitoyens... Chantons, dansons, rions et buvons... La vie et la joie sont le plus bel hommage que nous pouvons leur rendre...

Certains s'éloignaient déjà, et elle murmura à nouveau:

Tan! tan! Dir! o dir! tan, tan, dir ha tan ! Tann! Tann! Tir! Tir ha tonn! Taon! Tann! Tir ha tir ha tann!

Kant mil'zo enemgavet
Kant mil kounnaret
Kant mil oll war Veg ar Van
Kan ha klemm ha kann
Kan trec'h ha korroll d'id heol
Kan goanag ha kann Kan ha kann
Kaneveden gen War o fenn


L'hommage en forme aux ancêtres, aux âmes des anciens et aux chers disparus prenait doucement fin... celui qui s'annoncait désormais était tout aussi significatif, et autrement plus jovial.

Lastree a écrit:


Elle avait suivit la cérémonie avec une émotion grandissante.

Scrutant tout d'abord les visages, pour la plupart inconnus, qui se présentait autour du Brasero, souriant parfois à une personne connue, elle finit par baisser les yeux pour se recueillir, comme le voulait la tradition.

Alors ses pensées s'envolèrent, loin bien loin, quittant la terre de Breizh pour rejoindre cette France que beaucoup haïssaient ici. Elle y avait laissé tant d'amis, tant de souvenirs, ou était-ce dans une autre vie?

Le rire tonitruant de son ami Mancathe qu'elle considérait comme son grand frère, parti rejoindre le monde des esprits, et puis Caye aux yeux rieurs, ils s'étaient aimés sans jamais se l'avouer, et toujours elle l'avait fuit.
Le déroutant Arthur et sa magnifique épouse, la grande baronne Oya d'Azailles, morte au champs d'honneur, tuée par un breton ainsi que l'enfant qu'elle portait en son sein. Tant de noms, tant de visages aimés ... Faustine, Olwen, Elhora ... toutes de grandes dames ... Caliban, Asmar, Kérès ... des amis fidéles, tous partis rejoindre le cercle des ancètres.

Et puis il y avait le regard turquoise de son amie Elinor, si douce, si belle qui s'en était allée rejoindre les terres sacrées par delà les brumes. Elinor si courageuse qui avait pourtant abandonné la lutte lui laissant la garde de sa petite fille, qu'allaient-elles devenir toutes les deux?

Et puis ce fut l'heure d'éteindre les lumières et de se tourner vers l'avenir, de laisser les morts allez en paix et d'aller de l'avant. Elle ne se rendait pas compte que son visage était baigné de larmes, l'émotion qui était la sienne alors était indéfinissable.

Elle s'approcha comme tant d'autres du Brasero contenant le feu du renouveau et y alluma sa torche.

Enfin, après un faible sourire à Chimera elle s'éloigna seule dans la nuit noire et glacée de ce soir de Samhain, c'était pour elle la toute première fois qu'elle avait la possibilité de partager ce moment avec d'autres croyants, et pourtant elle ne s'était jamais sentie aussi seule.
Revenir en haut Aller en bas
Chimera
Barde
Chimera


Messages : 470
Date d'inscription : 13/10/2007

Samhain à Vannes - 1456 Empty
MessageSujet: Re: Samhain à Vannes - 1456   Samhain à Vannes - 1456 Icon_minitimeDim 14 Déc - 10:42

Benemir a écrit:
Benemir avait repris sa place dans l'assemblée. Il tiqua à l'appellation des anciens... Mais Chimera était obligée. Obligée par son ordre à dissimuler sa foi sous ce surnom ridicule, obligée de se tenir à des obligations de la foi en l'Unique, même au plein cœur de nos rites les plus sacrés.

La cérémonie continait. Au moment des offrandes, il sortit une petite grappe de raisin et un morceau de pain du matin. C'était peu, il le savait, mais la déesse savait qu'il ne pouvait donner plus.

Et puis, le chant... Un léger sourire traversa ses lèvres à son encontre. Un sourire de reconnaissance, de fierté. Il ajouta sa propre voix aux autres.


Tan! tan! Dir! o dir! tan, tan, dir ha tan ! Tann! Tann! Tir ha tonn! Taon! Tann! Tir ha tir ha tann!

Kant mil'zo enemgavet
Kant mil kounnaret
Kant mil oll war Veg ar Van
Kan ha klemm ha kann
Kan trec'h ha korroll d'id heol
Kan goanag ha kann Kan ha kann
Kaneveden gen War o fenn



Unisson des voix, magie du moment. Le passage est comme ouvert. Communion avec le vide, la nature, le Sidh, dès que le silence se fait. Pensées aux disparus, aux victimes, aux morts. Pensée à son filleul, mort à l'autre bout de la France. Pensée à sa mère, quittant la vie en la donnant à sa sœur. Anne... Il revoit son sourire, son visage. Elle semble si proche, comme si elle ne l'avait jamais quitté. Le même sourire parcourt ses lèvres. Pensée aux autres disparus, ceux qu'il aimait et ceux qu'il n'a jamais connu.

Il observa le travail des enfants, comme un ballet au-delà du réel, puis alla chercher une flamme au cœur du Brasero central, le Gwyvre... Et ramena chez lui cette étincelle de vie, attendit qu'elle s'éteigne pour que toute la signification prenne toute son ampleur : cette étincelle passera en lui, le réchauffant et le protégeant jusqu'au retour du Printemps. Dès qu'elle se sera éteinte, il sera temps de se changer.
[/url]

Kernaelle a écrit:
Le cœur lourd elle regarda le morceau de parchemin s’enflammer tandis que le vent portait avec lui les autres bouts incandescents de ceux qui les avaient précédemment jetés dans le feu.
Le visage fermé, le regard rivé sur le vélin se consumant dans les airs, de sombres pensées envahir son esprit et son cœur. Un sentiment d’injustice grandissant, des remords et même de la haine. « Et si elle avait agit plus tôt, et si elle avait ouvert les yeux…Et si… » Mais avec des si on peut refaire tout un monde. Le passé était ce qu’il était et en cette soirée on en tournait la page. Cependant elle n’arrivait toujours pas à se défaire de cette colère qui chaque jour dévorait un peu plus son être. Elle eu honte de ce qu’elle devenait et pourtant elle n’imaginait pas devenir autre chose. Les paroles de Chimera lui parvenaient difficilement jusqu’aux oreilles, elle n’entendait plus que son âme hurler. Ce n’était pas le parchemin qui brûlait sous ses yeux, mais sa personne tout entière. Ayant bien du mal à se contenir et ne pas fuir la cérémonie comme une voleuse, elle s’efforça de penser à ceux qui n’étaient plus…Rozenn…Kaetlynn sa mère, mais la colère ne fit que décupler. Toutes ses personnes mortes trop tôt. Sa propre salive lui brulait la gorge, alors que retentissait le chant de celle qui officiait en cette nuit.

Tan! tan! Dir! o dir! tan, tan, dir ha tan ! Tann! Tann! Tir! Tir ha tonn! Taon! Tann! Tir ha tir ha tann!

Kant mil'zo enemgavet
Kant mil kounnaret
Kant mil oll war Veg ar Van
Kan ha klemm ha kann
Kan trec'h ha korroll d'id heol
Kan goanag ha kann Kan ha kann
Kaneveden gen War o fenn


Ces mots n’avaient jamais été aussi vrais dans son esprit qu’à ce moment là, animée d’une telle rage et d’une telle passion elle vivait chaque palabre, chaque son comme un glas.
Puis après la lumière vint l’obscurité la plus totale. La dernière lueur s’était doucement étiolée, Lugh cédait la place au seigneur des terres d’en bas. Elle tourna le dos sans un regard pour personne et descendit la coline. Il fallait qu’elle calme et tempère son esprit, qu’elle s’apaise avant de revêtir le personnage qu’elle incarnerait ce soir, à l’heure du festin et des danses.

Mimilia74 a écrit:
Mimilia avait perçue la lueur du brasero de la taverne. Elle sortit le visage encore beigné de larmes et s'avança fébrile vers le lieux de la cérémonie. Elle stoppa sont ascension avant d'arriver parmis ses amis, son parrain... Elle n'osait en retard qu'elle était et inculte de la chose, troublée la ceremonie... Elle ferma les yeux et le vent porta les paroles de Chimera à ses oreilles. Mimi se laissa transporter par les tirades et les explications. Elle pensait aux ancetres, à ses parents et à des personnes mortes plus récemment, tout récemment

Chimera a écrit:
Elle n'avait pas cherché à la retenir... elle aurait tant souhaité... détenir la clé qui apaiserait le trouble et la colère de Lallie... âme sans repos... Mais peut-être était-ce ce qui la poussait en avant... quelque part, elle comprenait cela... mais si peu...

Déjà Mumia s'approchait pour qu'eux aussi emportent avec eux l'étincelle qui les éclairerai et réchaufferai tout l'hiver, mettant fin à son douloureux questionnement. Elle lui sourit et se plaça à ses côtés devant le brasero. Glissant la main sous son bras, enfin redevenue elle-même, elle lui murmura un simple "trugarez" dont il comprendrait la portée.
Après un signe de tête à ceux qui demeuraient encore là, ils firent demi tour et prirent le chemin de leur demeure. Chemin sur lequel, en descendant la colline, se trouvait Mimilia...

Elle semblait en proie à un trouble peu commun. Ses joues brillaient encore des larmes qu'elle avait du verser peu de temps auparavant...

Noz vat Mimilia.
Demander comment elle allait semblait complètement idiot. Alors elle lui murmura d'une voix douce:
Tu aurais du venir, tu étais plus que la bienvenue. Enfin tu es là. Ils veillent sur nous et nous veillons sur notre souvenir... Ce soir ils sont parmi nous, plus encore que d'habitude.
Elle quitta un instant le bras de Mumia pour enlacer la jeune femme, lui déposa un baiser sur la joue et lui chuchota:
Il nous faut nous réjouir désormais, nous voir rire et sourire est sûrement la plus belle chose qui puisse leur arriver lors de leur bref passage, savoir que leurs amis, famille, amants, descendants, se portent bien... Sous nos déguisements nous serons autres, mais ils ne s'y tromperont pas.
Elle lui posa la main sur l'épaule et sourit doucement avant de la laisser à ses songes. Ce soir était aussi un soir d'introspection, et elle ne comptait pas interférer dans celle de Mimilia.

Alors ils se remirent en route.
Une fois rentrés, ils rallumeraient solennellement leur foyer avant d'aller se préparer gaiement, chacun de leur côté. Elle avait encore en mémoire l'expression du visage de Mumia lorsqu'il lui disait qu'il serait si méconnaissable qu'elle-même s'y tromperait...
Et bien nous verrons cela...
Elle avait quelque chose à faire aussi... au pied du menhir...

Ensuite il serait temps, déjà les vannetais se rendaient sous le chapiteau, jetant des regards curieux à leurs masqués compatriotes.
Revenir en haut Aller en bas
Chimera
Barde
Chimera


Messages : 470
Date d'inscription : 13/10/2007

Samhain à Vannes - 1456 Empty
MessageSujet: Re: Samhain à Vannes - 1456   Samhain à Vannes - 1456 Icon_minitimeDim 14 Déc - 10:43

--Gwrachod a écrit:
Ce soir est un soir où les frontières sont abolies, où le roi est serf et le serf roi!!Tout est sans dessus dessous. Hein hein. Deux mains pâles et fripées se frottent l'une contre l'autre.
Le désordre avant l'ordre.
Sourire narquois qui plisse davantage, qui l'eut cru possible, la peau fripée du vieillard. Pas encore grand monde, tout le temps donc pour mettre au point moult manigance!
Mais pour ça.... En reluquant allègrement une jeune demoiselle de cuisine de ses yeux vifs, il attrape un godet de chouchen et boit goulûment, bruyamment et sans élégance aucune.


