Qui va là?

Barde Messages : 470 Date d'inscription : 13/10/2007

Chimera sourit. Comme toujours, Ifig a fait fort, prenant le temps de faire un détour jusqu'à la colline des anciens pour apporter à ses quelques habitants de quoi régaler leurs papilles.
Elle le remercie sans chercher encore à lui offrir les quelques pièces pourtant méritées qu'il avait toujours obstinément refusées. Considérait-il cela comme une offrande à quelque entité potentiellement protectrice? Peut-être...
Il se retourne sur le pas de la porte:

Oh, au fait, ma dame.

Hum?

En montant vous apporter les volailles, j'ai aperçu un visiteur qui semblait ne pas trop savoir où il allait. Il a néanmoins trouvé le chemin jusqu'ici, quelqu'un le lui a peut-être indiqué.

Oh. Trugarez dit, Ifig. Je vais vous accompagner et aller à la rencontre de cette personne.

Habituée désormais à recevoir des gens guidés ici par d'autres, la verdruis-receptionniste emboite le pas au généreux paysan, profitant de l'occasion de la ballade pour demander les dernières nouvelles du hameau d'en bas, des récoltes et de la famille. Les yeux curieux, cela dit, scrutent avec attention les sous-bois, cherchant à distinguer le visiteur sans annonce.

Messages : 4 Date d'inscription : 05/08/2010

Elle était donc là, la colline des anciens...

La jeune fille avait fait route depuis St Pol-de-Léon jusqu'à ce lieux magique pour rencontrer les druides et en savoir plus sur leurs pratiques.
Elle n'y connaissait pas grand chose pour le moment, mais une discutions avec le Sir Oban lui avait donné envie d'apprendre.
Et pourquoi pas devenir druide ?
Ça sera long, tu sais...avait-il dit. Oui elle savait, elle saurait être patiente.

Marie était parti à l'aube de chez elle et venait d'arrivée aux abord de la colline.
Sans trop savoir ou aller, elle s'enfonça dans la forêt...

Barde Messages : 470 Date d'inscription : 13/10/2007

Et Chimera de distinguer, après avoir quitté Ifig, une jeune femme entre les arbres qui semblait ne pas trop savoir où elle se rendait.
La rousse verdruis s'avanca donc, profitant que sa grossesse encore jeune n'entrave pas trop ses mouvements, pour rejoindre le visiteur qui, premier indice, était donc une visiteuse.
A mesure qu'elle avancait, cependant, les traits lui semblaient de plus en plus familiers. Encore quelques pas, le temps d'extirper le nom associé à ces traits de son souvenir...

Marie?

Point de bonjour encore, tant la surprise de la trouver ici est grande.

[Je pars quelques jours, sans connexion, je reposte en rentrant!]

Messages : 4 Date d'inscription : 05/08/2010

Ses pieds se posaient délicatement sur le tapis de mousse qui recouvrait le chemin lorsqu'une voix connu prononça son nom...

Marie ?
La blonde leva les yeux du chemin pour voir qui donc pouvait la reconnaitre en ces lieux.
Une jolie rousse avançait à sa rencontre, le ventre légèrement plus arrondi que dans son souvenir.

Demat Chimera ! Comment te portes tu ?
Sourire radieux, la demoiselle était heureuse de croisé enfin quelqu'un.

Messire Oban, m'a indiqué le chemin jusqu'ici.
J'aimerais recevoir les enseignements des druides.
Maï ne savait trop quoi dire, ni comment parlé des rites ancestraux druidiques.
Elle resta silencieuse face à la verdruis rousse.

Le Goupil jamais bien loin lorsque les brumes s'amincissaient pour laisser entrer une âme curieuse et désireuse d'apprendre. La rovelaine, toujours méfiante à l'égard des étrangers, se tenait à l'écart et observait la scène comme elle le faisait chaque fois qu'une nouvelle personne levait le voile. De loin, sans un bruit, juste des regards pour éprouver, jauger, celui ou celle qui leur rendait visite.

Elle avait croisé cette femme une fois à Kastell Paol, pas vraiment bavarde, mais certaines de ces accointances l'avait quasiment rendue soupçonneuse. D'un geste de la main comme pour chasser un insecte qui entravait sa vision, elle tenta de balayer les doutes et les préjugés. Qui sait, Aricie elle avait bien prouvé qu'on pouvait être lié à un être sans pour autant lui ressembler du tout au tout.

