Une envie irrémédiable...

Messages : 3 Date d'inscription : 09/08/2010

La jeune rousse dévia quelque peu de son chemin, une nuit pour marcher vers la forêt qu'elle avait découvert quelque temps plus tôt.
Des jours durant, elle revenait icelieu, à l'orée de cette même forêt, pour y trouver un peu de calme. Ce qui était derrière l'attirait.
Elle prit son mal en patiente, se renseignant, avant de succomber à cet appel qui la taraudait...
Et un jour...le premier pas dedans. La forêt était encore verdoyantes, l'automne n'était pas encore présent, avançant lentement histoire de s'imprégner de ce lieu.
Elle avait toujours affectionnée la nature, sa Mère, ce sentiment de plénitude qui la prenait quand elle était dans une forêt, humant ses odeurs si familières.
De ses nombreux voyages..elle en avait vu des forêts et y avait trouvé refuge lorsque le calme et le besoin de se ressourcer se faisait présent.
Mais ici, pas de chemin..non..c'était à elle de le trouver.

Laissant son instinct la guider dans ce mystère, observant, curieuse, caressant par moment l'écorce des arbres..La jeune rousse arriva en haut de la colline en souriant.
Apaisée, elle alla s'assoir par terre, rompant ses traditionnelles manières sur la propreté pour se rapprocher de la terre, attendant patiemment.
Elle savait qu'on l'avait vu et que quelqu'un viendrait.

Barde Messages : 470 Date d'inscription : 13/10/2007

Et celle qu'on avait un jour prise pour une dryade de quitter l'arbre auquel elle était adossée pour se rendre à sa rencontre.

Demat aalys.
L'automne serait-il déjà arrivé pour que le sol se pare ainsi de roux?

Sourire.

Soyez la bienvenue.
Elle scrute les sous-bois, s'attendant désormais à voir quelqu'un d'autre en émerger.

Il s'est arrêté pour chaparder les dernières mures de la saison?

Messages : 3 Date d'inscription : 15/09/2010

pff...pfff...J'espère que ce n'est plus loin maintenant maugréait in petto l'homme encapuché , tout essoufflé , en atteignant enfin une petite clairière.
La brume poisseuse qui avait enrubanné la région lui collait les vêtements au corps , pis que de la glu.
Il s'arrêta alors, hors d'haleine , scrutant les silhouettes fantasmagoriques des arbres .
Que faire ? Où aller ? Qui devait il rencontrer ?
Il avait demandé à Chimera de l'aider à ouvrir les yeux sur le monde qui l'entoure , mais il n'était pas sûr que ce serait la "Dame Aux Mots de Silence" qu'il aurait en face de lui sur cette colline.

Et où était donc Aalys ? Son amie lui avait pourtant dit qu'ils se retrouveraient tout là haut, non ?
Mais avec cette brume , pas moyen de faire la différence entre une rousse incendiaire et un bouleau !

Perdu dans ses pensées, Dom continua à marcher droit devant...Jusqu'au moment où il se cogna contre ce qui devait être une forme humaine :

Euh...Pardon...

Messages : 3 Date d'inscription : 09/08/2010

Aalys s'était levée pour saluer Chimera qui était venue à sa rencontre. Lui faisant un grand sourire, suivit de son habituel bisouille dont la druide ne lui ferait changer l'habitude.

Demat Chim.

Souriant à sa remarque, elle tourna son regard vers le sous-bois, se demandant ce que fait Dom. Réponse qui ne se fit pas attendre puisque quelque chose ou plutôt quelqu'un la percuta sans ménagement. Elle comprenait que l'épais brouillard puisse gêner la vision mais tout de même ! Plissant les yeux pour repérer qui c'était lorsqu'elle reconnu son frère de coeur.

Ciel Dom ! Tu peux pas faire attention ?

Riant légèrement, elle lui attrapa le bras pour le tourner face à Chim.

Voilà le dernier venue ! Mais l'est pas roux par contre...

Messages : 3 Date d'inscription : 15/09/2010

Dom était ravi.
Non seulement d'avoir trouvé du monde là haut , dans cette gangue de brouillard glauque , délétère et évanescent qui les retenait prisonniers , mais surtout d'avoir évité la cérémonie du bisou , spécialité (avec la bouderie, bien évidemment) de sa rouquine de soeurette.
Mais foin de billevesées , l'heure était à la concentration et à l'écoute.
L'encapuché salua sobrement les deux femmes d'un subtil hochement de tête et attendit :l'autre célèbre rouquine de Vannes allait prendre la parole.
Dom devenait l'élève attentif qu'il aurait pu être s'il avait eu la chance d'aller à l'école.

Barde Messages : 470 Date d'inscription : 13/10/2007

Allez, venez tous les deux.

Et la verdruis, d'un sourire, de les inviter à la suivre.
Longue ascension, qui débouche, inévitablement, sur une même et simple finalité: la longère perdue au milieu de la clairière.

C'est cette fois en poussant la porte pour les laisser entrer qu'elle murmure:

Bienvenue à Etel...

Messages : 3 Date d'inscription : 15/09/2010

Laissant passer Aalys devant lui et Chimera refermer la porte , l'encapuché se sentit tout de suite à l'aise en ce lieu d'une extrême simplicité : quelques meubles, une grande table avec des bancs ,un feu de tourbe dispensant une chaleur bienveillante .
Tout en étendant sa cape devant la cheminée , Dom murmura, prenant les deux femmes à témoin :

Ainsi , nous voici à Etel , mystère parmi les mystères...
J'en ai tant entendu parler.
Pas de doute pour lui : ce n'était pas une fin en soi ,mais bien un début.

Messages : 3 Date d'inscription : 09/08/2010

La jeune rousse découvrait les lieux en même temps que son frère, y pénétrant avec la prudence qu'inspirait le respect...
Les lieux dénués de tout artifices inutiles, suffisaient à leur simplicité, n'enlevant en rien le charme des lieux. Peut être d'ailleurs le côté non chargé y participait.
Sentant la douche chaleur du foyer réchauffer ses os humides par le brouillard, elle écouta Dom murmurer quelques mots, témoignant pour deux.
Nul besoin qu'elle en dise plus, Lys attendait la suite des évènements avec un sentiment de curiosité intense mêlé à une retenue que le brin de sagesse qui était en elle lui imposait.
D'ordinaire joviale, les temps faisaient qu'elle s'assagissait lorsque la situation le demandait, laissant l'ambiance prendre possession d'elle un peu plus, l'envie d'apprendre, de plonger un peu plus dedans la taraudant toujours.
Bienvenue à Etel...Ces mots résonnaient dans son esprit, faisant naître un sourire sur ses lèvres. Combien de temps avait elle attendu pour les entendre et voilà que la patiente faisait ressortir ses mots avec d'autant plus d'intensité.
Seulement ce qui se profilait pour la suite restait tout aussi flou que le brouillard de dehors...Des questions ? Elle en avait pleins et pas du tout à la fois.
Ne sachant que faire, elle resta plantée à côté de l'encapuchonné -qui ne l'était plus en cet instant- laissant le soin à Chim de poursuivre.