Bonnes manières, bonnes manières, pouarf!
Ricanement rauque

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

Zanatany a écrit:
Avant d'aller rejoindre le petit monde dans cette soirée convivial... Zanatany partit vers un lac pour se debarbouiller, histoire de se rafraichir. Au loin il vit arriver quelque gens, des rires, de la courtoisie intime ou amical... Zanatany sourire au lèvre, allez rejoindre cette fameuse soirée... Mais sachant qu'il n'était pas fort niveau sociabilité, allait-il se faire accépter? allez-t-il rencontré des demoiselle ?

Pour l'heure il rejoignit les gens qui honore la fête du soir

--Dahut a écrit:
La maitresse d’Ys avait enfin ressurgie des flots parée d’une robe d’écume. Sur le visage le fameux masque noir pour dissimuler ses traits : Dahut fille du Roy Gradlon et de la Reine du nord Melgven était de retour. Quel serait donc l’heureux fiancé d’une petite nuit de la princesse Dahut ? Qui finirait étouffé par ce même masque noir après s’être laissé tenter par l’infamie? Gravissant la colline de Garennes d’un pas tranquille, elle atteignit bien vite le sommet là où les feux inondaient de lumière. Elle vit un homme qui semblait être un vieillard se remplir la panse en sirotant une choppe de Chouchen. S’approchant doucement elle se planta à côté de lui.

« Dites moi kozhiad vous me ferez bien l’honneur d’une chopine…Ce n’est jamais agréable de boire seul. »


[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

--Lafauvette a écrit:
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

Les feux de la vieille année étaient morts, LaFauvette s'était parée de ses plumes d'aigle et avait rejoint la colline en sifflotant.

Se trouvaient là un vieil homme et une exquise créature des eaux, elle s'approcha d'un pas léger et commença à picorer ce qui se trouvait sur le bûcher richement garni.

Coldtracker a écrit:
Saimhain...

Le feu avait brûlé pour la céremonie et de nuit hommes et femmes d'armes de Retz avaient pris la roue pour Vannes...

Une nuit spéciale où le monde des morts s'ouvrait sur celui des vivants...
Ou était-ce le contraire en vérité...?

Peu importe....

A la faible lueur des torches, on marchait, on chevauchait emplis de l'ancienne culture, empli des anciennes croyances...

Le chef de cette armée chevauchait en tête...

Les flammes se refletaient sur son armure noire polie...
Cet hommes, le Vicomte de Frozieg et Maréchal de l'Ost De Retz portait le nom de la déesse Reyne rouge...

Maël De Morrigan-Montfort....

Celui-ci menait sa monture au pas et non seulement il pensait aux siens morts mais aussi à son ami le plus cher, Jéhan Cotard, que lui connaissait sous le nom de Ioannis...

Mort...De l'autre côté et ce soir, il était censé l'entendre...
Alors il dit:
-" Ta présence manque l'ami...Elle manque autant que tes bons mots..."

Il aurait bien dit un mot pour Loarwenn Sorensen mais il ne savait même pas si elle était morte ou pas...Et cela portait malheur à ce qu'il avait entendu il y avait bien longtemps de la bouche de sa Grand-Mère...
Revenir en haut Aller en bas
Chimera
Barde
Chimera


Messages : 470
Date d'inscription : 13/10/2007

Samhain à Vannes - 1456 Empty
MessageSujet: Re: Samhain à Vannes - 1456   Samhain à Vannes - 1456 Icon_minitimeDim 14 Déc - 10:44

--Vagabondeur a écrit:
Il arriva tranquillement.. Observateur, il s'approcha de la table qui faisait office de présentation des boissons. Beaucoup de bière en fut et du vin sortie des tonneaux. Il prit un verre, et demanda a la serveuse un verre de vin.
Se retournant, il vit d'autre gens arrivé, plusieurs demoiselle ainsi que des cavaliers bien portant. A qui pouvait-il s'adresser pour engager la conversation? Il regarda l'ensemble des personnes présents a cette fête.

--Gwrachod a écrit:
Il plonge sa main dans une masse de cheveux hirsutes en dévisageant la créature drôlement pas mal qui semble avoir jeté son dévolu sur lui... Qui tenait compagnie à qui, c'était là la question. Ricanement déguisé dans une quinte de toux...

Mouais....

Où qu'il était donc le respect dû aux anciens?
Y'a vraiment plus rien qui tourne rond... grommelle-t-il en se tournant vers un plateau qui passe pour choper une chope qu'il lui colle dans les mains sans ménagement. Après avoir levé la sienne:

A vot' bonne santé. Paraît qu'c'est d'circonstance.
Gorgée si longue qu'on eut pu croire qu'il était l'incarnation du puits des danaïdes... Essuyant sa barbe avec sa manche, il marmonne à nouveau:
Ca m'a l'air de s'peupler par ici... mouais...

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

--Dahut a écrit:
Le vieil homme lui flanqua littéralement une choppe dans les mains en marmonnant d’un air bougon. Dahut ne s’en offusqua pas, bien au contraire et un mince sourire se dessina sous son masque, le vieillard semblait être un sacré boute-en-train. Elle leva légèrement la choppe
Pour trinquer avec lui, tandis que déjà d’autres hôtes arrivaient sur la colline pour célébrer Samhain avec tous les honneurs. L’heure était à la joie et aux rires, et bientôt les esprits embrumés par l’alcool danseraient autour des feux de Lugh. Se tournant à demi pour surveiller les arrivées elle répondit d’une petite voix flutée.


« En effet, l’ancien malgré vostre âge avancé, vous este bien clairvoyant…Serait-ce dû à vostre grande expérience ? »

Dahut se mit alors à rire de bon cœur, espérant cependant que ses mots ne seraient pas interprétés à tord. Bien que sa voix soit teintée d’une ironie « bon enfant », elle craignait que le vieillard belliqueux ne décide de trouver une compagnie plus agréable.

La jeune femme souleva tout doucement son masque juste au dessus de ses lèvres, et porta la choppe pleine jusqu’à sa bouche pour en boire une petite gorgée. Que lui réserverait donc la nuit de la nouvelle année ?



[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

--Bran a écrit:
Une silhouette, qui revenait de la ville, se détacha de la nuit comme elle s'approchait du cercle de lumière que produisait les feux de Samhain.
On aurait pu la voir arriver de loin, si seulement la flamme qu'il avait porté n'étais pas morte il y a longtemps.
Enfin, chacun put le distinguer. Tout de noir vêtu, avec une cape de plumes si sombres qu'il semblait avec déplumé cette nuit si spéciale. Avec ses cheveux couleur corbeau, seul sa bouche transgressait son identité humaine car son masque de cuir cachait tout jusqu'à son nez sous un bec noir et son front sous d'autres plumes.

Le Corbeau venait rendre hommage aux morts avec les vivants.

Le vent jouait avec son long manteau et ses manches bouffantes tandis qu'il s'approchait d'un groupe pour le moins hétéroclite. Si son jugement était juste : un vieil homme, une princesse engloutie et un volatile d'un autre genre quoique davantage charmant.

Arrivé à hauteur du premier couple de la soirée, il les salua tout deux exécutant une révérence digne, il l'espérait, d'une cour et présenta brièvement ses hommages au vieillard. Il se servit deux chopes pleines et s'éloigna bien vite de ceux-là pour aller voir une belle emplumée.

" Noz vat, dit-il pour toute forme de préambule en souriant, la nuit promet toutes sortes de folies aériennes, n'est ce pas ? A vous voir, j'ai pensé que vous pourriez avoir soif..."


Il souriait pour bien des choses: le mystère de la soirée, sa pensées qu'on célébrera bientôt Samhain pour le vieillard, pour les beaux yeux qu'il pensait deviner, parce qu'il
savait...
Et dire que cela ne faisait que commencer.

--Gwrachod a écrit:
Les sourcils broussailleux se froncent.

Bah bah bah. Ouais que d'une part j'y vois encore clair, et qu'deux c'est vrai qu'j'en ai vu d'autres! Vous m'avez l'air d'avoir la langue bien pendue vous.... Mouais... Ptet ben que dans les nouveaux là jtrouverai quelqu'un qui l'a pas moins fourchue. Zavez dla chance que les emplumés soient pas mon genre... dit-il en montrant bec et plumes du doigt.

Pour vot' peine tiens, faudra qu'on guinche vous et moi quand les troubadours s'ront prêts.
Il lui adresse un sourire, dents crasseuses mais pourtant bien ordonnées. Alors qu'il guette la réaction, il avise par dessus la délicate épaule un invité discret, dont les yeux ne sont visiblement pas en reste...

Hein, hein... Semblerait qu'on soit observés...
Haussant la voix:
Alors jeunot, on reluque les donzelles? Pratique les masques hein? Pouah, on m'la fait pas à moi! J'ai eu ton âge!

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Revenir en haut Aller en bas
Chimera
Barde
Chimera


Messages : 470
Date d'inscription : 13/10/2007

Samhain à Vannes - 1456 Empty
MessageSujet: Re: Samhain à Vannes - 1456   Samhain à Vannes - 1456 Icon_minitimeDim 14 Déc - 10:47

--Cruelo a écrit:
une silhouette masculine mais grande et fine évoluait parmis les invités rassemblés autour du feu... Un visage blafard, blanchatre barré d'un long masque noir ne laissant que découvrir des yeux mystérieux... une chevelure courte, impeccablement soignée... rousse...

L'homme prit une bolée et écouta les conversations... cherchant quelques choses à faire

--Lepetitchaperonrouge a écrit:
Elle avait revetue sa longue cape de velours rouge cachant son teint de poupée de porcelaine pour ne laissé apparaitre derriere son Loup noir que deux emeraudes petillantes de malice ....

Le petit chaperon rouge avait aussi pensé a prendre son panier pour emmener ses galettes au beurre...

Elle arriva de sa demarche féline a hauteur du groupe qu'elle salua avant de s'assoir pres d'une chevelure .. rousse ...

" noz vat d'an holl..."

Elle se servit une bolée balayant du regard qu'un grand mechant loup ne rode pas dans le coin pour la devorer ....

--Cruelo a écrit:
il buvait tranquillement sa choppe en laissant son regard détailler toutes les belles créatures l'entourant... Lorsqu'une vison rouge apparu... il cligna des yeux... Un mystérieux chaperon rouge siégeait à ses cotés.


Noz vat.... Prenez garde au Loup... il en court de toute forme ce soir...

--Lepetitchaperonrouge a écrit:
Elle detailla la chevelure rousse a ses cotés puis esquissa un sourire tres malicieux tant dis que ses emeraudes se fesaient taquines...

Elle se pencha lui susurant " quand on me connait bien on sait que c'est au loup d'avoir peur .."
Elle le regarda intensement ... prit son air le plus innocent qu'il soit...