- Sois douce ma renarde, elle n'est ne s'est pas encore montrée hostile. Calme tes humeurs le temps d'un échange, qui sait s'il ne se révèlera pas fructueux et enrichissant ?Se murmura-t-elle tout bas.

Elle quitta le tronc contre lequel elle s'était appuyée et entra dans la lumière pour signifier sa présence. Pas un mot pourtant, un simple signe de tête suffira. Elle laisserait le soin à Chimera de parler, après tout n'était-elle pas la Verdruis ?

En attendant ses onyx noirs se posèrent ostensiblement sur la jeune femme et la scrutèrent avec une curiosité somme toute un peu perplexe.

Messages : 4 Date d'inscription : 05/08/2010

Alors qu'elle saluait Chimera, la demoiselle sentit une présence non loin d'elles.
Dame Ap Maëlweg s'avança silencieusement dans la lumière. Marie fut surprise de la voir ici pour l'accueillir, elle se sentit honoré.
La renarde comme on la nommait lui inspirait un grand respect pour ses actions et ses prises de parole publique.
Marie inclina silencieusement la tête à son attention en guise de salutations.

Barde Messages : 470 Date d'inscription : 13/10/2007

Ainsi Oban prenait désormais aussi ce genre d'initiatives! Sans l'en avertir, bien entendu. Elle y était désormais si habituée, de leur part à tous, qu'elle avait cessé -ou presque- de s'en formaliser. L'adaptation et ses joies.
Le constat lui arracha un sourire amusé. Alors qu'elle écoutait la jeune visiteuse.

A peine le temps de répondre positivement à sa première question qu'elle enchainait déjà sur la raison de sa présence ici.
L'affirmation était franche et directe, comme mûrement réfléchie. Et pourtant, elle avait encore -chat échaudé- le souvenir d'avoir vu cette jeune femme voyager dans les plis de la soutane d'un homme qui lui semblait-il luttait ardemment contre l'officialisation de leurs coutumes, sous des semblants de mains tendues se faisant timorées dès qu'on la saisissait pour la mener doucement sur un chemin qui n'était pas celui qu'il avait décidé. Ils réagissaient peut-être aussi de cette manière... Aucun d'entre eux n'était au bout de ce chemin là...

Un bruissement alors qu'elle s'apprêtait à répondre.
Roux pelage émergeant des branchages.
Nouveau sourire de la verdruis, heureuse de bénéficier enfin de la compagnie d'un de ses congénères. Elle pouvait lire en Lallie la même perplexité inexprimée que celle qui l'habitait. Ainsi elle avait appris à laisser au doute son bénéfice.

Ses yeux se tournèrent à nouveau vers la visiteuse.

Et bien, Marie, vous voilà semble-t-il pourvue d'une rousse escorte. Venez, nous serons plus à l'aise dans la longère pour discuter de tout ceci.
Lallie, je te laisse ouvrir la marche?

Guider, être guidé, apprendre à guider...
Fructueuse déclinaison...

Messages : 4 Date d'inscription : 05/08/2010

Encore une fois on la jaugeait par rapport a ses relations.
La blonde l'avait bien compris. Elle détestait ça.

Finalement je ne pense pas qu'il soit bon de continuer.
La forêt n'a pas l'air de vouloir de moi.

Bonne journée.

Marie fit demi-tour et se retourna à Saint Pol sans rien ajouter de plus.

Messages : 12 Date d'inscription : 30/09/2012

Mab avançait sur la route détrempée. Sa cape était gorgée d'eau, de longs frissons de froid parcourait son corps malgré son pas rapide, fait pour réchauffer.

Il ne voulait pas s'arrêter, ses pieds meurtris, ses jambes écorchées auraient refusé de repartir une fois la pause faite.

Il avançait.

Enfin, il entrevit la colline et il arriva.

Il prononça à voix forte, sans être criarde, quelques mots pour signaler sa présence;

DEMAT ! MAB KASIA EST A VOTRE PORTE, DAME CHIMERA.

Barde Messages : 470 Date d'inscription : 13/10/2007

Une tête sort de la fenêtre de la bâtisse. Il a réussi a venir tout seul jusque là. peut etre parce qu'il y est depuis le début invité.