" arfff !! croyez vous que mes galettes au beurre suffiront pour calmer un loup si j'en croise ??!!... "

--Cruelo a écrit:
Cruelo se sentait en galante compagnie... Il esquissa un sourire coquin lorsque la belle lui susura quelque chose à l'oreille... puis il pouffa en la voyant prendre un air d'innocente petite fille sage.

Oh je ne crois pas que seul des galettes suffiront à calmer un loup affamé... Surtout en cette nuit spéciale...

c'est alors qu'ils entendirent parler de folies aèriennes...

On rejoins un peu les autres? Où nous restons à faire connaissance culinaires et bestiales?

--Lepetitchaperonrouge a écrit:
Le petit chaperon rouge sentait un vent de liberté lui souffler dessus et elle aimait çà aussi elle retira sa capuche laissant apparaitre sa longue chevelure...

Elle regarda Cruelo en se passant la langue en commissures des levres puis lui repondit :

" comme bon vous semble , allons rejoindre les autres celà ne nous empechera pas de faire plus ample connaissance ... "

Elle se leva emboitant un pas tres felin de sa grace naturelle puis se retourna legerement esquissant un sourire taquin ...

" je vous attend mon cher ..."

--Lugos a écrit:
L'obscurité était maintenant totale tandis qu'il s'approchait des convives, pour la plupart groupés autour des feux dont l'utilité était autant lumineuse que chaleureuse. Drapé dans une longue tunique et paré d'un masque, il était méconnaissable. Ce soir il serait Lugos...

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Content de son déguisement, il se fonda parmi les personnes présentes, à la recherche d'un verre de chouchen.

Une fois celui-ci obtenu, il dévisagea l'assistance, s'appliquant à reconnaître qui était qui...

--Cruelo a écrit:
Cruelo ne fut pas déçu par la réponse... il vit le petit chaperon rouge enlever sa capuche pour découvrir une splendide chevelure...

Restant betement là comme deux rond de flanc il observa la démarche chaloupée de la belle... et son sourire envoutant lorsqu'elle se retourna pour l'interpeller... Quelle créature...

J'arrive, j'arrive... Nous sommes point pressés...

Et c'est pourtant d'un pas empressé et assuré qu'il se retrouva à proposer son bras à la belle.

--Lepetitchaperonrouge a écrit:
" oui nous ne sommes point pressés apres tout la nuit nous appartient ..."

Elle lui dedia un sourire tres angelique en battant des cils puis deposa tres doucement son bras sur le sien... c'est alors qu'elle le regarda de nouveau pour sceller ce premier contact

" allons y emmenez moi mon cher ... que la nuit ne s'acheve point..."

Mimilia74 a écrit:
Mimilia avait vu tout le monde déguiser commencer à se rassembler elle rescendit dans la ville en serrant sa cape contre elle... Ne pouvant changer d'état d'esprit... elle se costumerait l'an prochain... Elle se dirigea vers le 8 places des lices

--Lafauvette a écrit:
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

La soirée battait son plein et elle commençait à se sentir passablement ivre. Il faut dire qu'elle avait multiplié les bolées sans même s'en apercevoir.

Elle défroissa les plumes d'aigle qui ornaient sa tenue et observa le "corbeau", elle se demandait à qui il s'adressait, se pouvait-il qu'il s'agisse d'elle?

Le vieillard et la fée des eaux se cherchaient tandis qu'un petit chaperon rouge perdait son cavalier qui avait lui perdu son masque. Elle se retint de courir derrière la malheureuse pour le lui rendre.

Elle se tourna, il manquait quelque chose à cette fête ... De la musique bien sûr!

S'emparant d'une harpe celtique, elle s'installa et commença à jouer.


--Bran a écrit:
Bran supposa que l'aiglette ne voulait pas danser alors qu'elle se précipitait sur une harpe en lui accordant à peine un regard. Il se réjouit en son fort intérieur que son masque cache si bien son expression déconfite.
Sans vraiment le savoir, il but d'un trait l'une des chopines qu'il avait en main.
Il regarda quelques instant la seconde avec envie. C'est sans importance, quand le temps viendra, les cavalières le feront savoir.

Il commença à vider de contenu de son autre main dans sa gorge et retournait poser l'autre quand une musique de corde pincée se fit entendre.
Nul besoin de vérifier pour savoir qui en était la cause, cependant il était presque heureux qu'elle se soit libéré de lui pour aller jouer.
Cet instrument avait toujours eu des capacités hypnotiques. Si l'alcool n'avait pas déjà commencé à embrumer son esprit, nul doute qu'il serait aller s'assoir en tailleur devant elle comme un enfant curieux...
Elle avait un certain talent, il le reconnaissait.

Il l'écouta donc regardant les flammes naitre, monter plus ou moins haut, redescendre, mourir, renaitre... Quelle belle image pour représenter l'esprit de soir. Il s'attendait presque à voir revenir les ancêtres de chacun pendant cette soirée unique. Il aurait quelques questions à leur poser.

Il alla vers le un personnage énigmatique qui venait d'arriver. Sa tete ressemblait à un soleil. Sa conversation pourrait être éclairante.

" Noz vat, l'ami. Bienvenue prés du feu. "

Il espérait que celui-ci daignerait lui répondre.
Revenir en haut Aller en bas
Chimera
Barde
Chimera


Messages : 470
Date d'inscription : 13/10/2007

Samhain à Vannes - 1456 Empty
MessageSujet: Re: Samhain à Vannes - 1456   Samhain à Vannes - 1456 Icon_minitimeDim 14 Déc - 10:51

--Lafauvette a écrit:
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

Levant les yeux de son instrument, elle cru déceler une lueur de déception sous le masque du corbeau.
Elle secoua la tête, c'était ridicule, ce n'était certes pas à elle qu'il s'était adressé.

Un peu déçue de constater que nul convive ne semblait avoir envie de danser, elle joua un autre morceau, pour elle-même cette fois, regardant le corbeau s'éloigner vers le masque de pierre.


--Lepetitchaperonrouge a écrit:
Le petit chaperon rouge deposa son panier aupres de la musicienne et retira sa cape ... se laissant ennivrée par la melodie elle entama quelques pas chaloupés tournant sur elle meme... esperant ainsi encouragés les autres a faire de meme bien qu'apres quelques bolées ils n'etaient peut etre plus tres frais Laughing ....ceci expliquerais celà mais quand on est bretons normalement on tient la marée en toutes circonstances ....

--Dahut a écrit:
La jeune Dahut ne put s’empêcher de rire quand le vieux grincheux qui lui tenait compagnie dit :

« Pour vot' peine tiens, faudra qu'on guinche vous et moi quand les troubadours s'ront prêts ».
Derrière son masque noir, ses yeux pétillaient de malice tandis qu’elle rajustait déjà ledit masque pour être certaine de n’être point reconnue. Déposant la chopine elle rétorqua non sans amusement dans la voix :

« Vous ne craignez pas l’ancien de vous casser une patte ? » Elle éclata à nouveau de son rire cristallin en détachant son regard du sien. La colline semblait animée à présent, il y avait bien du monde. Malgré qu’elle tente de sonder chacune des personnalités ici présente en les scrutant avec intention, il lui était impossible de définir qui était qui. Puis reportant son attention sur son compagnon de fortune elle rajouta d’un petit air moqueur :

« J’ai bien peur que vous ne soyez plus à la hauteur, à vostre âge la fougue de la jeunesse s’est depuis longtemps envolée…»

Puis une mélodie retentie, le son d’une harpe douce et enivrante. Elle prêta l’oreille ravie, après avoir défié le vieillard. Elle dit alors d’un ton qui se voulait parfaitement innocent :

« Oh…Voilà que les troubadours sont à l’œuvre, n’est-ce pas ravissant ? »

Elle rit encore légèrement en jouant avec l’anse de la choppe.



[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

--Gwrachod a écrit:
Le vieillard prend une voix fluette et minaude: "n'est-ce pas ravissssssant?" en une imitation comique de sa compagne avant de partir dans un éclat de rire tonitruant.

Allons, allons, si c'est si ravissant, voyons voir c'que mes cannes valent!!
J'aurai po b'soin d'celle là déjà hein hein.. C'est ben vrai qu'un joli ptit air comme ça ça s'refuse pas!
. Il émet un sifflement pour attirer l'attention d'un jeune valet, à la grand prince, quoiqu'un peu vouté, et lui lance sa cane avec une fringuante élégance. Puis feignant de repousser un invisible manteau, il se place devant elle, courbette et main frippée tendue:

Test'rez vous ma fougue, genteuh damme? Jvous emportr'ai bien par la taille pour vous donner un p'tit aperçu mais j'ai d'bonnes manières, j'voudrais pas passer pour un malotru!

Ses yeux luisent d'un éclat chenapan alors qu'il la met au défi d'accepter, courbé autant que son grand âge le lui permet... à vrai dire il l'est naturellement, mais il tient à jouer son rôle jusqu'au bout. Les esprits sont bien échauffés désormais, éclats de rire, moins contenus que plus tôt, mesquineries et numéros de charme. Pépé d'un soir se concentre sur le sien...

Vous zaurez pas b'soin d'cette chopine là ma petite dame... même si vous avez l'air de drôlement l'apprécier! Z'en faites po, z'allez la r'trouver.

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

--Lafauvette a écrit:
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

Sortant de l'état de transe dans lequel elle se trouvait presque chaque fois qu'elle jouait, elle constata avec plaisir que certains convives se décidaient à amorcer quelques pas de danse. Elle cacha un éclat de rire derrière un dernier accord, en voyant, celle, ou celui, qui s'était déguisé en petit chaperon rouge se déhancher de manière fort peu enfantine.

Regardant autour d'elle et constatant que les troubadours n'étaient toujours pas arrivés, elle chercha dans sa mémoire un morceau qui pourrait plaire aux invités.

Etais-ce elle ou entendait-elle un autre instrument qui venait s'unir au sien? Une flûte, un fifre, une vielle? Les troubadours étaient peut-être enfin arrivés ...

Les yeux fermés elle jouait se laissant emporter par les souvenirs de son enfance, retenant à grand peine les larmes d'émotion qui lui vrillaient le cœur.

--Cruelo a écrit:
Cruello Avait observé le petit chaperon rouge se défaire de sa cape...une drole de lueur passa dans ses yeux...c'est alors qu'il fut interpelé..

Noz noz, trugarez... Vous prenez une chopine? Elle joue drolement bien l'emplumée non?!

Cruello parti dans un rire tonitruant... bizarre....

jeandemontmiraille, incarné par Benemir a écrit:
Il vînt à la hâte rejoindre la soirée. Il était en retard, mais une fois n'était pas coutume.
Il avait revêtit des habits de noble, bien que le tissu dans lequel ils étaient faits prouvaient le contraire.
Ses braies bouffantes d'un jaune vif, sentant fortement le pissenlit avec lequel il s'était acharné pour le teindre, se finissaient pas des bas noirs, brodé de blanc. Une chemise blanche, banale si ca n'avait été l'énorme quantité de tissu inutile sur le devant, comme il était à la mode dans les plus hautes cours, était recouverte en partie par un veston Rouge pétant. par dessus, encore, un mantel élaboré par une multitude de pièces colorées cousues. Ainsi, pensait il, la parodie des coutumes courtisanes était complète. Un masque blanc lui arrivantjuste au dessous du nez était attaché sur son visage, retenu par l'arrière grace à des cordelettes en cuir.
Une canne en pin venait compléter le tout. Il vint à la fete, droit, comme si un ustensile de ménage était coincé dans son postérieur, et se servit à boire, du chouchen. Sans nul doute il aurait du mal à tenir la soirée de la sorte...

--Lugos a écrit:
Lugos se promenait de petit groupe en petit groupe, captant de ci de là des bribes de conversation, sirotant surtout à chaque fois un verre du chouchen que chaque participant n'aura pas oublié d'apporter avec lui.

Et il la cherche. Elle, évidemment. Qui d'autre ?

Mais ils se sont tous tellement bien grimés...

--Jeandemontmiraille a écrit:
Il était plus que temps d'aller à la fête costumée. Il était en retard, il le savait, mais une fois n'était pas coutume, et c'était le soir de tous les droits.

Il s'était richement vêtue, bien que le tissu utilisé trahissait ses origines. Ses braies, jaune vif, sentaient le pissenlit avec lequel il avait frotté le tissu pour le teindre. Elles se terminaient en des bas noirs brodés de blanc, et des chausses sombre également.
Sa chemise était blanche, et aurait pu être banale si ce n'était l'énorme quantité de tissu froissé et inutile qui abondait sur le poitrail. Elle était recouverte en partie d'un veston Rouge flamboyant, et par dessus encore, un long mantel composé d'une multitude de pièces colorées.

Le visage était recouvert jusqu'à la lèvre supérieur d'un masque blanc au visage inexpressif, comme il est courant dans les cours nobles. Au dessus, un chapeau, avec des plumes variées. Ainsi, la parodie des coutumes courtisanes se voulait complète.

Il entra, et se dirigea vers le comptoir pour boire un verre de chouchen. Il se déplaçait d'une démarche étrange, comme si un ustensile de ménage était bloqué dans son postérieur, et s'aidait d'une canne en pin, totalement inutile en réalité.
Sans aucun doute il ne tiendrait pas la soirée comme cela...
Il s'adossa au comptoir et dévisager les autres fétards... Il avait du retard à rattraper...

--Nattes a écrit:
Nattes courait autant que sa tenue le permettait pour atteindre le sommet de la colline. Sa préparation lui avait pris un temps fou et maintenant ses deux tresses blondes volaient derrière elles alors qu'elles atteindraient le bas de son dos dans une autre situation. Que faire si elle se retrouvait seule au milieu d'une danse ?

Un peu plus loin, des silhouettes s'animaient autour des feux et de la musique. Elle loua les anciens pour son choix. Elle avait commandé une robe longue fendue jusqu'en dessous de sa cuisse pour être libre de ses mouvements sans la faire rougir. A présent, elle souhaitait arriver à temps sans tacher sa blancheur immaculée car celle-ci était simple et seul la couleur du tissu faisait sa beauté.

Arrivé enfin, elle vérifia encore une fois que son masque de dentelle sombre était en place, respira à fond et prit le temps de détailler les groupes déjà formés. Elle voyait quelques danseurs mais ceux là ne l'intéressait pas pour l'instant. Un seigneur venait d'arriver, elle le voyait se précipiter boire. Qui d'autres ? Un roux pas mal fait s'entretenait en compagnie d'une jeune femme - plutôt à l'aise, jugea t-elle - à un oiseau effrayant par sa taille. Sans doute un invité excentrique... Plus loin, une brune en bleu semblait emmener son grand-père danser, très touchant. Elle compta deux solitaires et en fut surprise: une musicienne richement vêtue et parée de plumes - peut-être la promise de l'homme-corbeau ? - et un homme mystérieux qui jetait des regards dans toutes les directions, lui semblait-elle.

Elle se surpris à éclater de rire, goutte par l'océan, avec un tel rassemblement son décolleté paraissait bien sage. Elle espérait au moins que l'illusion de transparence de son masque les feraient enrager: il la cachait parfaitement la moitié supérieure du visage et se savait méconnaissable.

Elle rejoignit l'homme qu'elle voyait au comptoir, droit comme un I et resplendissant de couleur. Elle avait soif également et sa présence avait l'air rafraichissante. Espérant qu'il lui répondrait, elle se servit une bolée de cidre doux et s'introduisit de quelques mots.


" Noz vat, monseigneur. N'est ce pas une soirée où l'on aimerait être ponctuel ?, demanda t-elle d'une voix cristalline le fixant de ses yeux cyan.
Pour vous, je serais Nattes. Qui êtes vous ce soir, s'il vous plait de me le révéler ? "


Elle choisissait avec soin ses mots, pas question d'être du peuple et elle avait les moyens de confondre son assistance.


[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

--Lepetitchaperonrouge a écrit:
Elle s'arrete... elle le sent , son coeur bat la chamade , ou est il ?...de ses emeraudes elle balaie la foule et d'un coup se fige ... oui c'est lui , son coeur est au bord de l'explosion...
Elle laisse la brise s'engouffrer dans sa chevelure tout en avancant vers lui ....

--Bran a écrit:
Enfin quelqu'un qui daignait lui répondre. Le corbeau sourit plus à la demoiselle qui dansait qu'au roux avec ses cheveux en bataille qui formaient les rayons du soleil de sa tête.

- Oui, j'en ai déjà deux, voyez ?, répondit-il respectueusement à ce roux. Cette dame plumeuse joue à merveille. Je vous parie que si les musiciens se sont mis à jouer, c'est par jalousie.


Voyant arrivé ce qui pourrait être un ménestrel tant de couleurs étaient représentées sur ses habits et une jeune femme à la coiffure impressionnante.


- Qu'est ce que... Regardez ce qui nous arrive, commenta t-il simplement.

Il avait regardé le chaperon rouge se défaire de ses accessoires, il était vrai que danser avec devait être compliqué. Il tourna sa tête vers elle pour la saluer.


- Vous avez l'air de bien vous amuser, seule. Que diriez de danser ensemble ?

Puis au rouquin:
- Permettez que je vous la vole le temps d'une danse ?

--Lepetitchaperonrouge a écrit:
Elle se retourna vers l'homme qui desirait danser avec elle , elle lui adressa un sourire des plus radieux et lui repondit avec douceur :

" veuillez m'en excusez mais la soirée prend fin ici et maintenant pour moi , au plaisir ..."

Elle retourna chercher sa cape , rattacha ses cheveux en une seule natte puis se pencha pour recuperer son panier ... des lors elle prit la direction des sous bois .....

--Bran a écrit:
Le contraste entre le sourire chaud du chaperon rouge et les nouvelles glaciales qu'il annonçait laissèrent Bran stupéfait un instant.

Misant plus sur sa chance que sur ses mots pour renverser le Destin lui même qui voulait qu'il reste seul, il attrapa la manche du chaperon et se mit face à elle.


- Allons, la nuit vient juste de commencer, je ne peux pas vous laisser vous en aller sans que votre gorge est libérée jusqu'à votre dernier rire. Discutons de votre départ autour d'une chope et venez danser avec Bran le corbeau.


Il lui tendit son aile dans une révérence, plus pour ne pas la voir se détourner et fuir que par compliment. Il craignait un peu que le Destin ne l'écrase. Espoir et peur, pourvu qu'elle prenne sa main.

--Lepetitchaperonrouge a écrit:
Qu'elle ne fut pas sa surprise que le corbeau tienne tant a sa compagnie elle ecouta ses paroles les yeux petillants de malice puis avant de lui repondre defit a nouveau sa longue chevelure prenant l'aile qu'il lui tendait....

" Bien soit bel oiseau abbreuvez moi et faite moi tourbillonner ..."

--Bran a écrit:
Le corbeau sourit à sa future cavalière autant qu'à sa chance. Il l'attira un peu plus à lui et la conduisit une patte dans son dos vers les deux retardataires : l'homme coloré et la demoiselle aux cheveux encordés. Là se trouvait à boire et à manger.

Il ne regretterai pas de lui alléger le cœur si elle le trouvait "bel oiseau", elle.
Il leur servit deux verres et commença à boire en tendant l'autre à la fugueuse. Il salua brièvement l'autre couple d'un "noz vat". Il se dit qu'il danserait bien avec l'angelot aux cheveux longs mais ce reconcentra sur sa compagne mystérieuse.


- Alors, expliquez moi donc comment, une jeune ville vêtue toute de passion telle que vous, a pu songer à quitter le bal avant sa fin ?


Derrière son masque, il avait une mine soucieuse mais il n'était certain qu'elle puisse la lire. Il rit intérieurement en songeant qu'ils avaient laisser le roux seul, peut-être les rejoindrait-il.
Revenir en haut Aller en bas
Chimera
Barde
Chimera


Messages : 470
Date d'inscription : 13/10/2007

Samhain à Vannes - 1456 Empty
MessageSujet: Re: Samhain à Vannes - 1456   Samhain à Vannes - 1456 Icon_minitimeDim 14 Déc - 10:54

--Lepetitchaperonrouge a écrit:
Elle remarqua le regard qu'il porta sur l'angelot blond et se dit qu'en fait elle etait de trop, qu'elle n'etait pas la cavaliere qu'il lui fallait ... aussi elle profita qu'il retourne chercher des bolées de chouchen et sans alla sans mot dire.

--LaFauvette a écrit:
Les derniers accords moururent et elle se leva, lasse de jouer les ménestrels.

Elle se dirigea vers le buffet juste à temps pour voir la rouquine toute de rouge vêtue tenter de fausser compagnie à son cavalier. Elle la rattrapa (et oui encore) et lui sourit largement .


Dîtes-moi belle enfant? La compagnie des hommes vous effraie-elle à ce point que vous courriez ainsi loin de leur présence?

Je vous ai vue danser tout à l'heure, pourquoi vous êtes vous soudain arrêtée, est-ce à cause des regards concupiscents que vous avez éveillés dans certains regards?


Une des plumes blanches de sa tenue vint chatouiller la joue du feu follet rouge, et elle l'arracha, pour que cette dernière ne s'en sente pas incommodée. Elle la laissa négligemment tomber sur le sol, et repporta son regard sombre sur "l'enfant".

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

jeandemontmiraille a écrit:
Alors qu'il s'envoyait une troisième bolée de chouchen, afin de rattraper son retard, une dame élégante, masquée d'une étrange façon vint lui adresser la parole. Cela lui paraissait étrange : elle semblait à la fois masquée et démasquée, comme si ce qu'elle avait su le visage n'était que de la peinture... Pourtant, il ne la reconnut pas. Tant pis, autant jouer son rôle.

Il posa sa bolée sur la table avoisinant, puis avec un grand sourire, il se tînt devant elle, puis fit trois pas en arrière, pris sa canne par le milieu et s'inclina dans une révérence aussi extravagante que ridicule. Il la termina à seulement deux pieds de la blonde à la robe légère, et éclata d'un grand rire.

-Bien sûr, ma dame, il me plaît de vous répondre. Mais pourquoi demander qui ? "Qui" n'est autre que la forme qui résulte de la fonction de "qu'est ce que", et ce que je suis c'est un homme sous un masque.
Mais en cette nuit des plus favorables, daignez me permettre, à défaut d'un banal sobriquet, de vous présenter les les caractéristiques de ce dramatis persona...
Voilà ! Voyez en moi l'incarnation d'une bourgeoisie décadente et dépravée, paradant devant les riches pour attirer leurs faveurs et devant les pauvres pour les humilier. Ce Visage, plus qu'un Vil vernis de Vanité et ce costume, concocté par mes soins pour le plaisir de vos yeux, sont pour dénoncer l'attrait que nos yeux ont pour l'exterieur et préfèrent ignorer l'interieur des gens, des animaux, des arbres et de la Terre...
En vérité, cette présentation vire vraiment au Verbeux, alors, je vous prie, noble dame, de m'appeler Lucien, ou tout autre nom signifiant pour vous ceux que je représente...