- Bienvenue à Etel, danvez.
Entre, c'est ouvert, pas besoin d'hurler comme ça, on va t'entendre jusqu'à Vannes.

Elle se retourne vers lui alors qu'il entre.

- Tu as soif?

Puis, avisant ses jambes

- Grands dieux... mais tu as traversé les massifs de ronciers pour arriver ici? Quelle folie! Il est difficile à trouver mais il existe un chemin moins périlleux!!
Installe toi, vite, que je regarde cela...je suis vraiment piètre ovate, mais je vais faire au mieux.

Messages : 12 Date d'inscription : 30/09/2012

Mab ote sa cape détrempée, il l'essore et la pose sur son épaule.

Je ne vous savais pas aussi proche, désolé pour les cris.

Votre chaleur, dame, me pénètre jusqu'au coeur. Je veux bien une boisson très chaude cependant.

J'ai pris un chemin que des paysans m'ont donné, pour aller plus vite m'ont ils dit. Je crois qu'ils m'ont mis à l'épreuve surtout. Il y avait dans leurs yeux une profonde révérence pour ce lieu.

Je vous suis !

Barde Messages : 470 Date d'inscription : 13/10/2007

Elle l'installe dans un fauteuil ayant récemment remplacé les vieux sièges élimés, s'empare de sa cape qu'elle va suspendre à une patère non loin de l'âtre, avant de lui servir une tisane chaude.

- Ils ont du vouloir tester votre agilité et votre détermination. Il faut croire que vous avez été meilleur dans l'autre que dans l'un. Etel doit leur sembler le refuge fantomatique d'expériences et de célébrations anciennes. Il ne se passe plus rien ici depuis avant même l'aménagement du manoir de Saint-Just...

Elle va chercher de l'eau claire au puits, et s'agenouille à ses pieds pour les déchausser délicatement. Elle entreprend de les tamponner doucement. Surtout ne pas frotter, de peur d'incruster dans la chair un résidu de ronce qui pourrait s'infecter. Elle fait la chasse à la végétale menace, tout en s'assurant de ne pas le faire -trop- souffrir.

- Je tenais à vous montrer ce lieu... C'est ici que j'ai suivi ma formation, et c'est dans la paix de ce lieu aujourd'hui reculé, puisque ca ne doit pas être à St Just, que je pense travailler au développement et au maintien de nos traditions.
Je ne suis pas en train de vous demander de vous y enfermer avec moi, bien au contraire. Mais j'ai la conviction qu'ici je peux vous apprendre quelques autres notions qui vous pousseront en avant.

Messages : 12 Date d'inscription : 30/09/2012

Mab se laisse mener comme un enfant.

Est-il autre chose en fait, en ce temps, en ce rapport unique entre eux. Une forme d'enfant, mais avec l'âge, les yeux, l'expérience et le mental d'un homme, jeune mais homme cependant.

Il tressaille lorsqu'elle prend si doucement soin de ses pieds tant abîmés par la végétation qui s'est opposée sans le vouloir, juste parce que là et pas ailleurs elle était, elle fut hostile face à ce choix aveugle de passer par elle. Ecouter, ressentir, apprendre, comprendre et être ... Il savait, sentait déjà tout cela.

Mab ne put réfréner le soupir d'aise qui s'exhala hors de lui.

Un lieu qui peut devenir, à nouveau, un haut lieu ... tout dépendra de vous et je l'espère de moi.

Si vous voulez, je peux faire venir ici mes parchemins de chants. Un geste ouvert vis à vis de ce lieu, qui, je le crois, va devenir mien.

La jeune demoiselle, Laure je crois, est allé à St Just, mais elle ne vit personne à son arrivée ... peut être une future convive ici ?

Barde Messages : 470 Date d'inscription : 13/10/2007

Après avoir déposé un onguent sur les plaies les plus profondes, elle se redresse et prend place en face de lui, se servant elle aussi une tisane.

- Non... je n'amènerai pas ici les jeunes aspirants autrement que pour leur faire découvrir ce lieu, non pas pour les former. J'ai accueilli Laure à St Just, après surement l'avoir fait patienter...
Ce lieu est trop reculé, mais il est idéal pour la tenue d'archives et l'entretien de la mémoire. Ainsi que pour consigner contres et chants, oui. Si vous souhaitez tenir un recueil ici, vous le pouvez, avec plaisir.
Le haut lieu doit être et doit rester Saint-Just... j'y communiquerai les travaux qui seront faits ici....avec votre aide, si tel est votre souhait.