Mais je ne veux vous accaparez par tout cela, Belle nattes, et peut être désireriez vous, non seulement boire à votre santé, mais ensuite m'accorder une danse... Soyez sans crainte, je poserais la canne.

--Nattes a écrit:
Nattes plaça sa main devant sa bouche pour étouffer un hoquet de surprise quand son noble voisin exécuta une courbette qui le plia presque en deux. Elle rougit qu'il soit descendu si bas pour elle. Avait elle cru qu'il lui baiserait les pieds ?

Il buvait beaucoup, pourtant celui-ci s'exprima comme elle n'avait jamais entendu un homme parler: avec sens, esprit et forme. Encore une fois et elle estimait que ce ne serait pas la dernière, elle remercia son masque d'empêcher ses yeux de quitter leurs orbites.
Il parlait et parlait, certains mots lui échappant même comme il parlait latin d'un naturel à faire pâlir ceux qui faisaient la messe avec.
Passé le passage sur la richesse qui embrasa son esprit, elle l'écouta avec attention, hochant la tête parfois mais oubliant le verre qu'elle avait à la main. Il l'abreuvait de paroles qu'elle buvait avec intérêt.

La sortant de sa transe alors qu'il achevait sa tirade, elle lui répondit avec douceur. Elle voulait se montrer prudente: se laisser charmer dès le début de soirée était risqué.


- C'est si bien pensé qu'on osera à peine parler de costume. Voila ce que j'appelle porter ses idées et vous, en couleurs de surcroit. Pour que ce soit la perfection, vous devriez de même mieux enterrer votre esprit, non pas que ça me plaise, mais vous allez ombrager votre... incarnation du bourgeois superficiel.


Elle avait été surprise qu'il parle d'une canne qu'elle n'avait pas remarqué.
D'ailleurs elle n'y jeta même pas un coup d'œil pour détacher son regard du sien. L'alcool avaient déjà quelques petits effets. Combien déjà ?


- Ce serait avec joie !, s'exclama t-elle rougissante, emmenez moi donc danser Lucien, vous avez assez bu pour prouver votre adresse.


Elle avait tenté de donner de la fermeté à sa voix pour se ressaisir et posa durement son verre vide au comptoir comme si elle lançait une ancre à la réalité après son compliment. Elle s'aperçut qu'elle n'avait même pas songé à le détromper. Elle allait peut-être pouvoir faire valoir ses cours de danse.
Une canne vraiment ?

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

--jeandemontmiraille a écrit:
Lucien posa sa canne sous la table, pris Nattes par le bras et se dirigea vers la piste de danse, un sourire aux lèvres.

-Il est vrai, Belle Nattes, que les gens de mon espèce et de mon rang ont préférence à camoufler leurs pensées, afin de mieux pouvoir s'imiscer où ils le désirent et tromper ceux qu'ils veulent. Aussi, motus à ce sujet, je vous le promets, gente cavalière..

Avec un sourire entendu, il la pris par la taille et se prépara à la nouvelle danse.
S'il devait mener, et comme il était l'homme il le devrait, il serait presque impossible que ses origines paysannes ne soient trop visible... Surtout après les verres accumulés. Enfin, ce ne serait qu'un indice supplémentaire, mais autant tenter de garder une atitude bourgeoise en dansant... Au moins quelques danses... au moins cette danse... Au moins le début...
Il attendait patiemment que la musique commence, fixant la jolie blonde aux cheveux nattés et si longs qui lui arrivaient au bas du dos. Une jolie femme, nul doute, mais pourtant impossible de savoir qui c'était...

--Dahut a écrit:
Dahut ne s’offusqua pas de la mimique qu’avait faite le vieillard pour se moquer d’elle, bien au contraire elle s’en amusa même. Ses yeux avaient quittés la silhouette boiteuse du vieux bonhomme pour regarder la foule qui s’amusait de-ci de là, certaines accointances se formaient peu à peu au son d’une musique mélodieuse jouée par une emplumée masquée. Homme, femme, d’ailleurs c’était impossible de le savoir tant les déguisements étaient étrangement aboutis. Arrêtant là sa rêverie, elle s’adressa alors au vieillard qui semblait ne pas manquer d’entrain pour vouloir la faire danser :

« Aller grand-père ! Montrez moi donc comme le vieux chêne sait parfois redevenir gland ! Avec un peu de chance vous serez l’heureux fiancé de Dahut ce soir…Et si vos paroles ont tout autant de mordant que votre ardeur…Alors il se pourrait que demain à l’aube vous ne soyez pas mort. »

Rajustant son masque, elle ajouta sur un ton railleur en lui proposant ensuite son bras :

« A Défaut de canne je vous propose cet appui. »

--Gwrachod a écrit:
"Bah, bah" avait-il simplement répondu à sa diatribe.
Passant son bras sous le sien, il l'avait entrainée
Il dansait délicatement, trop délicatement pour un homme, et avec légèrement trop d'équilibre et de vigueur pour un homme de cet âge.


Alors qu'ils évoluaient, il murmura:

Ha glevas-te, ha glevas-te
Pezh a lavaras den Doue
D'ar Roue Gralon en Is be ?

"Arabat eo en em barat !
Arabat eo arabadiat !
Goude levenez, kalonad !

Neb a beg e kig ar pesked
Gant ar pesket a vo peget
Ha neb a lonk a vo lonket

Ha neb a ev, ha gwin a vesk,
A evo dour evel ur pesk
Ha neb na oar a gavo desk"


Plantant ses yeux dans les siens:
Qui sait, peut-être que si je chante assez bien vous m'épargnerez... En tout cas, je suis... submergé par tant de grâce...

Il distinguait les autres convives, rendus flous par le mouvement, par dessus l'épaule de sa cavalière. Bientôt, il serait temps que chacun retrouve son identité... Il aurait presque souhaité ne jamais savoir qui était qui... mais il commençait à faire affreusement chaud là dessous...

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

LaFauvette a écrit:
La fillette en rouge ne semblait pas très bavarde, elle se dit qu'elle ferait tout aussi bien de s'adresser à un mur. Elle l'entraîna donc vers le buffet où se trouvaient d'autres invités et lui colla un verre dans les mains, bien décidée de profiter un peu de la soirée malgré tout.

Elle trinqua donc avec la demoiselle et vida consciencieusement son verre. Les troubadours avaient enfin pris la relève et déjà quelques couples se formaient sur la piste de danse. Elle les regarda pas franchement envieuse, puisqu'à sa grande honte, elle ne savait absolument pas danser.


[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

--Nattes a écrit:
Nattes put enfin voir cette canne mystérieuse quand Lucien la posa. Elle se laissa bien entendu entrainé vers la piste de danse, affichant un franc sourire de satisfaction.

Elle posa un index sur ses lèvres en cerise comme il lui intimait le silence sur leur secret et éclata d'un petit rire frais et aiguë. Elle rit encore un peu quand il lui saisit la taille familièrement et regarda longuement cet homme déterminé en attendant une musique pour danser convenablement. Maudits troubadours, dépêchez vous !

Ils durent l'entendre et prendre peur puisque quelques minutes plus tard, une musique d'un rythme soutenu s'éleva par dessus les voix et les musiques.
Les notes s'envolaient doucement jusqu'aux oreilles, puis accéléreraient : c'était l'invitation. Elle voyait d'autres couples s'avancer.


Nous y allons ? demanda t-elle à son noble partenaire.

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

--jeandemontmiraille a écrit:
La musique commença, et avec un sourire, il commença à l'emmener, en espérant qu'elle se mettrait à mener, lui laissant sa liberté de mouvement. Il garda sa démarche de camouflage un court instant, puis, ne se sentant pas à l'aise, il se mis à danser normalement, pour lui... Ils virevoltèrent, tournèrent, il la souleva du sol dans un rythme soutenu que la musique imposait. La tête tournait, mais il s'amusait et riait de bon coeur. Sans doute la femme aura remarqué qu'il n'était point aussi noble qu'elle semblait le croire, mais tant pis. Pour cette danse, il s'occupait d'elle, après elle choisira peut être plus galante compagnie. Et pendant que ces pensées traversaient son esprit, il dansait, si vite, si intensément, que la sueur commençait déjà à perler sur son front. La musique continuait en crescendo, et lorsqu'elle s'arrêta, il sourit d'une façon sincère mais, dans le regard, comme une crainte que ce soit déjà fini, et qu'elle choisisse un cavalier un peu plus... mondain.

--Nattes a écrit:
Le cœur de Nattes accéléra alors qu'ils s'avançaient encore. Elle pensait percevoir le malaise de son cavalier et mis naturellement cela sur le compte de ce qui lui faisait porter cette canne. Un quelconque sombre boiterie, un accident de cheval ? Elle ne posa pas la question.

Malgré qu'elle sache cela, elle ne put se résoudre à mener la danse quand bien même il le voulait à cet instant. Elle se souvenait trop bien d'un chevalier François gauche comme un albatros et fier comme un cerf. Cette fois-là, elle avait effectivement mené ce bougre , ce qui lui avait évité de trop abimer ses pieds. Toutefois à la fin, il était furieux et un coq aurait été aussi humble qu'une poulette à coté : il avait dégainé son épée, la maudissant et lui promettant d'avoir ses cheveux pour une histoire d'honneur qui lui était restée insondable. Une dette ? Quelques chose comme ça. Elle s'était enfuie en pleur in extrémis pendant que d'autres retenait ce fou.

Toutefois, elle oublia cette histoire en ne trouvant pas la cause de cette tension dans la danse qui la faisait valser, elle et ses cheveux. Lucien était assez bon danseur, trouvait-elle., souriante à son partenaire d'un soir. Elle rit aux éclats de son rire cristallin comme elle se sentait emportée. Tout à la grâce de ses pas, elle vit que Lucien s'amusait autant sinon plus qu'elle et ils restèrent à tourner ensemble pendant que la musique accélérait; le bas de sa robe semblait flotter au tour du sol.

Puis la musique s'arrêta, leur deux visages étaient illuminés par un sourire satisfait, elle respira à peine plus fort que d'habitude. A vrai dire, elle se satisferait bien d'une ou deux autres comme celle-ci.
Elle battit des mains pour applaudir les musiciens et les danseurs, elle cru bien se rappeler que c'était la tradition.


- Vous êtes un bon danseur messire, meilleur que d'autres sans canne, dit-elle comme une sotte.


Elle maudit sa bêtise et espéra qu'il ne prendra pas cela pour de la condescendance ou qu'il n'avait pas un de ces abominable tranchoir barbares que chaque homme était fier de porter. Un épée. Elle se rendit compte que sa tête lui tournait légèrement. Le chouchen sans doute et elle alla s'appuyer au comptoir après avoir échangé quelques mots apaisants à Lucien.
Elle remis en place, inconsciemment un masque qui n'avait pas bougé.

--Gwrachod a écrit:
Son dos lui fait mal à force d'être anormalement voûté. Par la Mère, avoir de l'êge n'est pas de tout repos...
Quelques danseurs évoluent encore sous le chapiteau, mais il est temps, la soirée est très largement avancée. Visiblement personne n'osait tomber le masque, profitant encore toujours un peu plus de l'abolition des frontières, mais il le fallait, jusqu'à l'année prochaine. Regard à sa cavalière.


Bien, ma p'tite dame, ce fut un plaisir...
J'vous retrouverai, dans les profondeurs, ou dans les parages au prochain Samhain!


Courbette avant de se traîner en claudiquant vers une vasque disposée là en prévision de ce moment.

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Revenir en haut Aller en bas
Chimera
Barde
Chimera


Messages : 470
Date d'inscription : 13/10/2007

Samhain à Vannes - 1456 Empty
MessageSujet: Re: Samhain à Vannes - 1456   Samhain à Vannes - 1456 Icon_minitimeDim 14 Déc - 10:56

Chimera a écrit:
Elle en a rajouté un peu, et il fait une chaleur abomiable sous les fripes dont elle s'est vêtue pour paraitre ainsi, vieillard sans le sou usé par le temps... Elle se redresse un moment en laissant échapper un soupir de soulagement, puis se penche à nouveau vers la vasque après y avoir versé un peu d'eau.

Par la Mère, elle n'a que très rarement autant apprécié cette fraîcheur sur son visage. Les onguents, poussière et autres artifices auxquels elle a eu recours pour dissimuler ses traits ont engourdi sa peau qui revit d'être à nouveau mise à jour.
Elle lève les mains et libère ses cheveux du carcan qu'elle leur a imposé, en les secouant de la farine qu'elle y a déposée pour en ternir l'éclat.
Surtout, elle laisse l'illusion se dissiper... Cette illusion maîtrisée à merveille par les disciples de la Mère dans les temps anciens, qui pouvaient endosser une personnalité autre sans avoir à peine besoin de modifier leurs traits. Toucher l'esprit jusqu'à ce que les sens eux-mêmes soient trompés.

Elle se retourne enfin en se massant le bas des reins.

Il est temps... Sourire et regard curieux vers les convives d'un soir. Le spectacle est saisissant... Elle s'en imprègne avant que la normale ne retrouve sa place.

--Dahut a écrit:
Ils dansèrent le temps de la ballade, Dahut n'avait pas quitté ses pieds pour éviter de lui écraser les siens. Vint l'ultime note qui conclut la fin de la danse, et le vieillard manifestement éreinté lui présenta ses hommages avant de lui tourner le dos. Un mince sourire sous son masque, elle aussi était fatiguée. Personne appart Chimera n'avait encore osé révéler son identité. Le vieillard c'était donc elle...Sourire étonnée. Dahut dénoua la cordellette qui retenait son masque noir sur son visage puis révéla à tous son visage. Un visage un peu blafard mais pas maladif pour autant, les pomettes hautes un air mutin et de grands yeux couleur de pluie. Lallie² venait de lever le voile pour inciter les autres à le faire.
Elle se dirigea ensuite vers le buffet pour se servir de quoi se...désaltérer le gosier.


- Pfiouuuu on étouffait la dessous, finit les bonnes manières...trop d'effort intellectuel !

--Jeandemontmiraille a écrit:
Lucien sourit à la naïveté de Nattes.

-Nattes, dans les hautes sphères de notre bourgeoisie, nous, qui désirons êter gentilhomme, nous parons souvent d'outils peu nécessaires mais fort élégants. Il en est ainsi pour ma canne, qui n'a d'autre utilité à mes yeux q'un prolongement élégant d'une main.
M'accorderiez vous une autre danse ?


Après l'acquiescement de la belle dame nattée, ils reprirent leur danse. il riait, s'amusait. Sa veste le gênait, aussi il l'ôta. Il en fit de même pour le veston. Le masque de plâtre devenait lourd et encombrant, cependant il n'était pas encore tant de l'enlever. Pas encore. tout en virevoltant, au cours des danses, il entrevrit en partie sa chemise, qui l'étouffait. Cela ne sied pas à un bourgeois pensa-t-il, mais cela sied on ne peut mieux à la fête !

A la fin d'une danse, il aperçut Chimera et Lallie, masques enlevés. Ainsi, la fête se terminait elle... Il sourit à Nattes, et haletant, en sueur, lui dit :


-Dame, il est l'heure pour nous de rompre le charme. Ce fût un réel plaisir pour moi, croyez moi. Peut être pourrions nous danser de nouveau lorsque nous aurons repris nos véritables identité.

--Bran a écrit:
Bran était quelques peu affolé de voir la soirée se terminer sans qu'il ait pu danser une seule fois. Déjà, Lallie et Chimera s'était découverte. Son tour viendrait bientôt.

N'y tenant plus, il finit son chouchen, et se dirigea avec une grâce volatile vers sa première emplumée, prenant son courage à deux mains et avec les dents s'il avait pu.
Il se planta entre elle et le chaperon rouge de façon à ce qu'il n'y ait pas d'ambiguïté sur son interlocutrice. De derrière son masque, il avait l'impression de d'être très grand, imposant.

Il lui laissa une seconde pour prendre conscience de lui avant de déclarer d'une voix naturelle:

- Noz vat à nouveau. Je vous ai entendu jouer. ça m'a... subjugué.


Son cœur accéléra vivement quand il porta une main à son masque, frissonnant presque assez pour faire se mouvoir les plumes qu'il portait.

Carnadine a écrit:
Et derrière ce masque, se cachait Carnadine ! Les cheveux noirs comme un morceau de charbon, il resterait pour beaucoup méconnaissable: la capselle blanche ferait effet encore quelques jours. Il avait voulu poussé son déguisement jusqu'au bout. Il rirait de leur surprise plus tard.

C'est donc privé de son identité d'une nuit qu'il demanda mal assuré:

- Me ferez vous la joie de m'accorder la dernière danse de la soirée ? Vous êtes restée esseulée mis à part cette jolie fuyarde et votre instrument, de même que moi.


A vrai dire, il pensait que leur déguisements étaient si bien assortis qu'on les avait désignés comme partenaires depuis longtemps.
Il tendit donc sa main à celle qui l'avait ignoré plus tôt, élégante dans sa robe de plumes, dans l'espoir qu'elle la prenne et dans la crainte qu'elle ne le fasse pas.

--Cruelo a écrit:
Cruello s'amusait à voir les tetes danser, les femmes valser et les verres se vider... il remarqua tout à coup une longue chevelure rousse apparaitre... oups la tombée des masques... c'est alors qu'il posa ses verres... Grimpa la collinne... se retourna et lança un

Kenavoooooooooooo d'an holl

Puis il courrut vers d'autres aventures loin de la joyeuse troupes ^^
Qui était-il? nous ne saurons jamais ^^

Chimera a écrit:
Sourire en voyant certains vannetais se soustraire à la révélation finale. C'était une façon comme une autre de retourner à la vie normale, malgré le léger sentiment de curiosité frustrée qu'il entraînait chez les autres participants.
D'autres faisaient durer le plaisir et entretenaient le suspense. Peut-être attendaient-ils un moment plus discret pour se dévoiler. Aussi entreprit-elle de passer à l'activité de fin de soirée..


Bien.... un conte pour finir la soirée avant de nous en retourner dans nos foyers et nous donner de quoi penser pour la nuit.

Elle jeta un oeil à l'instrument de la jeune femme qui avait joué plus tôt. Celle-ci tardait à révéler son identité, au grand damne de Chimera qui était bien curieuse de voir qui jouait ainsi avec un talent digne des bardes. Elle prit tout de même la décision de ne pas troubler la quiétude de la mystérieuse musicienne.
Signe de tête à un des valets qui avaient assuré le service avec une remarquable efficacité, qui comprit le message et fit apporter la harpe de la scelaig. Après un bref salut à sa compagne de toujours, elle s'installa et effleura les cordes des mains en déclarant:


Entendez l'écho des vagues... entendez les voix de Tir na nOg, le pays d'où nos disparus nous regardent...

--Lafauvette a écrit:
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]


Elle regarda le jeune homme en plissant les yeux, ainsi c'était bien à elle qui s'était adressé un peu plus tôt. Elle rougit de honte sous le masque qui la dissimulait encore, n'ayant de toute façon nulle intention de l'ôter. A quoi bon faire un bal masqué si c'était pour dévoiler son identité?

Un sourire étirant le coin de ses lèvres pleines, elle posa sa main délicate dans celle de Carnadine, décidée à récompenser sa persévérance bien qu'elle ne sache absolument pas danser.

C'est alors que Chimera se saisit de la harpe qu'elle avait empruntée quelques instants plus tôt. Elle la remercia mentalement et se tourna vers son cavalier.


Il semblerait que la Déesse n'ai pas envie que nous dansions ensemble ce soir messire, j'espère que nous aurons d'autres occasions de le faire.

Elle lui sourit, les yeux pétillants de malice sous le masque qui la dissimulait bien mal lui semblait-il.

Allons nous asseoir près de Chimera, j'ai fort envie d'entendre ce conte ...

[i]Elle l'entraîna gentiment jusqu'au cercle qui se formait autour de la belle rousse et s'assit dans l'herbe, sans autre forme de procès.
Revenir en haut Aller en bas
Chimera
Barde
Chimera


Messages : 470
Date d'inscription : 13/10/2007

Samhain à Vannes - 1456 Empty
MessageSujet: Re: Samhain à Vannes - 1456   Samhain à Vannes - 1456 Icon_minitimeDim 14 Déc - 10:57

Chimera a écrit:
La dame à l'habit de plumes s'approcha, toujours dissimulée derrière son identité d'un soir, en compagnie d'un Carnadine visiblement charmé. Chimera dévia donc un moment du cours qu'elle avait donné à son histoire pour s'adresser à elle.

Ainsi vous refusez de lever le mystère. Vous m'en voyez troublée puisque c'est pour dissiper ce flou que chacun retrouve son identité à la fin de la nuit de Samhain. Auriez-vous quelque chose à cacher sur votre nature profonde?
Sourire.
Je pourrais garder obstinément le silence jusqu'à ne voir en face de moi que des visages humains, vous savez. Rassurez-vous, je n'en ferai rien, mais je reconnais mon malaise à conter peut-être devant un être de l'Autre-monde.
Enfin soit...


Profonde inspiration et ses yeux, tout de suite, se perdirent dans ce semi-vide qu'ils retrouvaient avec bonheur à chaque conte qu'elle disait.

Entendez, donc...

Elle pinca les cordes, et les mots suivirent naturellement. Parfois mêlés, parfois scindés, voix et notes, harmonie:

En des temps immémoriaux, sur l’île d’Eirin, existait une troupe de guerriers nommés les Fianna, qui protégeaient l’Irlande des invasion. Leur chef se nommait Fionn mac Cumhail, et son fils était Oisín le poète. C’est de lui que nous tenons les histoires de Fionn et des Fianna, qui ont traversé les âges, transmises par les générations. Ces histoires de batailles menées dans ce monde et dans l’Autre, des épreuves de l’âme et du coeur… De toutes ces histoires, il en est une qui ne tombera jamais dans l’oubli. L'histoire du jour où Oisín rencontra Niamh...