Après un court silence:

- Sais-tu quel jour nous sommes, danvez?

Messages : 12 Date d'inscription : 30/09/2012

Mab sent se diffuser en son corps les bienfaits des onguents qu'elle s'applique à poser pour soigner son corps meurtri. Une vague de douceur l'emplit. Il n'a pas souvenir en lui de tant de douceur apportée à sa personne. C'est donc possible ... quelqu'un peut lui donner autant, voir plus sans doute. Il ne sait rien de tout cela, il est si jeune, sa vie fut telle que jamais il n'a connu la douceur. Aimer une femme et en être aimer, cela peut avoir un sens au-delà du sens commun. Aimer ... qu'est-ce donc ? Une méditation est à vivre en ce sujet. Sa solitude actuelle lui permet cela

Je suis d'accord avec vous pour St Just, mais ce lieu, ici, doit être un lieu de vie. Il peut y avoir plusieurs niveaux d'accès sans doute. La consultation, l'échange particulier peut avoir lieu ici aussi. Mais vous faites comme bon vous semble.

Vous aidez est mon souhait, depuis longtemps déjà. Je vous rappelle que je vous avais proposé d'être votre secrétaire en des temps maintenant fort lointains, voir immémoriaux. Je veux bien mettre ici mes balbutiements déjà opérés. Au moins à titre d'exemple entre ce qui peut être fait et ce qu'il vaut mieux faire ...

Donc vous pouvez m'ouvrir ce lieu si cela vous convient

Barde Messages : 470 Date d'inscription : 13/10/2007

Elle sourit, amusée de l'entendre, faisant tourner sa tasse dans ses mains.

- Ce lieu sera un lieu de vie. Il doit l'être. Il doit surtout être un lieu de mémoire, le lieu où nous consignerons tout ce que nos esprits doivent retenir, et ne le pourront pas tant l'information sera multiple.
Vous suggérez une organisation, mais ce lieu a vécu bien avant notre entretien, il comporte déjà tous ces espaces. En effet, tous ne sont pas accessibles à tous, le savoir peut-être diabolique et dévastateur s'il est remis trop vite et trop pleinement à un être qui n'est pas prêt à l'encaisser. Ici, il est dispensé par touches successives, afin que chaque apprentissage soit murement intégré et assimilé, avant d'être suivi d'un autre.
Vous êtes ici en tant que danvez encore pour un petit temps, ensuite, vous découvrirez certains des autres lieux dont recèle cet endroit.

Elle se lève, il est une chose qu'elle veut faire avec lui, et à voir l'obscurité grandir, elle sait que c'est maintenant.

- Il nous faut avant de parler de la façon dont vous pourrez agir ici rendre visite à la clairière où maintes célébrations ont été données.
Venez avec moi, et attrapez mon bâton de neveziad près de la porte à l'entrée si vous voulez vous y appuyer pour éviter de trop solliciter vos pieds.

Sans un mot de plus, elle pose la main sur la bourse de cuir pendue à son côté, et sort de la longère en direction de la clairière.

Messages : 12 Date d'inscription : 30/09/2012

Mab écoute ses paroles, les laissant les pénétrer comme toujours, sans rejet. Il laisse juste les mots advenir. Il apprécie sa voix, son rythme, ses mimiques aussi. Il se laisse bercer par eux, gardant la conscience nécessaire à la compréhension de son message.

Il opine lorsqu'elle lui dit qu'il y a déjà une histoire et une organisation ici, il n'en doutait pas. Il la voit se lever et soupire lorsqu'il comprend qu'ils doivent se mettre en route. Il espérait une halte plus longue.

Bah, sa jeunesse saurait dépasser la fatigue ressentie par ses jeunes muscles. Les soins qu'elle a apporté à ses pieds les ont rendu comme neufs, pour ainsi dire.

Il se lève, prend le bâton qu'elle lui a désigné et emboite son pas, impatient de voir là où elle le mène. Il sait qu'il va encore prendre sans doute quelques remarques acides quant à ses actes ou ses dires. Il est là pour apprendre, loin du narcisse narcose qui veille toujours en lui, même amoindri par le chemin qu'il emprunte depuis ... depuis elle en fait.