Un jour, Fionn et les Fianna chassaient dans le Kerry, lorsqu’ils décidèrent de faire halte sur une colline surplombant l’atlantique, afin de pouvoir guetter l’arrivée d’éventuels envahisseurs. Ils en aperçurent effectivement un. Chose étrange… il était rare de voir un envahisseur se présenter en Irlande sans aucune flotte ni armée monumentale… Celui-là n’avait pas même un bateau. Celui-là montait un cheval blanc majestueux qui progressait par-dessus les vagues, et alors que Fionn, Oisín et le reste des Fianna contemplaient le spectacle, ébahis, ils purent constater que l’envahisseur était une jeune femme d’une beauté sans pareille, aux cheveux d’or qui descendaient jusqu’à sa taille et flottaient derrière elle au gré du vent.

"Spéirbhean ghléigheal álainn" Une vision irréelle dont la beauté irradiait comme le plus beau des jours…
L’instinct de chaque homme s’éveilla instantanément. Fionn regarda Oisín qui se tenait à ses côtés, et il put constater que l’envahisseur avait déjà conquis, avant même d’avoir atteint le rivage…

B'í an bhean ab áille gné, a chas ar Oisín Óg...
Elle était la plus belle femme que le jeune Oisín avait jamais vue. A peine avait-il posé les yeux sur elle que son cœur avait fait plus de bonds qu’il était humainement possible, pour se nouer ensuite… C’était un grand héros, il avait combattu et vaincu maints guerriers farouches de ce monde, et de multiples créatures redoutables de l’Autre, mais il était en cet instant si faible qu’il n’aurait pu lever le petit doigt.

Alors que la jeune femme chevauchait jusqu’à la colline où ils se tenaient, les genoux d’Oisín se mirent à trembler. Elle fit halte devant eux et Fionn entama ainsi la conversation : « Vous êtes plus que bienvenue en notre pays, jeune dame. Je ne crois pas vous avoir déjà vue ici… »

« Moi je vous ai vu,» fut sa réponse, « alors que vous ne pouviez me voir, Fionn mac Cumhail. Je suis coutumière des plages d’Eirin et y suis souvent venue pour vous observer, vous, les Fianna… et votre fils Oisín. »
Au son de son nom sur les lèvres de la belle, les genoux d’Oisín manquèrent de se dérober sous lui.
« Quel est votre nom, et d’où venez vous, et qui est votre père, et qui est votre époux? » Demanda Fionn.
« Je me nomme Niamh Chinn Óir, mon pays est Tír na nÓg, mon père se nomme Manannán mac Lir, et il est le seigneur de ce pays. »

Son nom, Niamh, signifie « clarté ». Niamh aux cheveux d’or, du pays de l’éternelle jeunesse, où personne jamais ne prend d’âge…
« Vous n’avez pas mentionné le nom de votre époux , là-bàs à Tír na nÓg, » lui rappela Fionn, et Oisín ainsi que chaque homme des Fianna retint son souffle dans l’attente de sa réponse.
« Beaucoup d’hommes de Tír na nÓg m’ont offert leur amour, » dit-elle, « mais je n’ai aimé aucun d’entre eux.»
Oisín et les Fianna ne purent retenir un soupir de soulagement.

Fionn la regarda, d’un œil entraîné à déterminer les capacités d’une jeune femme à faire une bonne épouse.
« Cela est très injuste… de refuser ainsi votre amour à tout homme. » dit-il sévèrement, parce qu’il était un homme droit.
« A aucun homme de Tír na nÓg », précisa-t-elle,« parce que j’aime un homme d’Eirin, et je suis venue ici lui demander de m’épouser et de rentrer à Tír na nÓg avec moi. »
Alors... elle sourit à Oisín, et les genoux déjà faiblards du jeune homme se liquéfièrent. Il regarda ses compagnons, héros des Fianna, et il put lire de nombreux sentiments mêlés dans leurs regards : jalousie de n’avoir pas été choisis par Niamh, soulagement à penser qu’elle diminuait en l’emmenant la rude concurrence pour les autres femmes, mais surtout… il lut dans leurs yeux la tristesse de voir partir un ami et camarade. Oisín regarda son père, et comprit dans son regard la fierté satisfaite de voir un fils bien marié, dominée pourtant par le regret de voir son fils sur le point de le quitter.

D’un bond, Oisín enfourcha la superbe monture pour monter derrière Niamh, et tout deux disparurent dans les vagues au rythme du galop du blanc destrier, en direction de Tír na nÓg où Oisín reçut un accueil des plus chaleureux de la part de Manannán et son peuple. Et si il avait succombé à son charme au premier regard, Oisín n’en aima Niamh que davantage chaque jour, un peu plus encore à chaque fois que ses yeux se posaient sur elle.


Le ton de sa voix se modifia lorsqu'elle continua:

Si cette histoire était une simple histoire… je pourrais conclure par un « ils vécurent heureux jusqu’à la fin des temps ». Mais ce n’est pas une simple histoire, et ils ne vécurent pas heureux jusqu’à la fin des temps…

Elle reprit le cours de son histoire:

Ils connurent bien sûr le bonheur, pendant un temps... pendant trois révolutions successives des saisons ils s'aimèrent... trois ans si ils avaient appréhendé le passage du temps comme nous le faisons dans ce pays où l'idée même du temps est une aberration. Ils s'aimèrent, et s'aimaient le jour où Oisín dit à Niamh : « Je ne cesse de revoir ce voile de tristesse dans les yeux de mon père et de mes compagnons des Fianna alors que je quittais l’Irlande. Si je leur manque comme ils me manquent, ils seront aussi heureux de me voir que moi de les retrouver. J’aimerais emprunter le cheval blanc et retourner en Irlande pour une courte visite. »

« Ne pars pas, » le supplia Niamh, « ne me quitte pas, amour. Car si tu quittes Tír na nÓg, jamais tu ne reviendras. »
« Bien que sur que je reviendrai, » lui dit Oisín, « je t’aime et je ne pourrais jamais être heureux sans toi. Je reviendrai si vite que tu ne te rendras pas même compte que je suis parti. »
Et Oisín dit à Niamh ce que bien des homes ont dit à bien des femmes depuis la nuit des temps, et continuent à le faire: « Ne sois dont pas inquiète, dame de mon cœur. Il ne m’arrivera rien. »

Quand Niamh comprit qu’il était determiné, elle lui dit : « Souviens toi, lorsque je suis allée te chercher en Irlande, je suis restée sur le cheval. Quoique tu fasses, promets-moi de ne jamais en descendre. Ne mets pas pied à terre, ne touches le sol sous aucun prétexte.»
« Je te le promets, » lui répondit Oisín, « je serai revenu en un clin d’oeil. »

Et le voilà galopant par-dessus les vagues, porté par le grand destrier blanc.

En un rien de temps, il fut en Irlande. Il se rendit tout droit à Dún Áileann, où Fionn et les Fianna vivaient quand ils n’étaient pas à la chasse où occupés à défendre l’Irlande contre les envahisseurs. C’était un imposant fort, sur la colline de Knockaulin dans le comté de Kildare, construit par l’arrière grand-père de Fionn, Nuada Airgetlámh – Nuada au bras d’Argent, roi des Tuatha Dé Danaan. Mais alors qu’il galopait vers le sommet de la colline, Oisín s’aperçut que la végétation envahissait le chemin, que les champs étaient en jachère, qu’il n’entendait aucune voix ni ne voyait âme qui vive. Et quand il atteignit Dún Áileann, il constata avec effroi que le toit s’était effondré et que les murs autrefois solides s’affaissaient. Le quartier général des Fianna était désert…

Oisín fit volte face et redescendit la colline, orientant le cheval vers Glenasmole, le vallon des grives, un des lieux de chasse de prédilections des Fianna, près de Dublin. C’est à Glenasmole qu’il rencontra les premiers habitants. Un groupe d’homme luttait pour déplacer un énorme rocher, et Oisín s’approcha, intrigué. N’importe lequel des Fianna aurait pu soulever ce roc d’une main, et Oscar, le fils d’Oisín et homme le plus fort d’entre eux, aurait pu le lancer à travers Glenasmole en se tenant au sud, si loin qu’il aurait atterri à Seefin, le siège de Fionn, au nord du vallon. Et là se tenaient pas moins de dix hommes, poussant, tirant, s’arc-boutant contre ce rocher, et incapables de l'ébranler.

Chimera a écrit:
Elle contait, alors que le temps passait et que les imaginations vagabondaient, planant sur les rivages d'Eirinn aux côtés d'Oisín et Niamh, ou bien ailleurs, dans des endroits connus des auditeurs seuls...
Les derniers mots du conte les emmèneraient jusqu'au plus tard dans la nuit...


Qu’était-il arrivé aux gens depuis qu’il était parti pour Tír na nÓg?

Oisín ne reconnut aucun des hommes lorsqu’il s’approcha encore. Il remarqua qu’ils étaient petits et chétifs, comme nous le sommes aujourd’hui. Il y avait de l’émerveillement dans les yeux de ces hommes alors qu’ils le regardaient sur son grand destrier blanc. Il les salua et leur demanda où il pourrait trouver Fionn mac Cumhail et les Fianna.

« Fionn mac Cumhail? » dirent-ils « Les Fianna? Il n’y a et n’y a jamais eu personne de ce nom là! Dans le temps, les gens avaient coutume de raconter des histoires, à propos de géants malveillants appelés les Fianna qui dévoraient les gens, pour effrayer les enfants. Mais plus personne ne raconte ces histoires désormais. »

C’est alors qu’ Oisín réalisa. Trois cent ans avaient passé en Irlande, alors qu’il croyait n’avoir été parti que trois ans. Son père et ses amis étaient morts depuis bien longtemps…
« C’est une bonne chose qu’on ne raconte plus ces histoires, » déclara Oisín. « Ce sont des mensonges. Je suis le propre fils de Fionn, et j’étais moi-même un membre des Fianna. Nous n’étions pas des géants, mais n’importe lequel d’entre nous aurait pu soulever ce roc d’une main, et mon fils, Oscar, aurait pu le projeter sur l’autre colline là-bas.»
Et il orienta la tête du cheval vers l’Ouest et vers Tír na nÓg, mais un des hommes l’apostropha. « Prouves que ce que tu dis est vrai en soulevant ce roc pour nous, et nous écouterons ensuite tes histoires à propos de Fionn et des Fianna. »

« Très bien… » répondit Oisín. « Pour rétablir la vérité, et ensuite je retournerai à Tír na nÓg, car il ne reste plus rien pour moi dans ce pays…»
Oisín se rappelait bien ce que lui avait Niamh, ne pas mettre pied à terre, alors il se pencha du haut de sa selle et glissa sa main sous le roc. Mais lorsqu’il entrepris de le soulever, la sangle de la selle céda sous la pression, et Oisín tomba…

A peine eut-il touché le sol d’Irlande que les trois siècles passés en ce monde-là pendant son absence le rattrapèrent et prirent cruellement leur dû sur son corps, et il fut instantanément changé en un vieillard aveugle et décrépi.

Le grand cheval blanc de Niamh s’éloigna au galop. Certains disent que c’est parce que ce qui arriva à Oisín l’effraya, mais non… il était sage, et avait compris qu’Oisín ne pourrait plus jamais retourner à Tír na nÓg.

Il put tout de même raconter son histoire avant de s’éteindre… et c’est pour cela que j’ai pu à mon tour vous la transmettre.


L'écho des dernières notes allèrent se perdre dans l'air, et la scelaig ferma les yeux, pour se régaler comme à son habitude de la torpeur d'après un conte.
Revenir en haut Aller en bas
Chimera
Barde
Chimera


Messages : 470
Date d'inscription : 13/10/2007

Samhain à Vannes - 1456 Empty
MessageSujet: Re: Samhain à Vannes - 1456   Samhain à Vannes - 1456 Icon_minitimeDim 14 Déc - 10:58

Carnadine a écrit:
Carnadine songea que la femme avec qui il désirait danser depuis le début était un oiseau déguisé en femme et non l'inverse. Quand il tentait de l'attraper, elle s'envolait. Cependant cette remarque ne suffit pas à lui tirer un sourire alors qu'elle refusait une seconde fois. Il soupira intérieurement. Si c'est la volonté de la Déesse...

Il lui rendit tout de même son sourire alors qu'elle l'entrainait pour écouter Chimera. Toutes sortes de pensées bêtes l'assaillaient: elle m'emporte pour donner à manger à ses petits ? Ou bien, a t-elle le projet de vraiment s'envoler ? Il les repoussa au loin comme on jette un caillou de toutes de ses forces.

Il connaissait les talents de Chimera alors, il se laissa faire et s'assit prés de son emplumée. Finalement, qui était l'oiseau de qui , se demanda t-il en souriant. La nuit était bien avancé et il resserra contre lui son manteau qui semblait en faire partie pour écouter Chimera leur conter le passé.
Charmé dés les premières notes, il ne remarqua pas qu'il avait gardé la main de sa voisine masquée dans la sienne.

Pendant le récit, il avait du faire preuve de maitrise de lui pour ne pas s'égayer comme un gamin. Il avait jeté un œil à la demoiselle qui ressemblait à Niamh, avec cette chevelure digne de l'histoire puis était replongé dans le conte et l'imaginaire guettant la fin tragique promise.
Il avait réellement cru que Oisin y échapperait puisqu'il se souvenait de l'avertissement de son aimée. Lui même ne pourrait pas dire s'il avait laissé échappé un hoquet de surprise.

Puis, la voix de Chimera mourut. C'était fini. La bulle de rêve qu'elle avait tissé avec toutes les cordes dont elle disposait mis quelques instant à s'estomper, le retour à la réalité se faisait comme un flocon de neige qui fond au sol.

Il contempla sa main qui tenait encore celle d'une jolie emplumée, comme si elle appartenait à quelqu'un d'autre ou s'il découvrait qu'elle se trouvait là et l libéra pour applaudir Chimera. Elle l'avait mérité, non ?

Il regarda les yeux masqués de son oiseau de voisine et lui chuchota :


Je pense savoir qui vous êtes et la soirée touche à sa fin. Vous pouvez vous démasquer.

--LaFauvette a écrit:
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

Comme tous, il lui fallut un bon moment avant de reprendre pied dans la réalité. Comme son voisin lui lâchait a main pour applaudir elle fit de même, se retenant de siffler tant sous enthousiasme était grand.

Elle sourit à son voisin dont l'insistance l'amusait.


A quoi bon me démasquer si vous savez qui je suis ... Et puis, je trouve dommage de dévoiler son identité à la fin d'un bal masqué, le doute qui subsiste n'est-il pas excitant?

Elle se leva et défroissa sa tenue d'un geste de la main prête à prendre congé ...

[hrp] On a qu'à dire qu'on a rien vu !![/hrp] Embarassed

--Nattes a écrit:
Ce n'était pas la première fois, hélas, qu'elle se traitait de sotte. Elle aurait du se douter pendant qu'ils dansaient que la canne était un subterfuge. Ou alors peut-être avait-elle trop bien tourbillonné pour avoir les idées claires. Le chouchen aussi peut-être...

Elle aurait pu danser comme ça encore longtemps, se dit-elle. Cependant, dans l'état où elle se trouvait et avec son cavalier presque à bout de souffle, ce n'était pas sage. Et sa nourrice l'avait maintes fois prévenu que les enfants arrivait souvent quand on faisait des folies en fin de soirée. Elle acquiesça vigoureusement comme Lucien les félicitait, pour chasser ce fantôme de vieille aigri. Elle savait fort bien comment avoir des enfants et être sage n'influençait leur venue que rarement.

Quelle ne fut pas sa joie quand une femme qui semblait abonder de talents et de charisme autant qu'un fleuve l'était d'eau, leur proposa un conte.


Ho, le charme n'est pas mort, écoutons !
, dit-elle à son cavalier d'un soir en l'entrainant avec plus de force qu'elle ne s'en croyait capable vers le vieillard métamorphosé. Elle riait de bon cœur en songeant que la soirée n'était pas terminé. Elle craignait la tombée des masques. Plusieurs déjà avait quitté leur refuge d'un soir pour laisser apparaitre leur visage.

Elle ne fut pas déçu par le récit. Une si belle histoire d'amour tragique qu'elle en pleurait deux larmes à la fin. Trop émotive ? Peut-être. Elle prit son courage à deux mains pour s'adresser à la conteuse pour la première fois de la soirée, son bref salut ne comptais pas.


Dame ménestrel, excusez moi mais votre histoire m'a touché tant vous la contez merveilleusement. Le Dagda ne doit pas être bien plus doué que vous. Me feriez vous la joie ne nous en dire une autre ? Je pense que l'assemblée ne sera pas contre, bien au contraire...


Ses joues s'empourprèrent comme sa tirade était longue. Elle ne savait pas non plus comment appeler cette rousse qu'elle jalousait quelque part.
De tout son cœur elle espérait qu'elle accéderait à sa requête aussi osée soit-elle.

Chimera a écrit:
Un visage sur lequel elle décelait une certaine émotion sans pour autant parvenir à en déduire l'identité.... Le fait qu'elle réclame une nouvelle histoire lui mit la puce à l'oreille. Savait-elle donc quelque part qu'elle avait longuement hésité sur le conte qu'elle dirait ce soir? Elle lui sourit néanmoins chaleureusement avant de répondre:

Vous me faites trop d'honneur en rapprochant ma modeste condition de celle de Dagda l'éternel. Je suis ravie cependant que les mots de cette histoire vous aient touchés. Quant à une aventure supplémentaire et bien... il se fait tard... mais il n'est jamais trop tard pour une histoire, n'est-ce pas?

Elle dirait ce conte à nouveau dans quelques jours à l'occasion du couronnement de Chacha, mais certaines choses étaient parfois bonnes à entendre plusieurs fois...

Certains d'entre vous ont peut-être déjà entendu ce conte, d'autres l'entendront peut-être bientôt à nouveau... En ce qui vous concerne, dame, je ne saurais le dire puisque vous semblez vous obstiner à garder secrête votre identité. Laissez moi donc accorder le bénéfice au doute et vous narrer, pour la première fois peut-être, l'histoire de la rencontre de Glen Etinn...

Elle pinca quelques corde en guise d'introduction.

Samhain… La fin de la saison chaude… La mort, la fin, le renouveau, le point culminant d’un cycle, d'un cycle d’un an.

Combat entre l’été et l’hiver dont l’issue est connue de tous. C’est la mort de l’été que l’on célèbre en gardant en nos cœurs la certitude qu’il reviendra. Mais surtout, surtout, nos disparus sont présents et avec eux les âmes de ceux qui périrent au combat... de ceux qui périrent à la bataille de Glenn Etin. Formidable bataille qui débuta précisément le soir de Samhain pour ne s’achever qu’un an plus tard...


Elle marqua, comme à son habitude, une pause après cet appel.

Le soir de Samhain, donc, Dagda, le roi des Tuatha dé Danaan, peuple ancestral de la verte Eirin, avait rendez vous à Glenn Etin. Glenn Etin, un endroit qu’il affectionnait tout particulièrement pour un rendez vous avec une jeune dame...
Il la trouva près d’un gué sur la rivière Unius, elle avait un pied sur chaque rive et ses cheveux étaient nattés en neuf tresses qui flottaient librement dans son dos. Ce soir là, Dadga partagea sa couche près du gué, à un endroit qui demeure connu sous le nom de Lit du Couple.


Elle se remémorait les mots tels qu'elle les avait prononcés... Bref silence, pour continuer ensuite:

Mais cette femme dont il est question était une femme hors du commun. Elle était, et est encore, la Morrigan, déesse guerrière, déesse des passions, l’incarnation de la souveraineté.
Morrigan avait prédit que les Fomoires, ennemis jurés du peuple de Dagda débarqueraient bientôt à MagScetne. Mais elle et Dagda s’étaient unis, et elle lui apporterait son aide.

Elle lui conseilla donc de rassembler ses guerriers au gué d’Unius où ils reçurent quelques gorgées d’hydromel, pour insuffler le courage dans leurs cœurs. La bataille faisait rage, mais malgré sa vaillance, l’armée d’Irlande peinait à faire face aux puissants Fomoires.

Morrigan intervint alors. Par un des subterfuges dont elle seule a le secret, elle se rendit a Scene et déchaîna sa colère sur Indech, le fils du roi des Fomoires qui se nommait Dé Domnann. La vie quitta le corps d’Indech, et avec elle s’échappa l’espoir et le courage des Fomoires. C’est ainsi que les Tuatha gagnèrent cette bataille, Morrigan à leurs côtés.


Elle s’interrompit à nouveau… Les dernières phrases… Silence, mais une tension dans l'air, annonciatrice de paroles à venir:

Ce gué dont on parle porte désormais deux noms… Lit du couple, symbole d’union, et Gué de la destruction, destruction d’un roi, destruction d’une armée. Fertilité et Destruction ne sont que les deux faces de la même pièce, l’une ne pouvant exister qu’en rapport a l’autre, tels l’été et l’hiver, telles la vie et la mort. Samhain est une occasion unique de voir les deux faces de la pièce a la fois. Breizh connaît les deux faces de cette pièce...

Chacun entendait un conte de sa propre façon. Jamais le sens n'était évident, toujours il convenait d'en sonder les profondeurs pour y découvrir... des merveilles éternellement variées, sur le monde et sur soi, différentes pour chaque individu...

Tout est question d'équilibre... Ce soir nous nous sommes dissimulés sous des masques, endossant une personnalité autre, mettant peut-être à jour un aspect de notre personnalité que nous tenons caché. Qui sait, peut-être qu'au fond de moi je suis vraiment un vieillard espiègle et taquin!

Sourire.

Enfin, les récits de batailles doivent quelque part nous rappeler le sacrifice de ceux qui nous ont quittés, et qui veillent encore sur nous des rivages de Tir Na nOg. Qu'ils soient fiers de ce qu'ils verront lorsqu'ils nous retrouveront à Samhain, l'année prochaine...

Elle se leva en s'appuyant sur la console de sa harpe.

Bien, je pense qu'il est temps que chacun rentre dans ses foyers désormais...
Merci à tous, et bonne nuit...


Elle attendrait que chacun soit reparti pour s'en retourner à son tour.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Samhain à Vannes - 1456 Empty
MessageSujet: Re: Samhain à Vannes - 1456   Samhain à Vannes - 1456 Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Samhain à Vannes - 1456
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» [Vannes]Imbolc - 1er Fevrier 1458
» [Bertincourt - Avril 1456] Cérémonie des eaux en Artois
» [Bayeux - 1er mai 1456] Beltane en Normandie
» [Union] Benemir et Lallie - Nov 1456
» (gargotte topic Brocéliande) Imbolc 1456

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: La où se fait la vie... :: La salle des archives :: Cérémonies du calendrier-
Sauter vers: